Les rêveurs de Mars : à la conquête de la planète rouge

Posté par anne-laure, le 15 juin 2010

les reveurs de mars"Jamais on n’apprécie plus la beauté d’un lieu que quand on le quitte."

L'histoire : Ils sont scientifiques, étudiants, architectes, écrivains… Et ne rêvent que d’une chose : conquérir Mars comme Christophe Colomb a conquis le Nouveau-Monde. Mieux que rêver, ils espèrent pouvoir poser le pied sur cette planète avant de mourir. Selon eux, un "nouvel homme" est nécessaire sur Mars – malgré les conditions difficiles – pour la survie de l’espèce humaine et de notre Terre si malmenée.

 Notre avis : "J’ai toujours eu envie de faire un film aux Etats-Unis et d’y filmer des gens et des paysages. Et j’ai toujours été fasciné par la planète Mars et par la possibilité d’une vie extra-terrestre". C'est ce qu'explique Richard Dindo, réalisateur du documentaire Les Rêveurs de Mars. Le cinéaste nous embarque ici dans un long voyage, à la découverte de la planète rouge, celle qui a nourri de nombreux fantasmes chez les férus d'espace (et les autres).

Interviewant des gens sérieux – des scientifiques, des géologues, des écrivains, des architectes – il parvient à nous emmener dans un tourbillon de questions. Y a-t-il de la vie sur Mars ? Y en a-t-il eu et y en aura-t-il encore ? L'espèce humaine peut-elle s'y installer ? Quand ? Chacun apporte sa contribution, sa pierre à l’édifice. Tous espèrent pouvoir un jour fouler le sol de la planète rouge. Peu importent les radiations dangereuses pour la santé, peu importe le climat trop froid pour l’être humain, peu importe le manque d’oxygène. Richard Dindo filme ses interlocuteurs avec beaucoup de sympathie, mais aussi une pointe d'ironie.

Ces utopistes sont les nouveaux pionniers de l'Amérique, et le réalisateur n'hésite pas à faire le parallèle avec les colons européens du XVème siècle, venus conquérir l'Ouest des Etats-Unis. Il interroge d'ailleurs deux Amérindiens, au discours très fort, qui, eux, ne voient pas l'intérêt d'aller conquérir cette nouvelle planète. Car, c'est bien de cela qu'il s'agit. Ces rêveurs veulent s'installer sur Mars, persuadés que c'est la seule solution pour assurer la pérennisation de l'espèce humaine. Et c'est là l'intérêt du film : réussir à faire un parallèle entre notre planète qu'on laisse à l'abandon, aux prises avec d'insolubles problèmes environnementaux, et Mars qui nous permettrait de recommencer à zéro.

Richard Dindo montre le lien entre les deux, surtout visuellement. Où sommes-nous ? Dans le désert du Nevada ? Sur la planète rouge ? Le cinéaste s’amuse à alterner des images des deux planètes. Il nous laisse vagabonder à travers des paysages splendides terriens et martiens, qui se ressemblent beaucoup.

Mais au final, le documentaire tourne en rond. Les arguments de ces rêveurs de Mars se répètent. Les images aussi. On finit par s'ennuyer. L'idée était intéressante à explorer mais le réalisateur n'est pas parvenu à l'approfondir suffisamment. Comme après tout rêve un peu trop beau, le retour à la réalité s'accompagne d'une grosse pointe de déception.

Orpailleur?: Une ruée ver l’or qui manque d’éclat

Posté par Morgane, le 15 juin 2010

orpailleur« -?il n’y a plus rien ici, seulement les fantômes?»

L’Histoire?: 18 ans après avoir quitté sa terre natale, Rod, jeune Parisien d´origine guyanaise, rentre au pays suite à la disparition de son frère aîné. Gonz, son ami d´enfance des cités, fait partie du voyage. À Cayenne, la révélation d´un douloureux secret de famille pousse Rod dans une quête effrénée de vérité. Il fait la connaissance de Yann, une jeune guide de tourisme écologique très remontée contre les méfaits de l’orpaillage clandestin. Tous les trois seront dès lors pris dans un engrenage, entraînés au bout du fleuve, au coeur de la forêt amazonienne, dans le milieu hostile et archaïque des orpailleurs clandestins...

Notre avis?: Marc Barrat se penche sur la fascination de l’or, son pouvoir sur les êtres agissant alors comme une drogue. Chacun en veut toujours plus et ce, à n’importe quel prix. Au-delà de cette folie humaine, le réalisateur dépeint les conditions inhumaines de l’orpaillage dont la plupart des camps sont clandestins, entraînant un véritable esclavage moderne. En plus de ces conditions de vie inacceptables que les chefs font subir à leurs ouvriers, Marc Barrat pointe du doigt le désastre écologique engrangé par cette extraction sauvage tout le long du fleuve Amazone.

