Festival de Gérardmer 2010 : les neiges silencieuses (suite)

Posté par geoffroy, le 1 février 2010, dans Critiques, Festivals, Films.

Dimanche 31/01/2010

Métropia de Tarik Saleh (Hors compétition)

Film d’animation suédois, Métropia développe une histoire d’anticipation assez classique entre asservissement du genre humain, complot et anti-héros ordinaire prêt à sauver l’humanité. Ce long-métrage vaut le détour pour son esthétique incroyable (photomontage réussi mélangeant la 2D pour les personnages macrocéphales et la 3D dans des décors exclusivement urbains et souterrains) et son idée, brillante, de relier toutes les capitales d’Europe via un réseau de métros. Beau comme mélancolique, Métropia nous plonge dans un monde individualiste sans perspective mais traversé par la lumière d’un amour salvateur.

Notes : Denis 3/5 ; Geoffroy 4/5

Moon de Ducan Jones (Compétition officielle)

SF d’ambiance et de scénario, ce huis-clos lunaire anglais ne tombe jamais dans la facilité ni le twist final racoleur. Mieux, il arrive à nous capter littéralement en façonnant au compte goutte l’incroyable vérité vécue par Sam Bell, employé gérant l’extraction d’un gaz à même de résoudre la crise énergétique de la Terre. Suffisamment maîtrisé dans sa narration, son exploitation scénaristique et son interprétation (Sam Rockwell tout simplement parfait), Moon est une excellente surprise qui le place bien au-dessus des sempiternelles séries B proposées chaque année.

Notes : Denis 4/5 ; Geoffroy 4/5 ; Petsss 5/5

Splice de Vincenzo Natali (hors compétition)

La mise en abime d’un couple d’apprentis sorciers talentueux franchissant l’ordre moral voire déontologique propre à toute création organique, fait immédiatement penser aux films de Cronenberg. Sauf que Natali se dérobe des questions éthiques à proprement parler pour aller sonder les ravages d’une intimité de couple se retrouvant à gérer tant bien que mal l’existence de « Nerd »,  mutant androgyne créé à partir d’ADN d’animaux et d’un humain. Le film explose les conventions, devient viscéral, organique et arrive à nous toucher au plus profond de notre être. Le sexe devient le moteur de toute vie, sa raison fondamentale entre séduction et procréation. Splice est une fable psychologique autour d’un couple dépassé par leur propre création (elle-même remarquablement bien intégrée grâce à des effets spéciaux réussis), être prodigieux et destructeur. Sans aucun doute Splice est la vraie claque ciné du festival.

Notes : Denis 5/5 ; Geoffroy 4/5

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