Blockbusters ’09 : Qui est Zoe Saldana ?

Posté par vincy, le 15 décembre 2009

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Vous risquez de succomber facilement à son tempérament et à son charme. Elle est l'actrice principale de la plus importante production cinématographique de la décennie qui s'achève, Avatar. Et pourtant on ne voit jamais son véritable visage. Elle y joue Neytiri, fille du chef et de la chaman de la tribu des Na'vis. Une jolie créature virtuelle. Cette jeune comédienne d'origine dominicaine de 31 ans, partageant sa vie entre sa New York natale et Los Angeles, s'est notamment faite remarquée cette année dans Star Trek. C'est clairement son année.

Danseuse et comédienne, on la découvre en 2000 dans Center Stage, drame musical. Son visage fin, à la foir dur et séduisant, sa silhouette gracieuse, la rende aussi attirante que Thandie Newton, Jada Pinkett-Smith ou Beyoncé Knowles. La concurrence est rude. Elle est vite reléguée dans les ses sconds rôles de séries B à l'ombre de blondes (Kirsten Dunst dans Get Over It, Britney Spears dans Crossroads). Elle est remarquée par le public ado, notamment dans Drumline, autre "musical".

Mais le grand public la découvre discrètement dans Pirates des Caraibes dans le rôle d'Anamaria. L'année suivante, Steven Spielberg lui propose un personnage de The Terminal. Suivront des films oubliés comme Haven, Premium, Temptation ou le remake de Devine qui vient dîner? Souvent cataloguée dans des films ciblant le public afro-américain, on la remarquera davantage sur le petit écran dans quelques épisodes de "Six degrées de séparation".

Finalement avant 2009, elle n'aura joué que dans un succès de studio, Angles d'attaque (Vantage Point), avec Dennis Quaid. Leader du box office le week-end de sa sortie, le film avait rapporté 150 millions de $ dans le monde en 2008.

Les projets désormais s'accélèrent. Zoe est annoncée dans six films, dont la suite de Star Trek, et si un jour elle se fait, celle d'Avatar. On devrait la revoir aussi dans l'adaptation de la BD, The Losers. En bonne "geek", elle est fan de science-fiction mais aussi de mode (elle possède sa propre marque et a été le "visage" de la chaîne Macy's).

Gamines : perché, perché, tutti chiedono perché…

Posté par Morgane, le 15 décembre 2009

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«- c’est joli l’Italie mais c’est un pays de voleurs»

L’Histoire?: J’aime pas qu’on me plaigne. Je préfère rigoler. Devant les mines compatissantes, je réponds depuis trente ans?: «?je n’ai pas de père, mais je m’en fiche, c’est comme ça. J’ai une photo?».

J’ai aussi deux sœurs, et une mère italienne… mais attention… interdit de parler de «lui» devant «elle»… ça déclencherait une éruption volcanique. Car le volcan, il paraît, n’est pas encore éteint. Je crois que c’est un peu à cause de ma figure. La même que lui. Quand ils me voient rigoler, dans ma famille, ils disent?: «c’est son portrait craché». Et ma mère est à la fois triste et fière. Elle est fière parce que je suis blonde comme lui, alors qu’ils sont tous bruns. Mais moi je préfèrerais être comme eux. C’est pour ça, que je fais des conneries comme les mecs, pour leur ressembler, pour être plus italienne qu’eux. Des conneries d’artiste comme dit mon parain. Je suis sa préférée. Mais j’aimerais bien le voir en vrai, le type de la photo, un jour, quand même. Seulement il paraît qu’il est dansgeureux. Qu’il est fou… - bande annonce du film sur notre compte YouTube

Notre avis?: Pour son deuxième long métrage, Éléonore Faucher adapte le roman Gamines de Sylvie Testud. Ce dernier, dans une veine autobiographique, revient sur une histoire, ou plutôt des histoires, de famille. Anna, mère italienne, élève seule ses trois filles, Corinne, Sybille et Georgette, alias Geogeo, au cœur de la Croix-Rousse, à Lyon. Le père, artiste maudit et quelque peu destructeur, a disparu depuis bien longtemps. Mais il rôde, comme un fantôme, présenté tel un fou pouvant être brutal.

