Cannes 2009 : Qui est Tahar Rahim ?

Posté par vincy, le 26 août 2009

tahar.jpgNé le 4 juillet 1981, à Belfort, Tahar Rahim vient d’une famille de neuf enfants. Fac de sport, fac d’informatique, … et enfin fac de cinéma. Strasbourg, Marseille, Montpellier. La voie est trouvée. Il écrit, il réalise, il produit des petits films, des courts. Mais c’est le métier de comédien qui l’intéresse.

Il débute en 2005 dans un docu-fiction, Tahar l’étudiant, exercice reflétant son propre quotidien, une série de galères. Le réalisateur, Cyril Mennegun, l’avait rencontré à la fin des années 90, dans sa ville natale. Leur passion du cinéma les a unis.

Repéré par l’inévitable Dominique Besnéhard,  il vogue au gré des opportunités - Théâtre, petits rôles (A l’intérieur, il y joue un policier municipal) - jusqu’à celle de Canal + qui l’engage pour la série "La commune". Audiard le choisit après de nombreux essais s’étalant sur trois mois et en fait son Malik dans Un prophète : « J'ai toujours été attiré par des prototypes masculins un peu juvéniles, qui ne sont pas caractérisés par leur degré de testostérone. A plus d'un titre, je pourrais faire le rapprochement entre Mathieu Kassovitz (…) et Tahar Rahim. Non pas que l'un me fait penser à l'autre, mais tous les deux sont des prototypes masculins auxquels je suis sensible ».

Il succède ainsi à Kasso, Cassel et Duris dans l’univers masculin et sensible d’Audiard. Le film, encensé par la critique, va le propulser sous les spots des médias. Son personnage est singulier dans le cinéma français : un arabe prisonnier et candide devenu caïd et cynique, un rôle principal, ni un gentil, ni un méchant, rien de caricatural. « Entre l’Enfant sauvage de Truffaut, quand il ânonne «canard» au cours d’une classe de lecture, et Scarface de De Palma, quand il esquisse un sourire en plein massacre, il porte le film à bout de bras, comme une dépouille, comme un trophée » selon Libération.

D’un naturel angoissé, plutôt pragmatique, un tantinet mystique, Tahar "le pur" n’a plus qu’à croire en son destin. Il va retrouver son complice Mennegun pour le film Dans sommeil, où il devra interpréter un schizophrène.

Record pour Quentin : ses Bâtards roulent pour la gloire

Posté par vincy, le 26 août 2009

939 788 spectateurs en France pour sa première semaine d'exploitation : Inglorious Basterds s'offre un démarrage de blockbusters  avec 500 copies (soit beaucoup moins que Là-haut, Harry Potter 6 et L'âge de glace 3). Leader confortable de la semaine, Quentin Tarantino prouve que son fan-club ne s'est pas évaporé avec les années, malgré quelques échecs au box office.

Avec un million de fans en 8 jours dans un "marché" en pleine forme, il bat les 651 000 curieux de Kill Bill 1, son précédent record. Reste à battre l'ultime score, celui de Pulp Fiction, avec 2,7 millions de spectateurs français dans les salles, et toujours le plus gros succès à ce jour pour QT. 

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Le box office France

Auteuil est l’homme recherché de Mergault

Posté par vincy, le 26 août 2009

Le projet avec Adjani étant tombé à l'eau, Isabelle Mergault rebondit avec Daniel Auteuil, qui sera le personnage principal de Un homme très recherché, et Sabine Azéma.

Mergault peut tout se permettre côté casting : Je vous trouve très beau (Michel Blanc) a séduit 3,5 millions de spectateurs en 2006 et Enfin veuve (Michèle Laroque) a attiré 2,2 millions de spectateurs en 2008.

Un homme très recherché se focalise sur un évadé de prison, condamné pour assassinat. Réfugié sur une péniche dans un village presqu'abandonné, il va distiller de la vie chez des habitants désespérés.  Son cas s'aggrave quand une femme qui le reconnaît accepte de se taire si il tue quelqu'un.

Le tournage, en Île de France, commence lundi et se terminera début octobre. Gaumont prévoit de distribuer ce film le 31 mars 2010.

Une jeunesse israélienne : coup de tête

Posté par benoit, le 26 août 2009

juenesseisraelienne.jpgL’histoire : A Beer Sheva, au sud d’Israël, trois adolescents d’origines et de confessions religieuses différentes, vivent dans une banlieue défavorisée. Recrutés à leur corps défendant pour participer à la coupe de football junior, Dima, Adiel et Shlomi se retrouvent sur le stade mythique de la ville : Vasermil.

