Harry Potter se met aussi à la 3D

Posté par vincy, le 27 janvier 2010

Harry Potter et les reliques de la mort, dernier tome divisé en deux épisodes cinématographiques, sera converti en 3D. Warner Bros a vite compris l'impact d'une telle technologie quand 70% des entrées d'Avatar sont dans des salles en 3D. De plus la méthode permettant de passer de la 2D à la 3D a vu ses coûts se réduire fortement au point de ne représenter qu'une pécadille dans l'énorme budget des deux blockbusters. Enfin d'ici à la sortie (19 novembre 2010 pour la première partie et 15 juillet 2011 pour la seconde), davantage d'écrans seront équipés dans le monde, permettant aux deux films de faire le plein de spectateurs.

Gérardmer 2010 : Dans l’espace personne ne vous entend crier

Posté par geoffroy, le 27 janvier 2010

dp_gerardmer_2010-1.jpgLe 17e festival international du film fantastique de Gérardmer retiendra son souffle, du  27 au 31 janvier, en nous proposant de redécouvrir les vertus du silence. Procédé ô combien cinématographique capable de composer le cadre par l’absence, le silence impose une expression originelle chargée de sens. Acte créatif par excellence, il précède le verbe pour lui donner sa raison d’être. Dans un monde abreuvé de bruits en tout genre, un tel choix n’est pas anodin. Une rétrospective lui sera consacrée, ainsi qu’une nuit Zombies, créatures aphones contrastant avec les cris et autres hurlements d’humains en proie à la panique.
Le festival, présidé par le cultissime John McTiernan, lui rendra hommage sous la forme d’une rétrospective des plus alléchante (Predator, Le treizième guerrier, Rollerball, Last Action Hero, Nomads, Die hard : Une journée en enfer). Comme l’année dernière, le président sera secondé par un jury essentiellement français mais non paritaire. Six hommes (président compris) pour 3 femmes.

Ils devront trancher dans le vif d’une compétition solide et éclectique. Drame fantastique (Hierro), film de zombies féroces (la Horde), Giallo (Amer), huis clos spatial (Moon), thriller surnaturel (The Door), épouvante-horreur (Le témoin du mal, Possessed, 5150 rue Orme).
Pour ce qui est des films présentés hors compétition, signalons la présence des derniers Rob Zombie (Halloween 2), George A. Romero (Survival of the Dead) et Vincenzo Natali (Splice). Dans ton sommeil, film français de Caroline et Eric Potet avec Anne Parillaud, Thierry Frémont et Jean-Hugues Anglade aura le privilège d’ouvrir la 17e édition du festival qu’Ecran Noir vous fera suivre sur son Blog.

La Berlinale présente son jury du 60e anniversaire

Posté par vincy, le 26 janvier 2010

 Autour de Werner Herzog, président du jury du 60e festival du film de Berlin déjà annoncé, il y aura un jury cosmopolite. La réalisatrice italienne Francesca Comencini, l'écrivain somalien Nuruddin Farah, la comedienne et chanteuse allemande Cornelia Froboess, le producteur espagnol José Maria Morales, l'actrrice chinoise Yu Nan et last, but not least, la star oscarisée américaine Renée Zellweger.

Tim Burton, Président du jury du 63e Festival de Cannes

Posté par vincy, le 26 janvier 2010

timburton_cannes.jpgLe Festival de Cannes a dévoilé le nom de son prochain président du jury. Tim Burton succède ainsi à Isabelle Huppert (2009) et Sean Penn (2008). Burton a déjà été membre du jury en 1997 (notre premier festival de Cannes pour Ecran Noir) et il était revenu traîné sa silhouette sur la Croisette en 2006 lorsque sa compagne Helena Bonham-Carter avait eu cet honneur. Il n'a été sélectionné qu'une seule fois, avec Ed Wood en 1994.

Le cinéaste a déclaré : "Après avoir passé mes jeunes années à voir des triples programmes et à faire des marathons de 48h de films d’horreur, je me sens prêt pour Cannes. C’est un grand honneur et je suis très impatient de me retrouver avec mes camarades jurés pour voir de beaux films venus du monde entier. Quand on pense à Cannes, on pense cinéma du monde. Et puisque j’ai toujours vécu les films comme des rêves, je vais vivre un rêve devenu réalité."