Sylvie Testud, c’est Sybille, la seule blonde de la fratrie. Un peu garçon manqué au grand dam de sa mère, et pas assez italienne à son grand regret à elle. Ce qu’elle aime, c’est rigoler et pour s’affirmer, faire des bêtises. Le film s’ouvre sur ça, un 1er avril comme tant d’autres où une enfant souhaite faire une blague, qui ne s’avèrera pas si drôle finalement. Car c’est à ce moment-là que le monde de l’enfance est rattrapé par celui des adultes, avec ses mensonges, ses menaces et son lot d’angoisses. L’univers des adultes s’immisce au sein des trois fillettes par le biais d’une photo. Un polaroïd caché dans une boîte à photos révèle un homme, de profil, mal cadré. Serait-ce lui, l’homme dont il ne faut surtout pas parler devant maman??

Car Gamines est rongé par les non-dits, ce que tout le monde sait ou devine mais dont personne ne veut parler. Et c’est ainsi que grandissent trois fillettes, avec un poids trop lourd sur leurs épaules et qui les poursuivra jusqu’à l’âge adulte.

Le film s’attarde principalement sur les flashbacks, plus nombreux que les scènes du temps présent. Et c’est tant mieux car le film fonctionne bien essentiellement grâce aux trois fillettes, fraîches et sincères. Zoé Duthion donne au personnage de Sybille cet aspect de garçon manqué sans pour autant en accentuer les traits tandis que Louise Herrero (Corinne) incarne bien le rôle de la grande soeur qui se veut responsable des deux plus petites et la dernière, Roxane Monnier (Georgette) est incroyablement attanchante. À l’inverse, les personnages devenus adultes paraissent très peu et mal travaillés, quelque peu brouillons, et l’on n’y croit pas, notamment en ce qui concerne les personnages de Corinne et de Georgette. Tout semble alors bancal et décalé. Éléonore Faucher aurait peut-être du adapter une seule partie du roman, celle de l’enfance, en laissant de côté la coquille adulte qui dessert finalement son film.

Le film de Polanski en avant-première mondiale à Berlin

Posté par vincy, le 15 décembre 2009

Parmi les avant-premières mondiales annoncées par le Festival de Berlin (11-21 février 2010) aujourd'hui, la plus sensationnelle est sans doute la projection de The Ghost Writer, dernier film de Roman Polanski, assigné à résidence en Suisse, en attendant d'être éventuellement extradé aux Etats-Unis pour y être jugé (voir l'affaire Polanski). The Ghost Writer, avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Kim Cattrall et Olivia Williams sera aussi en compétition. Le film a été finalisé alors que Polanski était déjà en prison. Il sortira dans les salles françaises le 3 mars 2010.

Hors compétition une autre avant-première mondiale sera très attendue : Shutter Island, de Martin Scorsese.

Le Président du jury sera le réalisateur Werner Herzog.

Jean-Paul Belmondo et Yolande Moreau honorés par les critiques de Los Angeles

Posté par vincy, le 15 décembre 2009

Parmi les prix prestigieux remis aux Etats-Unis en fin d'année, il y a la liste des critiques de Los Angeles. Film surprise qui apparaît dans de nombreux palmarès, Démineurs (The Hurt Locker), de Kathryn Bigelow, s'octroie les deux principaux prix - meilleur film, meilleur réalisateur. Petit budget, box office sans éclat ... et pourtant le voici propulsé dans la course aux Oscars.