Le message est alors fort mais on regrettera un certain manichéisme utilisé par le réalisateur. En effet, dans L’Orpailleur, il y a ceux qui détruisent et saccagent et ceux qui cherchent à protéger. Les méchants ont de véritables têtes de méchants, visages patibulaires auxquels personne ne se fierait. Quant aux gentils, ils sont beaux et photogéniques, Tony Mpoudja et Sara Martins en tête. Marc Barrat joue ici la carte de la facilité et on aurait souhaité un peu plus de subtilité. Néanmoins, ce qui dérange peut-être aussi, c’est que son utilisation des clichés n’est probablement pas si éloignée de la vérité et de l’horreur qu’entraîne l’orpaillage en Guyane, et ailleurs.

Car avec certains plans, le spectateur a parfois le sentiment d’être au coeur d’un documentaire (paysages sublimes de la Guyane, du fleuve Amazone et de la jungle qui l’enserre). Le film surfe sur la vague des films écolos dont l’imagerie et le parler politiquement corrects séduisent. Mais le message aussi, et il ne faut surtout pas le rejeter en bloc sous prétexte d’un effet de mode.

Mais, pour son premier long métrage, Marc Barrat a choisi la fiction et non le documentaire. En plus de son message écologique et de sa dénonciation d’une grande misère sociale, le réalisateur nous livre un film d’aventure, une histoire d’amour (entre deux êtres mais aussi entre l’homme et la nature), d’amitié et de famille qui se retrouve, se découvre et se comprend. Malheureusement, un discours trop direct manquant de nuances et un jeu parfois surfait de la part des acteurs donnent au film une sorte de déséquilibre lui faisant défaut. Le fond est certes très intéressant mais la forme n’est, elle, pas à la hauteur.

La franchise Jason Bourne relancée

Posté par vincy, le 15 juin 2010

Un pas de plus vers le changement. Universal Pictures ne compte pas abandonner sa franchise lucrative autour du tueur amnésique Jason Bourne. Mais le quatrième épisode ne sera pas comme les autres. Le studio a demandé au scénariste Tony Gilroy, auteur des trois premiers films, d'écrire la suite, pour l'instant intitulée The Bourne Legacy. Malgré son titre, le film n'aurait rien à voir avec le livre homonyme de Robert Ludlum, le créateur de Jason Bourne. Mais Universal ne s'est pas arrêté là. Il lui a été demandé d'écrire aussi une "bible", qui spécifierait en détails les personnages et leur parcours, afin de pouvoir, éventuellement, faire des "spin-offs" autour de ceux-ci. Des "spin-offs", c'est-à-dire des films dédiés à ces protagonistes.

Cela confirme aussi que Matt Damon ne reprendra pas le costume de Bourne, puisque l'acteur avait conditionné sa participation dans le quatrième film à la présence de Paul Greengrass derrière la caméra (voir l'actualité du 3 février 2010).

The Bourne Legacy est prévu pour une sortie à l'été 2012.

Sam Raimi, magicien du pays d’Oz?

Posté par vincy, le 15 juin 2010

Trop tentant. Disney a récolté un milliard de dollars de recettes mondiales avec une nouvelle version d'Alice au pays des merveilles. Un réalisateur culte autrefois considéré comme marginal avec ses thèmes macabres (et loin de l'univers Disney), un livre illustré et un dessin animé légendaires, une histoire surprenante (un sequel plutôt qu'un remake) : la formule a fonctionné.

Alors pourquoi ne pas recommencer?

Prenons un réalisateur culte autrefois considéré comme marginal avec ses délires sanguinolents, un roman pour la jeunesse et un film familial légendaire, une histoire surprenante (un prequel plutôt qu'un remake) : la formule a tout pour fonctionner.

Mais là ni Lewis Carroll, ni Tim Burton, ni dessin animé Disney. Ce sera le livre de L. Frank Baum, par Sam Raimi, qui s'attaque au chef d'oeuvre de Victor Fleming : Le Magicien d'Oz.

Disney a, en effet, approché le réalisateur de la trilogie Spider-Man pour revisiter l'univers de Dorothy Gale. Le producteur d'Alice, Joe Roth, a annoncé le projet Oz, the Great and Powerful, qui s'intéresse à un cow-boy dans un cirque, transporté par une tornade dans le mystérieux pays d'Oz. Il est alors confondu avec un certain Magicien...

C'est le premier projet officiel de Sam Raimi depuis qu'il a abandonné la franchise Spider-Man (voir actualité du 14 janvier 2010).