Pour Cannes, il s'agit aussi de confirmer un peu plus chaque année l'importance des films de genre. Burton est en effet née dans l'animation au début des années 80.  De Beetlejuice à L'étrange Noël de M. Jack, de Batman à Edward aux mains d'argent, de Mars attacks! à Sleepy Hollow, de Charlie et la Chocolaterie à Ed Wood, il a a imposé un style, une vision qui en ont fait un cinéaste fétiche, aux oeuvres toujours très attendues. Un réalisateur-star dont le nom sonne comme une marque de fabrique que des milliers de fans entretiennent. Auteur de poèmes, illustrateur, peintre, photographe, il s'attaque au 3D avec l'adaptation d'Alice au pays des merveilles (en salles 7 avril en France) tandis que le Museum of Modern Art de New York lui consacre actuellement un exposition.

Gilles Jacob déclare dans le communiqué : "Cinéaste au cœur d’or et aux mains d’argent, Tim Burton est avant tout un poète. Un prestidigitateur au délire visuel dont l’écran devient féérie. Que sa douce folie et son humour gothique envahissent la Croisette et ce
sera Noël pour tout le monde. Noël et Halloween…
"

Le 63e Festival de Cannes se déroulera du 12 au 23 mai 2010.

Sponsors encombrants : les paradoxes du financement d’Océans

Posté par vincy, le 25 janvier 2010

oceans_blog.jpg9. Esa. Veolia. EDF. Principauté de Monaco. Fondation Bettencourt Schueller. Fondation Total. Crédit Agricole. Alfred P. Sloan Foundation. Census of Marine Life. En plus des producteurs et du soutien de diverses institutions publiques, Océans, le nouveau "docuspectaculaire" animalier de Jacques Perrin, a été rendu "possible" grâce à ces 9 partenaires. Tous n'ont pas le même impact, y compris sur le film. Par exemple, l'ESA (Agence spatiale européenne) a servi pour faire des images de satellite permettant de diagnostiquer (et voir) les problèmes de pollution. A l'inverse, la fondation Total ne pèse rien en matière d'environnement par rapport à l'impact du groupe pétrolier Total (105 milliards d'euros de chiffre d'affaires). On se souvient tous d'Erika et de sa mariée noire en 1999. 400 kilomètres de côtes souillées, 250 000 tonnes de déchets, 150 000 oiseaux morts (au minimum). Soit un milliard d'euros de dommages globaux. 2009 fut d'ailleurs une année noire pour le groupe en matière d'écologie. Sa filiale Cray Valley a été condamnée à payer une amende et des dommages et intérêts pour ne pas avoir respecter la législation environnementale (qualité de l'eau notamment). De plus, Total a été mis en examen au printemps pour avoir déversé des substances nuisibles en mer avec préjudice sur la faune et la flore de l'estuaire de la Loire. Une fuite de fioul... la fondation, créée en 1992, a beau être pleine de bonne volonté, elle pèse peu avec une dotation de 10 millions d'euros par an.

Pour EDF, le problème environnemental est moins binaire. Après tout, on nous le répète assez souvent : le nucléaire c'est peu polluant, et EDF investit sur du solaire et de l'éolien pour renouveler le parc énergétique. Mais quid du bois, seul matériau en grosse quantité permettant de nourrir énergétiquement des industries et des métropoles? Sans oublier l'eau de mer : l'usine marémotrice de La rance en Bretagne reste une expérimentation vieille et isolée. La Fondation EDF organise aussi des expéditions océanographiques... Non, le problème d'EDF provient de ses barrages, dont la moitié est jugée vétuste. En juin, EDF a même reconnu que l'un des ses barrages avait un réel impact sur la faune de la Dordogne. L'impact aquatique est désormais officiellement reconnu, même sur le site internet du groupe. Mais l'entreprise est au coeur d'une tourmente médiatique actuellement avec la nomination de son nouveau patron, M. Proglio, toujours à la tête de Veolia.

La Fondation Veolia (25 millions d'euros de budget) est un très bel outil de communication pour ce groupe qui enregistre 36 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Veolia est au coeur de métiers impliquant le dessalement, le nettoyage, la dépollution. Pourtant, plusieurs controverses ont surgit dans l'histoire récente de cette ancienne société, nommée alors La Générale des Eaux. or Veolia n'a jamais eu de scrupules à surfacturer le coût de l'eau aux municipalités (la Mairie de Paris a d'ailleurs "municipaliser" sous forme de régie l'accès à l'eau).La station d'épuration de Toulouse a de telles défaillances qu'elle rejette des éléments polluants dans la Garonne. Sa filiale Belge a été responsable d'une grave pollution à Bruxelles où les eaux usagées ont été mal retraitées, tuant toute vie naturelle durant des mois dans le cours d'eau victime.

