Ultimate Game : jeux devins, jeux de vilains

Posté par vincy, le 1 septembre 2009, dans Critiques, Films.

gamer.jpg«- Qui nous contrôle, putain ? » 

L'histoire :  Dans un futur proche, les nouvelles technologies ont fait évoluer le jeu vidéo. Le principe créé pour le jeu "Les Sims" est appliqué à des êtres humains qui sont manipulés par des joueurs en ligne. Le milliardaire Ken Castle a créé le divertissement ultime : "Slayers", un jeu vidéo dans lequel des condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s'entretuent lors de combats diffusés sur les écrans du monde entier. S'ils survivent à 30 épreuves, ils retrouveront leur liberté.
Kable, téléguidé par Simon, un ado fan de réalités virtuelles est aujourd'hui la star du jeu. Mais Kable ne s'appartient pas : arraché à sa famille, emprisonné et forcé à combattre contre sa volonté, ce gladiateur des temps modernes doit survivre assez longtemps pour s'échapper du jeu et regagner sa liberté...

Notre avis : L’idée de départ était maligne. Un mélange de jeu vidéo et de fiction dramatique. Mais le jeu n’est jamais aussi palpitant qu’une vraie partie sur console et la fiction est dramatiquement simpliste. Ultimate Game s’interroge sur l’évolution possible de jeux virtuels toujours plus réalistes. Que ce soit le pastiche des Sims ou l’énième jeu de massacre appelé Slayer, cette surenchère est réaliste. Le film de Mark Neeldine et Brian Taylor utilise le même toppo que Le prix du danger. Rien de bien neuf. D’ailleurs tout a une impression de déjà-vu, même le « look » militaro-technophile proche de l’esthétique de Tony Scott.

Le spectateur sort frustré. Le jeu n’est pas très excitant. Le scénario s’avère binaire. Avec de tels sujets comme la vie par procuration, le cynisme de la téléréalité, la manipulation des masses, on s’attend à quelque chose de plus profond qu’un simple bonhomme (Gerard Butler, sans charisme) voulant récupérer femme et enfant contre un méchant créateur de logiciels ludo-interactifs (Michael C. Hall, plus inspiré dans la série Dexter). Le script reste superficiel et les comédiens (Kyra Sedgwick et Alison Lohman inexistantes) n’ont rien d’autres à jouer que leurs mines pas franchement sympathiques. Question gamer, autant se rabattre sur ses joy-sticks. Côté cinoche, on préfèrera l’univers clos et manipulé de The Truman Show.

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