Metropolitan Filmexport distribuera The Host, adapté du livre de Stephenie Meyer

Posté par vincy, le 20 mai 2011

Metropolitan Filmexport sera le distributeur français de The Host, l'adaptation du best-seller de Stephenie Meyer (Twilight, dont les adaptations sont diffusées en France par SND).

Le film est réalisé et écrit par Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca, S1m0ne), avec Saoirse Ronan (Les chemins de la liberté) dans le rôle principal.

The Host a bénéficié de la présence cannoise de l'écrivaine Stephenie Meyer pour se vendre dans la quasi totalité des territoires importants. La sortie du film est prévue pour janvier prochain, près de quatre ans après la parution du livre.

Cannes 2011 – le chiffre du jour : 15 kilos

Posté par vincy, le 20 mai 2011

15 kilos de Caviar commandés par le Carlton pour le Festival. A 12 000 euros le kilos, selon les derniers chiffres... Sacré budget pour des oeufs d'esturgeon. Ceci dit le Majestic en commande 50 kilos! Cannes devient ainsi un énorme acheteur de produits de luxes des centaines de kilos de langouste, de viandes épaisses et de poissons fins, des dizaines de milliers de bouteilles de champagne... Comment ne pas être impressionnés par les deux tonnes de homards que le Majestic va s'offrir pour réaliser 17% de son chiffre d'affaires de l'année en restauration ? Comment ne pas prendre une miette des 350 kilos de foie gras du Majestic ou des 3,6 tonnes de saumon fumé au Carlton?

Une orgie peut paraître indécente quand on songe à la précarité et la misère qui nous entourent. Les produits alimentaires basiques sont en forte hausse? Cannes est hors-du-réel. Certes, les cartes des restaurants sont loin d'être accessibles à tous les portefeuilles. Nombreux sont les accrédités qui mangent sur le pouce, dans les sandwicheries, profitent des quelques buffets des soirées et des cocktails (de moins en moins opulents, c'est la crise). Et puis comment ne pas penser aux serveurs pas forcément très bien payés pour leurs horaires de fous... Du petit déjeuner le matin aux dîners très tardifs, il faut tenir.

Et pour cela rien ne vaut une coupe de champagne. Une goutte pleine de bulles dans un océan pétillant...

Cannes 2011 : Lars Von Trier déclaré « non grata » au Festival

Posté par redaction, le 19 mai 2011

Fait exceptionnel, le Conseil d'administration du Festival de Cannes s'est réuni en séance extraordinaire ce jeudi et a condamné "très fermement" les propos tenus hier par Lars Von Trier lors de sa conférence de presse. Le Conseil "déclare Lars Von Trier persona non grata au Festival de Cannes, et ce, à effet immédiat." Une première dans l'histoire du Festival.

Le communiqué du Festival indique que la manifestation "offre aux artistes du monde entier une tribune exceptionnelle pour présenter leurs œuvres et défendre la liberté d’expression et de création". Il "regrette profondément que cette tribune ait été utilisée par Lars Von Trier pour exprimer des propos inacceptables, intolérables, contraires aux idéaux d’humanité et de générosité qui président à l’existence même du Festival". Déjà lors de son intervention, il semblait embarrassé par sa propre opinion lançant "Comment vais-je pouvoir me sortir de là ?" avant de conclure gêné et riant malgré lui : "Ok, I'm a nazi" (voir notre actualité). Dans son communiqué d'excuses (voir notre actualité), il avait remis les choses en place : "Si j'ai pu blesser quelqu'un […], je tiens sincèrement à m'en excuser. Je ne suis ni antisémite, ni raciste, ni nazi." Thierry Frémaux le défend malgré tout : "Ces propos sont d'autant plus incompréhensibles que la femme de Lars Von Trier est de confession juive et ses enfants sont de confession juive". "C'est une de ces provocations auxquelles il nous a habitués" ajoute-t-il. Gilles Jacob parle d'une "bêtise".

Mais Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication a vivement réagit, peut-être un peu trop : j'ai "pris
connaissance avec effarement et indignation des propos tenus par le réalisateur Lars Von Trier lors de la conférence de presse suivant la projection de son film Melancholia en sélection officielle.
" Dans son communiqué, il "condamne fermement les propos tenus par le réalisateur et prend acte de la convocation en séance extraordinaire du conseil d'administration du festival de Cannes par son président Gilles Jacob."

