Le cinéma israélien obtient enfin une récompense suprême du cinéma

Posté par vincy, le 12 septembre 2009

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Depuis le début de la décennie, le cinéma israélien renaît avec flamboyance. Sélectionné au plus haut niveau dans tous les grands festivals, cité aux Oscars, séduisant les publics cinéphiles, il ne lui manquait plus qu'une Palme d'or, un Ours d'or ou ... un Lion d'or. Grâce à Ang Lee c'est chose faite. Un premier film qui plus est. Le palmarès récompense d'alleurs unegénération de cinéastes émergeants ou décalés.

Palmarès du jury :

- Lion d'or du meilleur film : Lebanon de l'Israélien Samuel Maoz

- Lion spécial pour l'ensemble de la carrière : Jacques Rivette

- Coupe Volpi du meilleur acteur : le Britannique Colin Firth (A Single Man) de Tom Ford. Le film a aussi le Queer Lion du meilleur film gay.

- Coupe Volpi de la meilleure actrice : Ksenia Rappoport (La doppia ora de Giuseppe Capotondi)

- Lion d'argent-Prix de la mise en scène : l'Iranienne Shirin Neshat ( Zanan bedoone mardan (Women Without Men))

- Prix spécial du jury : Soul Kitchen de Fatih Akin

- Prix Luigi De Laurentis de la meilleure Première Oeuvre : Engkwentro, de Pepe Diokno

- Prix Marcello Mastroianni du meilleur jeune interprète : Jasmine Trinca (Il grande sogno de Michele Placido)

- Osella du meilleur scénario : Todd Solondz (Life During Wartime)

- Osella de la meilleure direction artistique : Sylvie Olivé (Mr Nobody de Jaco Van Dormael)

Palmarès de la section Orizonti (Horizons)

- Meilleure fiction : Engkwentro, de Pepe Diokno

- Meilleur documentaire : 1428, de Du Haibin

- Mention spéciale : The Man's Woman and Other Stories, d'Amit Dutta

Autres prix :

- Prix FIPRESCI de la critique internationale
Meilleur film de la 66ème Mostra de Venise : Lourdes, de Jessica Hausner
meilleur film dans les sections Horizons et Semaine internationale de la critique : Choi Voi ,de Bui Thac Chuyen

- Prix SIGNIS
Lourdes de Jessica Hausner
mention spéciale à Lebanon, de Samuel Maoz

- Controcampo Italiano
Cosmonauta, de Susanna Nicchiarelli
Mention spéciale - Negli occhi, de Daniele Anzellotti et Francesco Del Grosso

- Label Europa Cinémas aux Journées des auteurs-Venice Days 2009
The last days of Emma Blank, d'Alex van Warmerdam

- Lionceau d'or 2009
Capitalism: A love story de Michael Moore
- Prix de l'UNICEF
Women without Men, de Shirin Neshat

- Prix La Navicella – Venezia Cinema
Lourdes, de Jessica Hausner

- Prix Nazareno Taddei
Lebanon de Samuel Maoz

- Prix du numérique Future Film Festival
Metropia, de Tarik Saleh
mention spéciale : Là-haut, de Pete Docter

- Prix Brian
Lourdes, de Jessica Hausner

- Queer Lion du meilleur film gay
A Single Man, de Tom Ford

- Prix Arca Cinemagiovani
meilleur film de la 66ème Mostra : Soul Kitchen, de Fatih Akin
meilleur film italien : La doppia ora de Giuseppe Capotondi

- Prix Open 2009
Capitalism: A love story, de Michael Moore

- Prix Gianni Astrei. Le cinéma pour la vie
Lo spazio bianco, de Francesca Comencini

Deauville : à défaut de nouvelles stars, les actrices « vintage » sont de retour !

Posté par kristofy, le 12 septembre 2009

Robin Wright PennAprès Meryl Streep en début de festival, le Festival de Deauville a rendu hommage hier à une grande actrice dont le talent a discrètement éclaté au fur et à mesure de sa filmographie. Sans être une star, Robin Wright Penn a côtoyé les plus grands réalisateurs et les plus grands acteurs tout en jouant dans des films plus mineurs, mais à chaque fois, au détour d’une scène, sa performance discrète était remarquable.

C’est Princess bride de Rob Reiner qui la fit connaître (après le feuilleton Santa Barbara !), puis elle fut au générique de Toys de Barry Levinson, Forrest Gump de Robert Zemeckis, Incassable de M. Night Shyamalan, Laurier blanc de Peter Kosminsky, Nine lives de Rodrigo Garcia, Par effraction de Anthony Minnghella ou dernièrement de Jeux de pouvoir de Kevin Macdonald. Elle est évidement connue aussi pour ses films en compagnie de Sean Penn, devant ou derrière la caméra, comme The crossing guard, She’s so lovely ou The Pledge.

