Coup d’envoi du 6e Panorama du cinéma grec contemporain de Paris

Posté par MpM, le 1 décembre 2009

6e Panorama du cinéma grec contemporain à ParisPour son ouverture ce mardi 1er décembre, le 6e Panorama du cinéma grec contemporain propose une œuvre forte et glaçante qui ne manquera pas de faire forte impression auprès des spectateurs, Canine de Yorgos Lanthimos, Prix Un certain regard au dernier festival de Cannes. Très réussi, le film est par ailleurs assez représentatif du succès que rencontre la cinématographie grecque à l’international, et du renouveau que l’on croit percevoir de ce côté-là de la Méditerranée.

A ses côtés seront présentés onze longs et six courts métrages dont une majorité d’œuvres remarquées et récompensées dans des festivals internationaux. On pense notamment à l’Académie de Platon de Filippos Tsitos, Léopard du meilleur acteur et prix du jury œcuménique à Locarno en 2009, mais aussi à Réparation de Thanos Anastopoulos, sélectionné à Berlin en 2008. Une vraie chance, pour les spectateurs franciliens, de découvrir la production récente d’une cinématographie qui ne se résume ni à ses grands exilés (Costa-Gavras), ni à son représentant le plus célèbre, le palmé Théo Angelopoulos.

L’occasion aussi de s’intéresser à la situation d’une nation de cinéma autrefois florissante et hyper-créative. La Grèce fut en effet de 1955 à 1969 le pays au monde qui produisait le plus de films (une centaine par an) proportionnellement à son nombre d’habitants, avant de connaître une véritable déchéance dans les années 70. Aujourd’hui, si une vingtaine de films d’auteurs voit le jour chaque année, la situation est loin d’être réglée. Ainsi, les cinéastes grecs réclament un changement du système de financement et notamment des incitations fiscales pour les investisseurs privés. En signe de protestation face à l’immobilisme gouvernemental, 140 professionnels (dont Yorgos Lanthimos) ont d’ailleurs purement et simplement boycotté le Festival de Thessalonique qui se tenait du 13 au 22 novembre derniers.

Une raison de plus pour ne pas leur faire faux-bon, et partir à la découverte des œuvres présentées dans le cadre de ce Panorama...

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6e Panorama du cinéma grec contemporain à Paris
Cinéma des Cinéastes (paris 17e)
Du 2 au 8 décembre 2009-12-01

Programme et informations

Mama’s Boy en DVD : pour tomber amoureux d’Anna Faris

Posté par Benjamin, le 1 décembre 2009

Mama’s Boy est ce que l’on peut qualifier de comédie US pop de seconde zone. C'est-à-dire, celles qui ne traversent pas l’Atlantique mais qui mérite pourtant qu’on y jette un petit œil curieux. Ceci dit le film n'a jamais eu le droit à une exploitation en salles aux USA.

L'histoire : Jeffrey (Jon Heder) refuse de quitter la maison de sa mère car il n’est pas prêt et depuis plus d’une décennie il se cache derrière des soi-disant découvertes d’astronomie en cours. Jan, sa mère (Diane Keaton) se convainc que Mert (Jeff Daniels) ne peut lui mentir et qu’elle a enfin retrouvé le bonheur. Mert, lui, espère qu’il n’aura pas à dévoiler son «passé » à sa future. Et enfin, Nora (Anna Faris) croit durement en son rêve de chanteuse. Mais elle est peut-être la seule qui assume ses désirs et ses peurs, naïvement certes mais qui se dirige pas à pas vers son rêve, à Austin…

Notre avis : Si Jon Heder ne vous dira peut-être rien, les autres comédiens ont un certain poids. A commencer par Diane Keaton, plus rare ces derniers temps sur nos écrans mais toujours pétillante. L’accompagne un autre acteur chevronné, Jeff Daniels et une "petite" qui peine à se faire apprécier à sa juste valeur, Anna Faris. Aaaaaaaaaah.... Anna Fa-ri-s. L’étoile de ce film. On pourra aussi apprécier l’agréable participation d’Eli Wallach.

Mama’s boy, comme présenté sur le dvd, est un "Tanguy à l’américaine en plus déjanté". Accroche purement commerciale pour cette histoire d’un jeune homme de 29 ans qui, pour cacher ses échecs et son immense manque de confiance, ment et se glisse derrière le masque de l’intello incompris. Chaque personnage montre une autre fabrication d’eux-mêmes et pour ne pas avoir à faire l’effort de se dévoiler, et se compromettre avec leur propre sens des responsabilités, se bat vaillamment pour garder sa carapace et ses croyances rassurantes.

Au fur et à mesure que le film avance, que les personnages font face à des nœuds, des évidences qu’ils ne peuvent plus éviter, ils doivent les surpasser pour parvenir à ce qu’ils désirent, sous peine, sinon, d’abandonner et de rester au point mort. Mama’s Boy est une comédie qui n’a aucune prétention particulière et n'a rien de délirant. Le film se repose sur son plein d’énergie, avec, parfois, la réplique qui fuse et la garantie d'un happy ending des plus romantiques.

Et si en fait la véritable raison c’était.... Anna Fa-ri-s ? Juste, belle, attendrissante. Elle accroche le regard et on ne s’empêcher de dire que son talent n’est pas reconnu comme il devrait être... De films cultes en films cultes, inconnus, méconnus, maladroits, décalés, Anna est une "smiley face" idéale pour ce DVD de fin de soirée.

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