Le Palais des Festivals de Cannes commence sa métamorphose

Posté par vincy, le 20 mars 2011

On l'appelle le bunker. Il ne plaît pas. Il est moqué. Ce mastodonte de béton, entre la Croisette et le port de Cannes, n'a pas la grâce que l'on attend du temple où l'on projette la future Palme d'or. Seules les marches sont prises en photo...

Ce centre de congrès sans aucune ambition architecturale, plus massif que glamour, ne devait pourtant pas être aussi terne. L'architecte François Druet avait imaginé un palais de pierres blanches et de verrières, avec un chapeau en aluminium laqué.

Les contraintes ont eu raison du projet. Conçu en hâte, le chapeau devient toit plat, les pierres se muent en béton et les verrières se réduisent en taille. Un éléphant au lieu de la porcelaine.

Depuis son inauguration en 82, le Palais a (mal) vieilli. Les organisateurs du Festival de Cannes s'en sont souvent plaints, les festivaliers aussi. Finalement, conscients de l'importance en matière d'image du Festival, les pouvoirs publics (Ministère de la culture, ville de Cannes) ont décidé d'offrir un sérieux lifting au bunker en rappelant l'architecte pour qu'il opère une première mue. Le nouveau Palais va cacher son béton par des pans blancs (4 000 litres de peinture ont été nécessaires) et les verrières seront agrandies.

Les festivaliers vont aussi découvrir une nouvelle salle Debussy (la bleue, celle d'Un certain regard et des projections presse du soir). Le béton du foyer sera transformé par de grandes baies vitrées, tout en étant agrandit et, promet-on plus "design". Un escalier a été rajouté, l'accès au casino refait, l'aération a été mise aux normes...

À partir de juin 2012, et jusqu'en avril 2013 (les travaux sont programmés pour ne jamais déranger le Festival de cinéma (et tant pis pour le Midem et le Mipcom), un nouvel architecte prendra le relais : Jean-Michel Wilmotte. Il aura la charge de rénover le parvis, qui surplombe les marches, menant au Grand auditorium Lumière. Là encore le design, plus contemporain, se substituera au décor vieillot de vieux théâtre clinquant. Quant au Grand auditorium, il sera agrandi de 300 sièges (pour atteindre 2 500 places), son insonorisation sera modernisée et son cadre lifté. Les neuf autres salles de conférences auront aussi le droit à leur réfection.

La première phase qui vient de s'achever a coûté 8 millions d'euros de travaux. Au total, le "nouveau" Palais coûtera 57 millions d'euros. Un budget de gros film français...

SXSW Festival : la sélection courts, moyens métrages et documentaires

Posté par Sarah, le 20 mars 2011

suburbsAprès une semaine bien chargée, la programmation "longs métrages de fiction" du festival SXSW touche à sa fin. C'est donc le moment d'aborder la sélection qui regroupe les courts, moyens métrages et documentaires.

On a été agréablement surpris par le court-métrage canadien de Kire Paputts, Animal Control, dans lequel un homme se lie d'amitié avec un chien, alors que jusqu'à présent ses meilleurs amis étaient des animaux empaillés. L'univers très "science-fiction" du français Eric Dinkian, dans Yukiko, a également créé un étonnant contraste avec le reste de la sélection

Dans la catégorie documentaire, le dernier film de Marie Losier, The ballad of Genesis and Lady Jaye, était un des plus intéressants. La réalisatrice a suivi pendant sept ans le chanteur du groupe Psychic TV (Genesis P-Orridge) et l'évolution de sa relation amoureuse avec Lady Jaye. Cela donne un documentaire très émouvant sur le couple, la personnalité - pour le moins - extravagante de Genesis et le thème de la pandrogynie. Il sera d'ailleurs projeté au Centre Pompidou à Paris le 26 mars prochain. Dans un au style très différent, le documentaire autrichien Inside America de Barbara Eder, sur la vie quotidienne de lycéens texans vivant à la frontière mexicaine, dresse un portrait effrayant de leurs vies, leurs combats et leurs destinées. Un portrait édifiant et véridique de la jeunesse de ces "Américains-Mexicains".

Enfin, une nouvelle catégorie a été ajoutée cette année pour les films se situant entre les courts et les moyens métrages, intitulée « medium cool ». On y trouvait le déjà célèbre Scenes from the Suburbs de Spike Jonze, qui a collaboré avec le groupe Arcade Fire pour donner une vision glaçante des suburbs. La bande son est basée sur le dernier album du groupe et les adolescents du film sont touchants de vérité. C'est aussi dans cette catégorie que l'on a pu voir Clear blue de Lindsay MacKay, une fantastique et tragique histoire d'amour entre un maître-nageur et une personne ayant un terrible secret. Il faudra suivre la jeune réalisatrice de ce film intrigant.

James Huth et Olivier Dahan enrôlent Gad Elmaleh pour leurs nouveaux films

Posté par vincy, le 20 mars 2011

Il ne sera pas de l'aventure de La Vérité si je mens 3, mais il sera bien dans le Tintin de Steven Spielberg. Gad Elmaleh vient de s'engager sur deux films français, réalisés par James Huth (Brice de Nice, Lucky Luke) et Olivier Dahan (La môme).

Huth tournera Un bonheur n'arrive jamais seul à partir de mai. Gad Elmaleh, l'un des acteurs préférés des français, jouera pour la première fois avec l'actrice préférée des français, Sophie Marceau.

Avant cela, dès avril, Elmaleh intégrera l'équipe du nouveau film de Dahan, Les seigneurs : José Garcia, Jean-Pierre Marielle, Franck Dubosc, Ramzy Bedia, Omar Sy et JoeyStarr donneront le ton de cette comédie sociale autour du football.