Bernard, ni Dieu ni chaussettes : portrait sensible à (re)découvrir en DVD

Posté par MpM, le 26 novembre 2010

BernardEn partant sur les traces du poète paysan Gaston Couté, Pascal Boucher a rencontré l'un des derniers "diseux" de la Beauce, Bernard Gainier, capable de conter les textes de Couté dans leur patois d'origine. De cette rencontre est né un documentaire bien différent du projet d'origine, dont Bernard, agriculteur retraité et anarchiste, devient le héros bouleversant et irrésistible.

On le suit ainsi dans son quotidien, des répétitions avec le groupe "P'tit crème" à une inauguration officielle où il dit du Gaston Couté, en passant par le travail dans sa vigne, les rencontres avec les copains, et même les dialogues de sourd avec son chat. En tout simplicité, Bernard parle de lui, de ses convictions politiques, de ses journaux intimes méthodiquement tenus année après année, mais aussi, à demi-mots, de sa fatigue et de cette "usure" qui le dévore lentement.

On sent qu'une vraie relation de respect et d'amitié s'est tissée peu à peu entre le réalisateur et son personnage principal. Dans les séquences les plus intimes, Pascal Boucher sait faire oublier sa caméra et s'il le faut, il la détourne ou la coupe. On ne verra ni les larmes de Bernard, ni son désarroi. Au contraire, on retiendra son humour et sa liberté. Quitte à verser une larme de notre côté de l'écran.

Sorti en mars dernier, le film s'offre une deuxième existence dans une très belle édition DVD dont le livret est conçu comme l'un des carnets manuscrits de Bernard. On y trouve différents textes de Gaston Couté (accompagnés d'un lexique !) ainsi que la très jolie dédicace écrite par le réalisateur à son ami Bernard. Sur le DVD lui-même, on découvre des séquences inédites du documentaire mais aussi des images de la venue de Bernard Gainier à Paris à l'occasion de la sortie du film.

Cinéphiles des villes ou des champs, amateurs de poésie ou non, si vous ne savez pas quoi offrir à vos amis pour Noël, pensez à ce portrait sensible d'un homme, d'un poète et d'une manière de vivre qui exhale humanisme et bonne humeur.

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Bernard, ni Dieu ni chaussettes de Pascal Boucher
Avec Bernard Gainier, le "P'tit crème" et le "fantôme" de Gaston Couté.
En DVD depuis le 25 novembre

Plus d'information sur le site des mutins de Pangée

L’instant Court : Un homme à la mer réalisé par Antoine Collomb, avec Diane Dassigny

Posté par kristofy, le 26 novembre 2010

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Pivot, voici l’instant Court n° 8.

Le changement dans la continuité : voici comment faire un remaniement de sa vie amoureuse (ça peut fonctionner aussi pour un remaniement des ministres). Voila donc le court-métrage Un homme à la mer réalisé par Antoine Collomb, avec Diane Dassigny.

L’actrice Diane Dassigny nous raconte cette expérience :

Ecran Noir : Quel est votre parcours de comédienne ?

Diane Dassigny : J'ai toujours voulu jouer au théâtre; déjà toute petite je rêvais de monter sur les planches. Après mon bac, à 16 ans, je suis entrée à l'Ecole Perimony et j'ai joué dans ma première pièce On ne badine pas avec l'amour mise en scène par Jean-Claude Brialy. Côté images, j'ai débuté à 14 ans dans un court métrage C'est où la vie? de Serge Pescetelli. La directrice de casting était venue chercher une jeune lycéenne en casting sauvage. J'ai été choisie puis elle m'a rappelé pour un téléfilm La colline aux mille enfants de Jean-Louis Lorenzi, c’était aussi le premier téléfilm de Guillaume Canet ! J'ai ainsi rencontré Françoise Lax, mon premier agent artistique. Et j'ai enchaîné téléfilms, long métrages, court métrages, théâtre et comédies musicales car le chant est mon autre passion. D'ailleurs actuellement je suis sur la scène du Palais des Sports car je joue la femme de Mozart dans Mozart l'Opéra Rock mis en scène par Olivier Dahan.

EN : Pour ce court Un homme à la mer c’est comment de jouer avec un partenaire qui ne donne pas la réplique ?

