Premiers plans d’Angers : des jeunes talents qui manquent d’inspiration

Posté par Benjamin, le 29 janvier 2010, dans Avant-premières, Festivals, Films.

Pour éviter tous malentendus, pour mettre les points sur les "i" avant de clamer toute chose, il faut préciser sans tarder que tous les films de la compétition n’ont pas été vus et que donc cet article ne concerne qu’un petit nombre d'entre eux.

La 22ème édition du festival Premiers plans souffre d'une légère faiblesse, un certain style dans quelques uns des longs métrages de la compétition qui agace. En effet, ces jeunes cinéastes semblent manquer de deux choses : la première de scénario et la deuxième d’inspiration quant à leur mise en scène. De scénario car leurs personnages vagabondent dans des paysages sans fin sans rien exprimer, si ce n’est des sentiments confus et des émotions brouillées. A ces longs métrages, il n’y a pas de but, pas de carotte auquel le spectateur peut tenter de s’accrocher, pas d’objectif à atteindre. C’est le néant. Alors les mots sonnent faux, le ton est creux et les acteurs peinent à sauver le naufrage.

Faute d’un véritable sujet à aborder, le metteur en scène essaye de combler. Alors, habiter un trop long instant par Antonioni, il laisse sa caméra, fixe, filmant le regard profondément hagard de son personnage et à l’occasion quelques paysages sympa qui passaient par là. On se demande pour finir si l’équipe n’est pas allée prendre un café, laissant tourner la caméra dans le vide. Mais enfin, grâce à ses longs plans à rallonge qui contemplent mais ne disent rien, le film peut gravir les 1h30 de pellicules. On ne demandait pourtant pas tant de souffrances.

Heureusement, lorsqu’une perle arrive, nos mirettes ne passent pas à côté et là on tremble, on vibre pour quelque chose. On accompagne des personnages forts confrontés à des situations intenses. On se laisse embarquer par cette folle proposition d’un réalisateur en herbe. On se dit qu’enfin nos efforts sont récompensés. On rencontre un talent. C’est arrivé au festival Premiers Plans avec le très beau film, La régate, du belge Bernard Bellefroid (photo) qui suit la vie difficile d’un adolescent écrasé par un père instable qui le cogne plus qu’il ne l’embrasse. Une histoire d’amour, une relation fusionnelle mais impossible entre un père et son fils. Un film extrêmement sensible et courageux qui nous porte jusqu’à l’espoir après nous avoir fait passer par les plus effroyables tensions.

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commentairesUn commentaire
  1. Posté par Bellefroid, le 2 février 2010 à 13:04

    Merci

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