Le manga Cobra dans l’oeil d’Alexandre Aja

Posté par vincy, le 12 mai 2011

Héros de manga entre 1978 et 1984 pour la version japonaise, puis à partir de 1998 pour la version française, Cobra a fait le bonheur des jeunes téléspectateurs dans les années 80 avec une série animé considérée comme culte. Une seconde version pour le petit écran est apparue dans les années 2000. Un film animé avait aussi été réalisé, Cobra - le film, par Ozamu Dezaki, en 1982.
Comme on peut le voir sur les panneaux publicitaires du Majestic, un nouveau projet, Cobra, le pirate de l'espace, avec le héros au bras surpuissant, va être produit. C'est Alexandre Aja (Le colline a des yeux, Piranha 3D) qui sera à la réalisation. Énorme budget de 120 millions d'euros, selon Le Film Français, il sera produit par Chapter 2 (dont Aja est l'associé avec Dimitri Rassam), Onyx Films et Studio 37 (Orange). Ces deux derniers présentaient aujourd'hui à Cannes le dessin animé The Prodigies, film d'anticipation assez violent, dans le cadre des séances pour lycéens.

Le tournage débuterait début 2012. La sortie est prévue à l'été 2013.

Cannes 2011 : Le Chat Potté présenté par Antonio Banderas et Salma Hayek

Posté par kristofy, le 12 mai 2011

Souvenez-vous du petit chat qui était apparu dans la saga de Shrek, au 2e épisode, présenté hors-compétition à Cannes en 2004 : c’était un hors la loi à l’accent hispanique, sa fougue à l’épée et ses yeux rusés en ont fait un des personnages secondaires les plus appréciés. Si l’ogre vert est laissé à son bonheur avec ses amis des contes, un nouveau film d’animation arrive avec comme héros principal ce chat latino-lover. Ce nouveau film d’animation n’est pas vraiment un spin-off dérivé de Shrek, il s’agit plutôt d’une autre aventure centrée sur un autre personnage. Tout comme Kung-Fu Panda que l’on a pu voir en avant-première à Cannes mardi soir, Le Chat Potté (Puss in Boots) est en 3D.

C’est le dirigeant de Dreamworks Animation, Jeffrey Katzenberg, qui nous a présenté le début de leur nouveau film d’animation : « C’est une tradition pour nous de venir au Festival de Cannes, Shrek a été le premier film d’animation en compétition. » Ce film est réalisé par Chris Miller qui avait déjà travaillé sur la franchise Shrek. Il indique que le chat était bien entendu son personnage préféré à cause de son costume mais aussi parce qu’il avait un grand cœur malgré les apparences frimeuses.

Voici un avant-goût du début de ce nouveau film d’animation dont on a pu apprécier les 20 premières minutes. Une ombre se profile (sur une musique présente dans le Kill Bill de Tarantino), c’est le chat potté qui rentre dans un bar pour y boire un verre de lait. Tout les autres personnages sont des humains qui dialoguent avec lui, ils se moquent d’abord de lui avant de le reconnaître et d’avoir peur : le chat potté est un bandit recherché. On apprend qu’il est en quête de haricots magiques qui ont une grande valeur, mais c’est le couple de bandits Jack et Jill qui en ont pris possession. Alors que le chat potté s’introduit par une fenêtre pour les voler, il tombe sur un autre chat venu en quête des mêmes fèves : ils se poursuivent à travers la ville. Les félins vont se mesurer à un duel de danse flamenco, et le chat potté découvre qui est son adversaire : en fait c’est une chatte…

Après la projection les voix des personnages principaux ont pris corps avec la venue de Antonio Banderas, toujours marié à Mélanie Griffith, et de Salma Hayek, alias Mme Pinault, propriétaire du groupe PPR (la Fnac et quelques grosses marques de luxe, ce qui peut expliquer le chic de ses tenues).

- Salma Hayek : C’est la première fois que je fais le doublage d’un personnage de film d’animation. Je réalise que là avec Antonio Banderas à côté c’est comme un come-back de nous deux à Cannes, on était déjà réunis ensemble il y a douze ans pour Desperado.

- Antonio Banderas : Cette fois c’est pour de l’animation en 3D. Et quand je regarde Salma avec ces lunettes 3D et bien je suis encore plus heureux de la retrouver !

- Salma Hayek : Ce qui n’a pas beaucoup changé ce sont les rôles hispaniques, c’est toujours un peu limité dans le cinéma. Ici on est des chats dans un film animé qui n’est pas un univers 100 % américain, on y voit des choses de notre culture, c’est génial.

- Antonio Banderas : On m’avait montré l’allure du personnage au tout début, il est différent des autres car il est beaucoup plus petit, ma voix grave lui donne de la grandeur et en même temps ça provoque aussi un décalage qui est un élément de comédie.