Un hommage un peu démesuré

Cet hommage officiel lui a été rendu sur scène par Claude Lelouch qui s’est dit "toujours heureux d’être ici à Deauville pour plusieurs raisons, et ce soir pour une très belle raison…" Il a même profité de l’occasion pour glisser qu’il aimerait bien que Robin Wright Penn tourne dans un de ses prochains films (il travaille en ce moment sur Ces amours-là dans lequel il dirige le chanteur Raphaël présent à Deauville comme juré).

Même s'il est peu probable que Robin Wright Penn réponde à son appel, l’actrice a déjà tourné pour quelques Français, mais dans des films américains : Les anges de la nuit de Phil Joanou, et un segment de New York I love you dirigé par Yvan Attal. De plus, elle aurait en projet de jouer dans le remake de La piscine

Suite à cet hommage, certes un peu démesuré pour une comédienne qui n'a jamais été tête d'affiche, on a découvert en avant-première The private life of Pippa Lee de Rebecca Miller, elle aussi présente, dont le film précédent, The ballad of Jack and Rose, avait déjà été applaudi à Deauville. Cette fois, un gros casting entoure Robin Wright Penn : Keanu Reeves, Alan Arkin, Maria Bello (épatante encore une fois), Winona Rider, Monica Bellucci et Julianne Moore ! On découvre que Pippa Lee semble une femme comblée avec son mari et des deux grands enfants mais son petit monde ne tourne plus rond et alors elle se souvient de son enfance et de sa jeunesse… Son histoire fait des allers-retours entre passé et présent et les failles de cette femme vont devenir un gouffre dans lequel elle risque de sombrer.

Il se dit qu’une actrice qui a dépassé la quarantaine n’intéresse plus guère les producteurs d’Hollywood… le Festival américain de Deauville a largement prouvé le contraire avec ces deux hommages, mais également en présentant plusieurs films où les actrices stars des années 90 sont de retour.

L'âge les rend classe

On a ainsi pu découvrir les derniers longs métrages de Michelle Pfeiffer et de Mira Sorvino. Personal Effects est un premier film réalisé par David Hollander dans lequel une veuve d’une quarantaine d’années (Pfeiffer) rencontre dans une thérapie un jeune homme (Ashton Kutcher) qui a presque la moitié de son âge. Tous deux ont perdu un proche de manière violente, et leur chagrin et leur désir de justice vont les faire se rapprocher, et même se raccrocher l’un à l’autre… Même si le film est inégal et plein de sentiments mielleux, revoir Michelle Pfeiffer est un vrai plaisir. L’actrice, qui semble toujours aussi jeune, a encore l'allure féline (souvenez-vous de son costume de Catwoman) et le sourire fragile. Il ne lui manque plus qu’un nouveau vrai bon film pour de nouveau impressionner la pellicule. Mais la vraie question demeure : Michelle Pfeiffer viendra-t-elle bientôt à Deauville ?

Dans un style très différent, qui se souvient du dernier film de Mira Sorvino ? C'est vrai que l'actrice n’a pas beaucoup joué ces dernières années pour cause de maternité (qui Mira Sorvinoest toujours le plus beau rôle d’une actrice, paraît-il). Mira Sorvino est donc de retour par la grande porte, et elle est venue au festival nous présenter Like dandelion dust de Jon Gunn. Elle y joue le rôle d’une femme abattue qui retrouve son mari (l’impeccable Barry Pepper) à sa sortie de prison et lui avoue avoir caché sa grossesse pendant qu’il était incarcéré et avoir confié l’enfant à l’adoption. Le couple décide de demander à récupérer leur enfant, un petit garçon de sept ans qui vit désormais dans une famille riche…

Avec ce qu'il faut d'émotion, des acteurs au diapason, un sujet de société délicat (garder ou perdre un enfant à tout prix), le film est une vrai réussite. Il est encore trop tôt pour prédire une nomination aux oscars (Mira Sorvino en avait reçu un pour Maudite Aphrodite de Woody Allen) mais, quoi qu'il en soit, Like dandelion dust a déjà eu plusieurs récompenses dans différents festivals.

En plus de leur talent d'actrice, Meryl Streep, Mira Sorvino (qui d’ailleurs parle un français presque parfait) et Robin Wright Penn ont pratiqué l’autodérision tout en se montrant sincères, et se sont volontiers prêté au jeu des autographes. Décidément, les actrices américaines rencontrées cette année à Deauville ont la classe ! Un exemple pour certaines jeunes starlettes ?

Crédits photo : Christophe Maulavé