DD : C'est... intéressant... Je n'ose pas répondre à la question de peur de divulguer la "chute" du film !  Mais en fait, on se crée les dialogues de l'"autre". C'est un peu comme un monologue au théâtre, où les silences sont nourris de non-dits... Avec Xavier Valoteau, le comédien, le travail a été très intéressant, le fait que tout passe par les regards, qu'il y ait une ambiguïté permanente, etc.

EN : Comment s’est passé ce tournage ?

DD : Idylliquement malgré une météo capricieuse : nous tournions en Normandie d'où alternance bourrasques de vent, soleil et pluie ! Le soir on jouait au foot et on buvait des mojitos ! Nous étions une toute petite équipe. Nous avions répété avant à Paris avec le réalisateur Antoine Colomb : nous avions essayé plusieurs directions de jeu (plus garce, plus souriante...). Le but était que la comédie soit "calée" avant d'arriver pour la journée de tournage car le très long plan séquence nécessitait une concentration totale sur la technique en arrivant sur le plateau. Mais Antoine a su être très présent avec nous, les comédiens, sur place, autant qu'avec son équipe technique. Il est extrêmement précis dans ce qu'il veut tout en étant très à l'écoute des propositions des uns et les autres, c'est très agréable de travailler avec lui. Bref, un excellent souvenir que ce tournage!

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Un homme à la mer.

L’Apprenti Père Noël : un conte doux comme un flocon

Posté par Morgane, le 26 novembre 2010

«?- si l’enfant n’a pas été choisi d’ici là, il est écrit que la magie de noël fondra à jamais?»

L’Histoire?: Nicolas est un jeune orphelin vivant à Sidney. Dans l’orphelinat où il attend de trouver de nouveaux parents, Nicolas fait une rencontre plus que surprenante par une nuit enneigée. Le Père Noël en personne vient le chercher pour qu’il devienne son apprenti et donc le futur Père Noël...

Notre avis?: L’Apprenti Père Noël fait fi de la 3D et des nombreux effets spéciaux qui font aujourd’hui la gloire des studios d’animation. Ce petit conte de noël s’appuie sur une animation très traditionnelle, pleine de poésie et haute en couleurs, rappelant parfois les films de Jacques-Rémy Girerd.

Les plus petits s’émerveilleront devant ce film dans lequel chaque petit détail compte et écarquilleront de grands yeux remplis d’envie à la découverte de l’atelier magique de celui qui fait rêver tous les enfants. Plein de bons sentiments, parfois trop, cette fable se déguste comme une bûche de noël s’accompagnant d’un gros chocolat chaud devant un bon feu de cheminée... On sait que c’est un peu cliché mais finalement, mais ne refoulons pas ce genre de plaisir régressif ! Les plus grands qui accompagneront les plus petits trouveront donc un certain plaisir à se lover dans ces images parfois un peu mielleuses mais qui réchauffent et qui nous font retrouver notre âme d’enfant.

Poésie et tendresse ne sont d’ailleurs pas les seuls au rendez-vous. À eux se mêle une petite pointe d’humour à travers ce père noël quelque peu bougon refusant de prendre sa retraite. Et derrière tout cela, quelques thématiques plus sérieuses telles que la peur de ne plus servir à rien, la peur de ne pas être à la hauteur etc. pointent le bout de leur nez en arrière-plan de ce conte de noël prêt à faire rêver les petits et parfois même les grands.

Gael Garcia Bernal dans les gants d’un boxeur

Posté par vincy, le 26 novembre 2010

Gael Garcia Bernal va enfiler des gants de boxe. Étape obligée pour un acteur de haut standing, comme la prostituée pour une actrice.

Il incarnera celui qui était surnommé Mains de pierre, Roberto Duran, grand rival de Sugar Ray Leonard. Il a été victorieux 103 fois sur 119 combats, et a été sacré huit fois champion du monde dans quatre catégories différentes. Né en 1951, il n'a jeté l'éponge qu'à l'âge de 50 ans.

Bernal pourrait être "coaché" par Al Pacino dans le rôle de Ray Arcel.

Ce biopic au budget plutôt léger (15 millions de $) sera réalisé par Jonathan Jakubowicz, qui a aussi écrit le scénario.

Tournage prévu au printemps entre le Panama et New York.