In the Air, la comédie dramatique avec George Clooney, déjà primée par le National Board of Review, confirme, en étant second, sa position de favori pour la statuette. Tout comme Colin Firth semble assurer d'un nomination. Plus surprenant, la victoire de Yolande Moreau en Séraphine dans la catégorie meilleure actrice et celle de L'heure d'été d'Olivier Assayas, ex-aequo avec Le ruban blanc, dans la catégorie du meilleur film étranger. Et last, but not last, les critiques de L.A. ont décidé de remettre un prix pour l'ensemble de sa carrière à Jean-Paul Belmondo. Et c'est mérité!

Film / Finaliste : Démineurs / In the Air
Réalisateur / Finaliste : Kathryn Bigelow (Démineurs) / Michael Haneke (Le ruban blanc)
Acteur / Finaliste : Jeff Bridges (Crazy Heart) / Colin Firth (A Single Man)
Actrice / Finaliste : Yolande Moreau (Séraphine) / Carey Mulligan (An Education)
Second rôle masculin / Finaliste: Christoph Waltz (Inglourious Basterds) / Peter Capaldi ("In the Loop)
Second rôle féminin / Finaliste : Mo'Nique (Precious) / Anna Kendrick (In the Air)
Scénario / Finaliste : Jason Reitman et Sheldon Turner (Up in the Air) / Jesse Armstrong, Simon Blackwell, Armando Iannucci et Tony Roche (In the Loop)
Photo / finaliste : Christian Berger (Le ruban blanc) / Barry Ackroyd (Démineurs)
Direction artistique / Finaliste : Philip Ivey (District 9) / Rick Carter and Robert Stromberg (Avatar)
Musique / Finaliste : T-Bone Burnett and Stephen Bruton (Crazy Heart) / Alexandre Desplat (Fantastic Mr. Fox)
Film en langue étrangère / Finaliste : Summer Hours / Le ruban blanc
Documentaire (ex-aequo) : Les Plages d'Agnès ; The Cove
Animation / Finaliste : Fantastic Mr. Fox / Là-haut
Prix Douglas Edwards du film indépendant, expérimental ou vidéo : The Anchorage
Nouvelle génération : Neill Blomkamp (District 9)
Pour l'ensemble d'une carrière : Jean-Paul Belmondo

Le Québec en Avignon

Posté par MpM, le 15 décembre 2009

AvignonNotre collaborateur Benoit Gautier apporte la bonne parole québécoise en Avignon du 17 au 20 décembre prochain en mettant en scène la compagnie Bafduska Théâtre pour quatre représentations exceptionnelles.

Au programme, deux pièces signées Larry Tremblay (Le déclic du destin et Le problème avec moi) et deux œuvres de Benoit Gautier lui-même : la "créadaptation" Tu m’aimes-tu, patchwork en forme de scénario reprenant des morceaux choisis du théâtre québécois, et une création originale, Peau d’âme.

Pour les spectateurs, chaque pièce est une plongée dans les méandres de l’âme humaine : un couple qui se rencontre, s’aime et se déchire en un seul mouvement (Tu m’aimes-tu), un anti-héros lancé dans un étrange combat verbal avec son double (Le problème avec moi), un garçon qui se raccroche aux contes de fées pour échapper à une réalité hostile (Peau d’âme)…

Dans des mises en scènes tendues et inventives qui font la part belle à la musique (Radiohead, Badalamenti, Hermann…) et aux références cinématographiques, les excellents acteurs (Nadine Girard, Denis Lefrançois, Sylvain Savard) donnent vie à des personnages complexes et attachants auxquels il est facile de s’identifier.

Alors, au lieu de subir la monotonie de l'entrée dans l'hiver, laissez-vous tenter par une expérience québécoise hors du commun !

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Théâtre du Bourg-neuf
Peau d’âme, 17 décembre à 20h
Le déclic du destin + Le problème avec moi, 18 décembre à 20h30
Tu m’aimes-tu, 19 décembre à 20h30 et 20 décembre à 16h
Réservations et information 04 90 85 17 90