Il qualifie les propos de "provocation insupportable". Il y a du coup un double malaise qui se créé : d'une part, Cannes est l'une des plus belles vitrines pour la liberté d'expression - on l'a encore vu aujourd'hui avec la projection presse du dernier film de Jafar Panahi ; d'autre part, le Ministre ne demande pas de sanctions pour les propos tout aussi insupportables de collègues issus de sa majorité politique ou de chroniqueur officiant sur la télévision publique, dans les deux cas condamnés par la justice.

Le problème, et en cela on comprend la position du Festival, est que Lars Von Trier n'a pas tenu ses propos lors d'une interview mais dans le cadre officiel et public d'une conférence de presse, profitant ainsi d'une tribune qui lui était offerte pour dénigrer un Etat et être indulgent avec un régime responsable d'un des pires génocides de l'Histoire. On a le droit de tout dire, mais à condition que ce soit intelligemment.

Son film Melancholia reste en compétition. Mais, avec cette polémique et cette sanction, il semble exclu du palmarès de facto.

Louis Garrel et Céline Sallette passent de Philippe Garrel à Tony Gatlif

Posté par vincy, le 19 mai 2011

Louis Garrel, qui prépare son premier long métrage en tant que réalisateur, va retrouver Céline Sallette, sa partenaire d'Un été brûlant pour le prochain film de Tony Gatlif, qui n'a pas encore de titre. Un été brûlant est le dernier film de son père Philippe Garrel, qui devrait être sélectionné au prochain festival de Venise. Monica Bellucci est aussi présente au générique.

Céline Sallette est à Cannes avec le film de Bertrand Bonello, L'Apollonide, souvenirs de la maison close, où elle a fait forte impression. Louis Garrel sera présent pour le film de clôture, Les bien-aimés, de Christophe Honoré.

Tony Gatlif devrait commencer son tournage très prochainement.

Cannes 2011 – le chiffre du jour : 10 000 euros

Posté par vincy, le 19 mai 2011

10 000 euros. C'est ce qu'il faut débourser pour obtenir une place au dîner de gala de l'AMFAR, organisé par la Fondation américaine pour la recherche sur le SIDA. Ce moment élitiste, glamour et caritatif est l'un des événements hors-festival les plus suivis médiatiquement. Cette année, nul ne doute que l'ancienne marraine de la soirée Elizabeth Taylor aura le droit à un hommage particulier. Sont attendus le 19 mai : Janet Jackson, Brooke Shields, Gwen Stefani, Freida Pinto, Michelle Yeoh, Milla Jovovich, Patrick Dempsey, Karl Lagerfeld, Donatella Versace et le Prince Albert de Monaco. Hélas, la boss de la soirée, Sharon Stone (en photo avec Madonna) ne sera finalement pas présente. On annonce la présence éventuelle de Jodie Foster (pas confrimée) et celles de Jane Fonda, Pedro Almodóvar, Elodie Bouchez, Uma Thurman et Jude Law.

Le dîner et les enchères auront lieu à l'Hôtel du Cap - Eden Roc. Au total, depuis 1993, l'AMFAR a récolté plus de 60 millions de $ grâce à ce rendez-vous annuel.

Pour lutter contre le SIDA, on peut aussi donner à Aides

Cannes 2011 : Qui est Elena Anaya ?

Posté par vincy, le 19 mai 2011

Les spectateurs français la connaissent un peu : elle incarnait la femme de Gilles Lellouche dans A bout portant, thriller à succès sorti il y a quelques mois. Elena Anaya sera la vedette de la journée à Cannes. Pedro Almodovar la choisit pour incarner la femme parfaite de son polar noir, La piel que habito (La peau que j'habite).

Pourtant cela fait quinze ans que l'actrice espagnole, 36 ans, est présente à l'écran. D'abord dans des seconds-rôles et des comédies, quelques drames qui voyagent dans les festivals. Mais le cinéma espagnol est encore sous l'emprise des actrices almodovariennes, celles révélées dans les années 80 et 90...

En 2000, les choses évoluent. Elle obtient le premier rôle féminin dans El invierno de las anjanas, face à Eduardo Noriega. Ce mélodrame historique n'est que l'amorce de son décollage. Elle enchaîne deux gros succès, dans le registre de la comédie. Second rôle dans Lucia et le sexe, de Julio Medem, avec Paz Vega, le film va connaître une jolie carrière aux Etats-Unis. Onze nominations aux Goyas, dont une pour Anaya, qui reçoit, par ailleurs, le prix du syndicat des acteurs espagnols du meilleur second rôle féminin. Elle apparaît ensuite dans Sans nouvelles de Dieu, comédie théologique un peu barrée d'Agustin Diaz Yanes, avec Penélope Cruz et Victoria Abril. Là encore onze nominations aux Goyas.

