Boardwalk Empire, un pilote impérial signé Martin Scorcese

Posté par Claire Fayau, le 17 décembre 2010, dans Critiques, L'instant Zappette, Médias, Personnalités, célébrités, stars.

Bravo Mr Scorcese. Votre pilote de la série Boardwalk Empire est superbe. Un vrai film d'époque. Il faut dire que les films de gangsters, leur violence, leur virilité, vous savez faire.

Cette fois, vous nous proposez de nous immerger à Atlantic City, dans les années  20, au début de la Prohibition, dans la nuit du 15 au 16 janvier 1920, précisément. Niveau reconstitution, même la série Mad Men est surpassée (sans doute parce que son budget est largement inférieur à celui de Boardwalk...). 5 millions de dollars pour reconstituer la promenade de bord de mer d'Atlantic (le fameux boardwalk) !

Au générique, la mise est haute : HBO aux manettes, un auteur  documenté  Nelson  Johnson ( Boardwalk Empire : the Birth, High Times, and Corruption of Atlantic City , 2002),  le scénariste des Soprano, Terence Winter, Mark Walhlberg qui a toujours le nez fin en tant que producteur de série, et un casting enivrant comme un  bon whisky.

Mélange de 2o ans d'âge comme Steve Buscemi (Fargo, Armageddon), de jeunes whisky prometteurs, Michael Pitt (Bully, Last Days), et d'autres alcools brut de pomme, comme l'écossaise Kelly MacDonald (Gosford Park, No Country for old men) et même le bourbon sexy Paz de la Huerta.

Niveau cinématographie , c'est simple : on oublie qu'on regarde une série TV, juste après la vision du splendide générique.  On pense à Il était une fois l'Amérique, Le Parrain de votre ami Coppola, et dans une autre époque, à votre Gangs of New York. Et la musique est à l'unisson.

Certes, il s'agit juste d'un pilote, qui présente surtout le personnage de Nucky Thomson (Buscemi le Magnifique).

Personnage directement inspiré de Nucky Johnson, le trésorier de la ville d'Atlantic City sous la prohibition, extrêmement intéressant car menant une existence schizophrène, entre crime, politique et galas de bienfaisance. Buscemi s'en donne  à coeur joie : il faut dire qu'il y a des répliques gouleyantes  :  "Règle numéro 1 en politique : la vérité ne doit jamais contredire une bonne histoire". (On dirait du Churchill!)

Comme tout  grand cru, la première goutte est la plus addictive, et cette série devrait se bonifier avec le temps... surtout si vous êtes là pour veiller au grain! D'ailleurs, çà commence bien  : la série est sélectionnée par la  Writers Guild for America.

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Boardwalk Empire  -saison 1

Dimanche 19 décembre, 20h 10  sur Orangecinémax :

le pilote:  1 x 90'

puis  11 épisodes x 52'  tous les dimanches à  2oh10

La promo

Le site internet

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