Bruno Cremer nous quitte sans bruit ni fureur (1929-2010)

Posté par vincy, le 8 août 2010

la 317e sectionBruno Cremer, alias Commissaire Maigret (durant 14 ans sur le petit écran), nous a quitté le 7 août 2010. 60 ans de carrière au cinéma, essentiellement des drames et des films policiers. Mais il ne faut pas oublier une filmographie riche en grands cinéastes. Il aura marqué les esprits avec La 317e section (Schoendoerffer, photo), le film qui le révéla au grand public, Paris-Brûle-t-il? (Clément), Un homme de trop (Costa-Gavras), L'étranger (Visconti), La chair de l'orchidée (Chéreau), Le convoi de la peur (Friedkin), Une histoire simple (Sautet), L'union sacrée (Arcady), De bruit et de fureur et Noce blanche (Brisseau), et en mari disparu, comme un requiem, Sous le sable (Ozon).
Au total, une quarantaine de films où il impressionnait par sa carrure, son air grave mais aussi, souvent, une forme de générosité lasse, une bonhommie rentrée. Son regard magnétique, pouvait être aussi perçant qu'inquiétant. Sa voix chaude, presque éraillée, imposait vite sa présence. De Schneider à Rampling, de Paradis ) Miou-Miou, il aura souvent eu les plus belles actrices du cinéma français dans ses bras... Il aura aussi donné la réplique à des géants comme Delon ou Belmondo.

Né le 6 octobre 1929 à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, le comédien luttait depuis plusieurs années contre un cancer. Né d'une mère d'origine belge et d'un père qui prendra la nationalité belge parce que la France n'avait pas voulu l'accepter comme soldat durant la guerre, contrairement à la Belgique. Lui-même choisira la nationalité française à 18 ans.

Après le Conservatoire et il se consacre pendant dix ans à la scène où il joue Shakespeare, Oscar Wilde, Jean Anouilh. Il aussi écrit une autobiographie publiée en 2000 et intitulée "Un certain jeune homme", où il retrace sa jeunesse, ses débuts de comédien et sa vie jusqu'au décès de son père et permet à l'acteur de se livrer avec sincérité dans un portrait sans complaisance.

Vous pourrez retrouver son portrait complet demain dans Ecran Noir.

Les fables de Michel Ocelot vont de nouveau enchanter les écrans, petits et grands

Posté par vincy, le 8 août 2010

michel ocelot dragons et princesses le garçon qui ne mentait jamaisNul ne doute qu'il recevra bientôt l'un des premiers César du film d'animation. Mais il faudra patienter. Car Michel Ocelot ne sera prêt qu'au printemps 2011.

Pour l'instant, le créateur de Kirikou s'affaire à ses projets. Dragons et Princesses, une co-production Nord-Ouest Films et StudioCanal, marquera ses premiers débuts en 3D stéréoscopique.  Dragons et Princesses sera aussi une série de dix contes inventés en format court (13 mn en 2D), où l'animation reprend les codes esthétiques de Princes et Princesses (2000). Des fables "modernes" qui nous transportent en Chine, aux Antilles, en Sainte Russie, au Tibet, en Afrique et dans des pays qui n'existent pas.

L'un des courts métrages, Le garçon qui ne mentait jamais, a reçu un prix spécial au Festival d'Annecy, dans la catégorie "série de télévision". Une ironie pour celui qui n'a que des mauvais souvenirs avec les séries TV depuis "Gédéon", à ses débuts.

Le film, lui, s'agrémentera de nouvelles images à ces contes, en plus de rajouter une nouvelle histoire. La sortie est calée pour avril 2011.

Et après? Il rêve de réaliser un film d'animation se déroulant dans le Paris des années 1900. Mais France Télévisions lui a d'abord commandé de nouvelles aventures de Kirikou, qui vont bientôt se mettre en production.

Par ailleurs, en octobre, Dragons et princesses sera aussi en librairie. Nathan Jeunesse publie deux histoires illustrées : "Le loup garou" et "Ti Jean et la belle sans connaître".