Notre avis : C’est quoi le football ?... Un paquet de garçons qui poursuivent un ballon. Une histoire d’hommes qui se courent après sur du gazon. Plus sérieusement - Une jeunesse israélienne (Vasermil) n’est pas une comédie - une aire populaire où la loi du jeu tisse des liens au-delà des différences ethniques.
Caméra à l’épaule, cadrages fébriles, images au grain numérique accentuant le côté « cinéma vérité », casting composé d’acteurs non professionnels tous excellents, cette première fiction prend délibérément racine dans le documentaire. Elle y parvient avec une maîtrise indiscutable. Alors, pourquoi l’auteur réalisateur Mushon Salmona tente-t-il de scénariser le quotidien de ses trois héros : Dima le slave, Adiel l’Éthiopien et Shlomi le Maghrébin ? Alourdie par ce parti pris hybride entre le docu et la fiction, cette œuvre fait les frais de cette mode. Vasermil lance des pistes dramaturgiques dans son premier quart d’heure, délaisse (avec bonheur) tout rebondissement pendant une heure, puis semble in extremis se souvenir de son postulat fictionnel. Résultat, elle transforme une coupe junior de football en coups de théâtre et deux protagonistes sur trois se retrouvent étouffés par l’évolution du scénario. Seul, le personnage d’Adiel clôt sa trajectoire avec la nuance qu’aurait méritée ce propos sur les affres de l’immigration.
Ecrasée par le même soleil, noyée par la même pluie, paralysée par le même froid, la banlieue de Beer Sheva ressemble à tous les quartiers fragilisés du monde. Vasermil prouve qu’aucune terre, même en Israël, n’est plus capable de tenir ses promesses d’accueil et d’intégration. Ce film était-il nécessaire pour constater ce que nous savons déjà ?...

Benoit

12 rounds: un compte à rebours dépassé

Posté par geoffroy, le 26 août 2009

12rounds.jpgL’histoire : Lorsque Danny Fisher réussit à appréhender Miles, un redoutable voleur, celui-ci est sur le point de s'enfuir avec un butin de plusieurs millions de dollars. Au cours de l'opération, la fiancée du braqueur est tuée accidentellement. Après s'être échappé de prison, le génie criminel décide de se venger en obligeant Danny à réussir douze épreuves, douze rounds pour sauver la vie de sa propre fiancée.

Notre avis : Superstar du Catch de la WWE, John Cena s’offre sous la caméra d’un Renny Harlin décidément abonné aux séries B, une deuxième incursion au cinéma après le bourrin mais jouissif The Marine (2007). Véritable copier-coller d’une Journée en Enfer de John Mc Tiernan (1995), l’histoire s’époumone dans le brouhaha de séquences mal ficelées et, au final, peu crédibles. La facture de ce 12 Rounds, très en retrait des productions actuelles, aurait sans doute mérité une sortie unique sur les étagères des vidéoclubs.

Le dernier opus du cinéaste scandinave propose une course poursuite très eighties dans les rues de la Nouvelle-Orléans entre un méchant sadique harcelant sans relâche un flic héroïque prêt à tout pour sauver celle qu’il aime. Classique pour ne pas dire convenu, le scénario avait tout pour laisser libre court à la fantaisie, à l’exagération ou bien au second degré en référence à ses illustres aînés. Hélas, il n’en n’est rien. Nous nous retrouvons en face d’un long-métrage au réalisme primaire enchaînant sans tension véritable ses 12 rounds poussifs. A bien y regarder Commando (Mark L. Lester 86) était bien plus fun et le Dernier Samaritain (Tony Scott 92) bien plus classe. Pas de surprise donc, le film se met au service de sa star John Cena, un point c’est tout ! Celui-ci court, saute, s’échappe, conduit un camion de pompier, arrête un tramway, resaute, recourt et finit par flinguer le méchant. Le jeu de Cena n’arrivant pas la cheville des icônes telles que Stallone, Schwarzenegger, Willis ou même Van Damme, la mise en scène pépère construite à l’ancienne s’adapte pour rendre crédible un acteur plus à l’aise sur un ring de catch.

Sans être totalement raté, 12 Rounds n’est pas assez original, décalé mais surtout efficace pour enlever l’adhésion. Encore un coup dans l’eau mister Harlin !