Le 9 mai, UGC fête l’Europe avec 65 films inédits

Posté par vincy, le 8 mai 2010

C'est devenu un rendez-vous traditionnel : depuis 7 ans, le réseau de cinémas UGC profite de la journée de l'Europe pour valoriser les films européens (27  cette année) au prix unique de 5 euros la séance toute la journée. Seuls sont concernés les multiplexes de Paris, Lyon, Strasbourg, Rome, Madrid et Bruxelles.  On notera quelques avant-premières de films attendus dans les prochaines semaines dans les salles françaises.

Voici la liste des films projetés à Paris: Le jour viendra (Allemagne), Contact High : The Good, The Bad and The Bag (Autriche), Altiplano (Belgique), La chèvre (Bulgarie),  Giorgos Seferis (Chypre), Offscreen (Danemark), Cellule 211 (Espagne), Buratino le fils de Pinocchio (Estonie), Lettre au Père Jaakobs (Finlande, La tête en friche (France), L'Académie de Platon (Grèce), DeathWaltz (Hongrie), Trapped (Irlande), Le premier qui l'a dit (Italie), Finding Elvis (lettonie), Low Lights (Lituanie), Réfractaire (Luxembourg), Kont Diga (Malte), Figner : The end of the silent century (Pays Bas), Ma chair, mon sang (Pologne), April Showers (Portugal), Qui a peur du Loup? (Rép. Tchèque), L'autre Irène (Roumanie), La disparition d'Alice Creed (Royaume Uni), Promesse brisée (Slovaquie), 09h06 (Slovénie) et Métropia (Suède).

A Lyon, le programme diffère, à l'exception de quelques pays. Voici ceux qui ne sont pas diffusés à Paris. Free to Leave (Autriche), The Over The Hill band (Belgique), Crayfish (Bulgarie), The Last Homecoming (Chypre), Allegro (Danemark), Autumn Ball (Estonie), Twisted Roots (Finlande), Secrets bien gardés : Athanassia (Grèce), Le septième cercle (Hongrie), Pavee Lackeen : la fille du voyage (Irlande), Ce que je veux de plus (Italie), Petits voleurs (Lettonie), Whisper of Sin (Lituanie), Night Run (PaysBas), Opération Danube (Pologne), Le Mystère de Sintra (Portugal), Petite fille bleue (Rép. Tchèque), Echange (Roumanie), The Be All and End All (Royaume Uni), Paradis, enfer... Terre (Slovaquie), Au point du jour (Suède).

A Strasbourg, voici ceux qui diffèrent du programme parisien: Mars (Autriche), Ma reine Karo (Belgique), Crayfish (Bulgarie), Sous les étoiles (Chypre), Juste une autre histoire d'amour (Danemark), J'étais ici (Estonie), Sept destins (Finlande), Un (Hongrie), Pavee Lackeen : la fille du voyage (Irlande), Amateur (Lettonie), Perpetuum Mobile (Lituanie), Deep (Pays Bas), Popileuszko, La liberté est en nous (Pologne), Embrasse-moi (Portugal), Vaclav (Rép. Tchèque), Le repos est silence (Roumanie), Renards (Slovaquie), Paysage n°2 (Slovénie), Dans tes bras (Suède).

Pour les autres, Ecran Noir vous rappelle que des films européens sont diffusés toute l'année. Actuellement dans les salles vous pouvez voir Soul Kitchen et Fleur du désert (Allemagne),  La primea linea (Italie), London Nights (Royaume Uni) ou encore Mourir comme un homme (Portugal).

Cannes 2010 : Bellocchio fait la leçon de cinéma et le ministre italien de la culture boycotte le Festival

Posté par vincy, le 8 mai 2010

Une leçon italienne

marco bellocchioLa leçon de cinéma du 63e Festival de Cannes sera orchestrée par le cinéaste italien Marco Bellocchio< le 19 mai (à 17h, salle Bunuel). Bellocchio est un habitué de la Croisette. Dix de ses films ont été sélectionnés : La Mouette (hors compétition, 1977), Le Saut dans le vide (compétition, 1980), Henry IV le roi Fou (compétition, 1984), Le diable au corps (Quinzaine des réalisateurs, 1986), Rêve de papillon (Un certain regard, 1994), Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist (compétition, 1997), La nourrice (compétition, 1999), Le sourire de ma mère (compétition, 2002), Le metteur en scène de mariages (Un certain regard, 2006) et Vincere (compétition, 2009). Ce dernier a reçu hier huit prix David di Donatello (les César italiens), dont celui du meilleur réalisateur.

En acceptant l'invitation du Festival, Bellocchio  a déclaré que "la chose la plus précieuse qu’un réalisateur puisse enseigner à ceux qui veulent faire ce métier c’est le travail avec les acteurs et les actrices… Tout le monde peut enseigner la technique mais la manière de faire interpréter un personnage que vous avez imaginé par un être humain vivant est un don de la nature. On peut toutefois l’apprendre, en partie, d’un metteur en scène qui ne se soustrait pas au risque d’un échec… Il est impossible de garantir une jolie fin à toute relation humaine… "

Une censure italienne

Dans le même temps, on apprenait que le ministre italien de la Culture, Sandro Bondi, ne se rendrait pas au Festival, en raison de la sélection hors-compétition (en séance spéciale) de Draquila - l'Italie qui tremble, film de la satiriste bien connue Sabina Guzzanti (Viva Zapatero!). Bête noire de Silvio Berlusconi, son "mocumentaire" dénonce l'emprise des proches du premier ministre italien sur les projets de reconstruction de la ville de L'Aquila, après le tremblement de terre qui a ravagé la ville. "Ce film est une réflexion sur la dérive autoritaire de ce pays", ajoute-t-elle. Le ministre a qualifié l'oeuvre de "film de propagande qui offense la vérité et le peuple italien dans son entier."

Ecran Noir s'offusque donc  à son tour devant l'insulte ministérielle fait à la création artistique et à la liberté d'expression. Rappelons que Sandro Bondi, girouette politique passée du Parti Communiste Italien à Forza Italia (le parti populiste de droite de Berlusconi, avait déjà fait scandale avec ses déclarations lors du festival de Locarno où était projeté Il sol dell’avvenire de Gianfranco Pannone. Le documentaire retraçait la naissance de « la première génération » des Brigades Rouges en Emilie-Romagne et traitait de la dimension communiste. Il avait alors été choqué que ce film, "apologie du terrorisme et offense à la mémoire des victimes" ait pu recevoir une légère aide financière de la part d’une commission du Ministère de la Culture aux temps du précédent gouvernement Prodi.