Le doublé lui permet de prendre son envol. Elle est enrôlée par El Maestro Pedro pour jouer l'ex petite amie de Marco (Dario Grandinetti) dans Parle avec elle. L'étranger commence à la demander. Le Mexique d'abord (La habitacion azul) puis rapidement Hollywood. Elle sera Eleera dans Van Helsing, avec Hugh Jackman. La brune élégante s'inscrit dans un cinéma plus populaire que art et essai : Dead Fish (comédie policière britannique, avec Robert Carlyle), In the Land of Woman (joli petit succès américain avec Adam Brody et Kirsten Stewart), Savage Grace (drame sulfureux présenté à la Quinzaine des réalisateurs, avec Julianne Moore)... et même une participation à un clip de Justin Timberlake.

En 2006, elle est aussi de la distribution de la super-production et énorme hit Capitaine Alatriste, d'Agustin Diaz Yanes, où elle interprète le personnage féminin principal face à Viggo Mortensen. Le cinéma français s'y intéresse et Jean-François Richet l'intègre dans le casting de Mesrine - L'instant de mort, aux côtés de Vincent Cassel. Les prix vont alors commencer à remplir son appartement : au Festival Fantasporto et au Festival de Sitgès pour le thriller d'horreur Hierro ou encore aux prix Fotogramas de Plata pour son personnage de jeune femme troublé par une aventure lesbienne (Habitacion en Roma).

Celle qui fut l'un des talents européens à suivre dès 2004 va monter les marches cannoises, aux bras de Antonio Banderas et de Marisa Paredes. Une actrice espagnole qui n'est pas désirée par Almodovar existe-t-elle vraiment?

Cannes 2011 : les excuses de Lars Von Trier

Posté par vincy, le 18 mai 2011

Suite à ce qu'il pensait être une provocation lors de sa conférence de presse, qui a entraîné un profond malaise au Festival de Cannes, le réalisateur danois Lars Von Trier a présenté ses excuses. "Si j'ai pu blesser quelqu'un par les propos que j'ai tenu ce matin, je tiens sincérement à m'en excuser. Je ne suis ni antisémite, ni raciste, ni nazi", a affirmé le cinéaste.

La direction du Festival avait réagit assez vite en se déclarant "émue" par ces propos (voir actualité à ce sujet) et l'a invité à s'expliquer. Le communiqué de Von Trier n'a pas tardé. Business oblige : on imagine la réactions des acheteurs potentiels de son film dans certains pays... Mais il y a aussi le risque de ne parler que de cette polémique, au détriment du film, qui mérite de bonnes critiques. "Le cinéaste précise qu'il s'est laissé entraîner à une provocation. Il présente ses excuses", ajoute le communiqué. "La direction du Festival en prend acte et transmet les excuses de Lars Von Trier. Elle tient à réaffirmer qu'elle n'admettra jamais que la manifestation puisse être le théâtre, sur de tels sujets, de semblables déclarations". Et elle a raison...

Que le réalisateur exprime son sentiment sur Israël et sa politique, ce n'est pas le premier. Mais là, Lars Von Trier a essayé de plaisanter avec un sujet où il faut être très doué en humour pour que cela passe. Et Von Trier n'est pas franchement connu pour être un clown...

Cannes 2011 : une Palme d’or pour Jean-Paul Belmondo

Posté par vincy, le 18 mai 2011

La soirée hommage du Festival de Cannes à Jean-Paul Belmondo était sous le signe de l'émotion et acclamations. Lors d'une montée des marches symboliques, sur la musique culte du "Professionnel" signée Enio Moriccone, la star française a vu les 240 photographes accrédités l'applaudir, ce qui constitue une première. Ils avaient décidé de leur coup le matin même et ont posé leurs appareils le temps du triomphe. La foule envahissait la Croisette. Aucun doute, l'un des rares monstres sacrés du cinéma français n'a rien perdu de son capital populaire.