Le Chat Potté devrait sortir en 3D en France courant novembre 2011. Au même moment, Banderas sera à l'affiche du nouvel Almodovar, La Piel que Habito, présenté dans une semaine en compétition à Cannes.

Cannes 2011 – le chiffre du jour : 9 m2

Posté par vincy, le 12 mai 2011

9 mètres carrés. C'est la surface minimum d'un stand au Marché du film. Et cela coûte 4 250 euros dans le Palais, 5 450 euros dans le bâtiment plus chic Riviera et 6 153 euros toujours dans le Riviera mais dans la partie de la rotonde du Lérins.

Il faut rajouter de 255 euros à 426 euros pour chaque mètre carré supplémentaire. Le marché l'an dernier a reçu 642 exposants de 103 pays.

Cannes 2011 : Qui est Ezra Miller ?

Posté par MpM, le 12 mai 2011

Avec Ezra Miller, l’adolescence torturée et mal dans sa peau s’est trouvé un nouveau visage. Paradoxal pour ce jeune acteur américain qui  avoue avoir grandi sans heurts dans une famille aimante, compréhensive et harmonieuse.

Sous le regard bienveillant d’une mère danseuse, le jeune Ezra a en effet fait ses premiers pas sur scène à l’âge de six ans, à l’occasion de la première américaine de l’opéra de Philip Glass, White Raven. Quelques années plus tard, il apparaît dans cinq épisodes de Californication et dans un court métrage, Busted walk.

En 2008, on le découvre dans Afterschool d’Antonio Campos, présenté à Cannes dans la section Un certain regard. Opaque et insaisissable, il est cet adolescent perturbé qui assiste à la mort de deux de ses camarades. Une prestation presque glaçante, tant son personnage semble dénué de la moindre émotion. L’année suivante, il apparaît dans City island, où il est l’un des membres d’une famille dysfonctionnelle dans laquelle chacun a quelque chose à cacher.

Il poursuit ensuite avec un film de teenager, Beware the gonzo, une comédie romantique, Every day, et un rôle récurrent dans une série télévisée, Royal pains. L’adolescent rebelle serait-il en train de se ranger ? Au contraire. On l’attend cette année dans deux films a priori explosifs sur les affres de la famille et la complexité des rapports filiaux : Another happy day de Sam Levinson, qui sortira en France à la fin de l’année, et We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay, en course pour la palme d’or. Dans ce dernier, il interprète un élève dérangé qui a des rapports conflictuels avec sa mère, interprétée par Tilda Swinton, et qui commet un jour l’irréparable. Il montera les marches de ce 64e Festival de Cannes avec l'habit d'un monstre, loin de l'image de l'ado classique, proche de nos pires cauchemars.

Heureusement, l’âge aidant, peut-être les réalisateurs se lasseront-ils de confier ce type de rôle à Ezra Miller… Peut-être pourra-t-il alors s’essayer à un autre registre, et réaliser son rêve : interpréter Edgar Allan Poe.

Cannes 2011 : une ouverture sous le signe de l’élégance

Posté par kristofy, le 12 mai 2011

Mélanie Laurent avait reçu comme indication de la part de Gilles Jacob de faire drôle, intelligent et léger pour la cérémonie d’ouverture de ce 64ème Festival de Cannes. Dans son rôle de maîtresse de cérémonie elle s’est révélée en fait surtout élégante, à l'image d'Uma Thurman (photo). Son texte (écrit avec le grand, beau, drôle et cynique Nicolas Bedos) était assez passe-partout, mais sa façon de l’interpréter sans trop le réciter lui a donné du relief. Mélanie Laurent a aussi réussi à faire bouger un peu le côté figé de la cérémonie : durant l’intermède musical de Jamie Cullum au piano, elle a un peu dansé, entraînant avec elle d’autres jurés à se lever un instant pour swinguer.

Deux moments d’émotion ont particulièrement rythmé cette cérémonie d’ouverture. A la suite d’un montage de ses extraits de film, le nom du président du jury est annoncé : Robert De Niro. Une standing ovation du public très chaleureuse a vraiment touché l’acteur qui pendant un moment avait les yeux brillant d’une émotion qui l’a empêché de parler. Il a ensuite dit quelques mots non pas dans sa langue, mais en français. Élégance encore avec une palme d’or d’honneur décernée à Bernardo Bertolucci. Le réalisateur, apparu dans un fauteuil roulant, a vu se lever la salle entière pour l’applaudir. C’est Gilles Jacob qui a lu un discours saluant sa carrière, un hommage qui d’ailleurs était à la fois drôle, intelligent et léger.

Comme le disait Mélanie Laurent « vu d’ici, le cinéma est magique ». Une déclaration d’amour au Festival de Cannes qui cette année encore promet de nous émerveiller...