La Fondation Bettencourt Schueller est liée à la propriétaire de L'Oréal, Liliane Bettencourt, mécène parmi les mécènes. Petit souci, L'Oréal a beau faire des efforts, il s'agit d'un des groupes les plus polluants du monde : transport de ses produits, emballages en surnombre, échappement dans l'air des produits chimiques, toxicité de certains produits de maquillages, tests sur les animaux...

Ne parlons pas du Crédit Agricole, principal bailleur de fonds des grandes exploitations agricoles parmi les moins respectueuses d'écologie.

On est loin de la philanthropie du Prince Albert de Monaco, véritablement soucieux de développement durable au point d'interrompre certains projets immobiliers dans sa principauté, ou de la Fondation Alfred P. Sloan. Il y en a pour qui c'est alibi marketing, et d'autres une véritable vocation.

Ne soyons pas dupe. Leur présence au générique n'est pas un gage de détermination à rendre le monde plus beau.

Premiers plans d’Angers : 22, v’là les films!

Posté par Benjamin, le 24 janvier 2010

2010-affiche-premiersplans.jpgPrologue. 

Pour sa 22ème édition, le festival Premiers plans d’Angers, qui occupe la ville du 22 au 31 janvier, rassemble toujours une foule de passionnés, de professionnels, d’aficionados et simples amateurs. Il y a de quoi combler n’importe quel spectateur, du plus cinéphile au plus ignorant de ceux qui désirent revoir leurs classiques (au travers de la filmographie de Jean-Pierre Melville – reprise intégralement – par exemple) ou ceux qui préfèrent (re)découvrir les chefs d’œuvres de « l’horreur » (grâce au cycle « la peur au cinéma »). Bien entendu, il y a la traditionnelle sélection officielle : très large, puisqu’elle rassemble en tout 100 films européens.

Il ne s’agit pas de simplement proposer une large palette de films au spectateur, mais bien de l’accompagner dans sa découverte, notamment grâce à des interventions de journalistes comme celles de Jean-Baptiste Thoret ou de personnalités du cinéma tel que Jeanne Moreau ou Bertrand Tavernier. Tout est fait pour qu’il y ait une véritable communication, un échange entre le public et les professionnels du cinéma. Premiers plans d’Angers est un rendez-vous chaleureux axé sur le partage et chaque personnalité y est plus qu’accessible.

D’autres « moments » importants sont attendus comme la leçon de cinéma de Lucas Belvaux par exemple, président cette année du jury et, évidemment, la soirée de clôture samedi soir. Seul regret : l'annulation en dernière minute de la venue d'Alain Delon...

Mais d’Argento à Clouzot ou de Murnau à Scorsese, les spectateurs angevins ont mille univers à visiter, mille rêves à traverser et mille passions à exprimer.

Roger Pierre (1923-2010) : Resnais et quelques autres…

Posté par vincy, le 24 janvier 2010

Le comédien populaire Roger Pierre, complice durant 28 ans de Jean-Marc Thibault sur scène comme sur le petit écran, est mort samedi 23 janvier, à l'âge de 86 ans.

Au cinéma il s'est fait plus rare, même s'il y a été présent de 1952 à 2009. On l'a souvent cantonné dans le registre comique. Il ajoué de nombreux petits rôles dans des films oubliés, ceux de Jean Boyer, Jean Bastia ou André Berthomieu notamment, ou des nanars de Francis Rigaud. Il a quand même donné la réplique à des géants comme Jean Richard (fréquemment), Michel Simon, Louis de Funès, Charles Aznavour ou Jeanne Moreau. Roger Pierre croisa aussi les itinéraires de Jean Poiret et Michel Serrault,  pour s'amuser devant la caméra. Il fut le Clown Bib dans Sans Famille, le snob dans La belle américaine...