Dans la salle Debussy, c'était l'effervescence. On attendait ce moment depuis le 30 mars, date de l'annonce (voir actualité de ce jour là).  Thierry Frémeaux appelait un à un sur scène ses complices, ses copains, mais aussi ceux qui l'admirent : Claudia Cardinale, Claude Lelouch, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Jean-Paul Rappeneau, Georges Laurner, Cédric Klapisch, Xavier Beauvois, Samy Naceri, Albert Dupontel, Danielle et Christopher Thompson, Nicole Calfan, Richard Anconina, son fils Paul Belmondo, ...

L'acteur est arrivé difficilement sur scène, aidé par sa béquille et son épouse. Visiblement ému, son premier mot fut assez concis : la salle était debout pour une ovation qui n'allait s'achever que de longues minutes plus tard, quand Gilles Jacob est venu lui remettre une Palme d'or. Le Festival l'a justifiée en évoquant "l'étendue du registre de Bébel, le charisme de sa personnalité, la précision de son jeu, la gouaille de ses propos, l'aisance de son allure en ont fait, avec Jean Gabin et Michel Simon, l'un des plus grands comédiens français de tous les temps".

Bébel a alors souhaité faire un deuxième discours, tout aussi bref que le premier : "Je suis très ému par cette Palme qui me va droit au coeur. Je veux remercier tous ceux qui sont ici, ceux que je connais et ceux que je ne connais pas. Un grand merci du fond du coeur !". Après 27 ans de brouille, l'acteur qui a tourné avec tant de grands cinéastes, dans tant d'énormes succès, qui a été si peu récompensé, se voit enfin reconnu à sa juste valeur. Même s'il est abimé physiquement, il garde un sourire contagieux. Le documentaire de Vincent Perrot et Jeff Domenech a prouvé qu'il était toujours bien ancré dans la vie. Mais ne parlos pas (tout de suite) de ce documentaire. Ce n'est pas le moment de gâcher la fête.

Cannes 2011 : dérapage (contrôlé ?) pour Lars Von Trier

Posté par vincy, le 18 mai 2011

Conférence de presse ce matin de Lars Von Trier, venant faire la promotion de son dernier film (éblouissant), Melancholia. Evidemment il a parlé sexe, rêvant toujours d'un film porno, puis il a embarrassé tout le monde avec une blague douteuse: « La seule chose que je peux vous dire c’est que j’ai longtemps pensé que j’étais juif. Puis j’ai rencontré  Susanne Bier (cinéaste danoise juive, récipiendaire récente de l'Oscar du meilleur film en langue étrangère) …non c’est une blague. » Hélas, il ne s'est pas arrêté là. Dérapage volontaire pour que l'on parle de lui?

« Mais je n’étais pas juif... Il y a toute cette hiérarchie dans la religion juive. J’ai alors découvert que j’étais un nazi, car ma famille est allemande. Aussi ça m’a fait plaisir. Que puis-je dire, je comprends Hitler, mais je pense qu’il a fait beaucoup de mal. Je crois que je comprends l’homme, l’homme n’est pas intrinsèquement bon, mais je le comprends dans un sens, je sympathise un tout petit peu. Mais je ne suis pas pour la Seconde Guerre mondiale, je ne suis pas contre les juifs, surtout pas. »

Bon finalement, tout le monde va reprendre ses propos un peu nauséeux. Mais comment s'étonner de cette complaisance inutile quand au Danemark le parti d'extrême droite est devenu la troisième force politique du pays.

Lars Von Trier est un provocateur né, un dépressif permanent. Cela n'excuse en rien sa "sympathie" pour le Diable.

Cannes 2011 – le chiffre du jour : 324

Posté par vincy, le 18 mai 2011

324? C'est le nombre de professionnels africains (producteurs, distributeurs, réalisateurs) venus à Cannes en 2010. C'est le plus petit contingent parmi tous les continents. Rien que le Canada envoie 432 professionnels. Le Moyen-Orient et l'Asie Centrale sont représentés par 569 professionnels, autant que ceux d'Amérique Latine (568).

Si la France est largement leader (11 033 professionnels, y compris le moindre aspirant scénariste ou producteur de court métrage), les Américains, à eux seuls, avec 2 659 personnes, sont plus présents que leurs confrères d'Asie de l'Est et de l'Océanie.

Au total, plus de 25 369 professionnels venus de 123 pays se sont déplacés sur la Croisette en 2010.

Cannes c'est aussi une migration massive de journalistes (et techniciens) : 4 512 l'an dernier (dont 339 du web) venant de 90 pays.