En 198, quatre ans après son "divorce" d'avec Thibault, il s'oriente furtivement vers un cinéma d'auteur. Alain Resnais lui offre l'un des trois rôles principaux de Mon oncle d'Amérique, aux côtés de Gérard Depardieu et Nicole Garcia. Il incarne un politicien et écrivain au croisement de sa vie. Le film avait reçu le Grand prix du jury à Cannes. Et dans Camera d'albergho, de Mario Monicelli, il joue avec Vittorio Gassman et Monica Vitti. Resnais lui offrira sn dernier rôle dans Les herbes folles, sorti l'an dernier.

Oscars : ça semble « plié » côté acteurs…

Posté par vincy, le 24 janvier 2010

Les Screen Actors Guild ont joué les perroquets en récompensant les mêmes acteurs que les Golden Globes. On voit mal les Oscars créer la surprise. Jeff Bridges (Crazy Heart), Sandra Bullock (The Blind Side), et les seconds rôles Christoph Waltz (Inglourious Basterds) et Mo'Nique (Precious) ont reçu le prix dans leur catégorie.

Inglourious Basterds a gagné le prix du meilleur casting, ce qui inclut Diane Kruger et Mélanie Laurent. Sur les 14 fois où ce prix a été remis, un film sur deux a reçu l'Oscar du meilleur film, et principalement ses dernières années.

Jean Simmons (1929-2010), si désirée…

Posté par vincy, le 23 janvier 2010

jean_simmons_gallery_17.jpgElle avait un physique qui nous rappelait Vivien Leigh, quelque chose d'Audrey Hepburn avant l'heure.  Une beauté de tragédienne. C'est d'ailleurs dans Hamlet, de Laurence Olivier, en 1948, en sublime Ophélie qu'elle fut révélée au grand public. Jean Simmons est décédée à presque 81 ans, près de Los Angeles, des suites d'un cancer du poumon.

Sans aucun court dramatique cette londonienne née en janvier 1929 a tout appris sur le tas. Elle commence à 15 ans avec Give us the Moon et enchaîne les petits rôles. Pour elle, c'est un métier, qui lui fait gagner de l'argent. Dans César et Cléopatre (avec Leigh, Stewart Granger et Claude Rains, elle est une harpiste). David Lean lui offre son premier personnage important, celui d'Estella, jeune, dans Les grandes espérances. Grâce à Lean, elle commence à prendre plaisir au jeu. Les rôles s'étoffent et le grand Laurence Olivier la transforme à jamais en Ophélie. Elle y reçoit sa première nomination à l'Oscar (du meilleur second rôle féminin) et un prix d'interprétation à Venise (où le film est aussi Lion d'or).

Ironiquement ce sera son prix le plus prestigieux, hormis un Golden Globe récompensant sa "carrière très variée" en 1958. En tournant un deuxième film avec Stewart Granger, elle se marie avec lui et s'exile à Hollywood. Beauté un peu diaphane, silhouette gracieuse, elle devient vite l'ange diabolique idéal, un peu pervers.  "J'ai toujours aimé avoir des rôles de méchante, ce qui n'est pas vraiment ma nature", avouait-elle. Simmons devient tête d'affiche de thrillers et de polars. Après la Rank en Grande Bretagne, elle est liée à la 20th Century Fox aux Etats-Unis.

En 1952, Otto Preminger l'engage pour être Un si doux visage, avec Robert Mitchum. Le tournage fut "viril" avec des conflits permanents entre Preminger et Mitchum, et le producteur Howard Hugues qui refusait d'arbitrer les différents.Elle débute aussi sa carrière dans les péplums. On notera L'Egyptien, de Michael Curtiz, en 1954, avec Gene Tierney et Victor Mature, avec qui elle a souvent joué ; Spartacus de Stanley Kubrick en 1960, où elle retrouve Laurence Oliver, mais aussi Tony Curtis et Kirk Douglas. Comme Ingrid Bergman, Jeanne Moreau et Elsa Martinelli, elle avait refusé le personnage de Varinia, qui échoua à Sabine Bethman avant que Kubrick ne la vire et le repropose à Simmons. Mais le péplum le plus marquant c'est La tunique en 1953. Enorme succès populaire (le film aurait rapporté 485 millions de $ s'il était sorti en 2010), il a aussi fait les unes de la presse people quand  Stewart Granger menaça avec une arme l'acteur principal du film, Richard Burton, qui a eu une liaison avec Simmons. Ils divorceront en 1960, après dix ans de mariage.

Jean Simmons  continue les productions à costume comme La Reine Vierge où elle incarne la Reine Elisabeth I, mais elle varie les styles aussi. Aux côtés de Spencer Tracy elle joue The Actress, comédie de George Cukor, où un certain Anthony Perkins débute ; face à Marlon Brando en Napoléon Bonaparte, elle est Désirée. Elle le retrouve, en adepte de l'armée du salut, dans Blanches colombes et vilains messieurs (Guys and Dolls) du grand Joseph L. Mankiewicz, avec Franck Sinatra. Elle tourne quelques films de Robert Wise, mélo ou comédie. Un western de William Wyler, avec Gregory Peck. Ce sont souvent de jolis succès en salles. Simmons est populaire, sans être une star de premier plan.

En 1960 elle croise le chemin de Richard Brooks, son époux de 1960 à 1977. Il la dirige dans Elmer Gantry, le charlatan, avec Burt Lancaster. Stanley Donen la fait jouer avec Cary Grant (et Deborah Kerr et Robert Mitchum, fidèles partenaires de l'actrice) dans Ailleurs l'herbe est plus verte. Et à partir de 1961, sa carrière décline, après 10 ans de starisation. Elle tourne moins et commence à se tourner vers le petit écran. Son mari lui offre un rôle en 1969, dans The Happy Ending. Un drame qui lui vaut sa deuxième nomination à l'Oscar (de la meilleure actrice).

Sur le grand écran, elle ne fera plus rien de vraiment marquant. Sa carrière se prolonge à la télévision, dans des téléfilms et des feuileltons prestigieux, ou en guest star (dans Star Trek!). Elle ne s'est jamais arrêtée, faisant des voix de dessin animé. Elle sera ainsi aux Etats-Unis, la grand mère Sophie du château ambulant de Miyazaki. Son dernier film, après 14 ans d'absence au cinéma, Shadows in the Sun (site officiel), est sorti en juin dernier.

Elle a eu deux enfants. Tracy Granger et Kate Brooks, un de chacun de ses mariages. les prénoms rendent honneur au couple mythique du 7e art, et amis de Simmons, Spencer Tracy et Katharine Heburn.

The September Issue : le « diable » enfin en dvd

Posté par MpM, le 22 janvier 2010

septemberissue_dvd.jpgLorsqu'il a suivi l'équipe de Vogue dans l'idée de réaliser The september issue, R.J. Cutler a réuni 120 heures de rushes finalement réduits à moins d'une heure trente de film. Comme souvent, la sortie dvd permet d'exploiter cette matière en proposant en bonus 64 minutes de séquences inédites, parmi lesquelles plusieurs scènes entre Anna Wintour, presque détendue, et de grands couturiers français comme Karl Lagerfeld ou John Galliano, mais aussi des moments d’intimité et de propos à bâtons rompus.

A l'image du film, ces différentes scènes ne manquent pas d'humour. Saisies sur le vif, et indépendantes les unes des autres, elles apportent un éclairage multiple et complémentaire aux "personnages" d'Anna Wintour, de Grace Coddington ou André Leon Talley. Le ton y est en effet souvent plus léger et anecdotique que dans le documentaire (Anna Wintour conseillant un nom ("Babe") pour le nouveau sac de la maison Dior, plaisantant sur un chapeau ou une paire de chaussures et Grace Coddington partageant ses inspirations esthétiques (des photos de Boubat, Horst ou Lattès et bien sûr des chats sous toutes leurs formes !) ), permettant au spectateur de les découvrir sous un jour moins formaté et plus intimiste.

En complément, R.J. Cutler revient dans une interview d’un quart d’heure sur la manière dont est né le film. On apprend par exemple qu’il ne connaissait rien au milieu de la mode avant le tournage et que c’est en rencontrant Anna Wintour (dont il savait très peu de choses) qu’il a eu envie de parler de son travail à Vogue. Dès le départ, il a imposé une condition :  garder un contrôle total sur ses images ainsi que le final cut sur le montage. Et curieusement, la personne la plus difficile à convaincre de jouer le jeu et d’accepter sa caméra n’a pas été Anna Wintour mais Grace Coddington…

Au final, pas de grosses révélations mais un contenu classique et efficace qui accompagne intelligemment le film sans donner l’impression de lui voler la vedette.

En DVD depuis le 20 janvier 2010