John Hughes a pris son ticket sans retour (1959-2009)

Posté par vincy, le 6 août 2009, dans In memoriam, Personnalités, célébrités, stars.

johnhughes01.jpgIl a été durant toutes les années 80 le prince de la comédie de l'adolescence. S'il n'a réalisé que quelques films, John Hughes en a écrit et produit beaucoup. Scénariste de Maman j'ai raté l'avion, Beethoven, Les 101 Dalmatiens et Coup de foudre à Manhattan, il était un héritier de Blake Edwards et de Disney, à mi chemin entre les gags catastrophes et le moralisme candide.

On retiendra surtout ses réalisations. Seize bougies pour Sam révéla Molly Ringwald en 1984 et créa un genre, la comédie smart avec des ados comme vedette. L'année suivante il enchaînait avec le fameux The Breakfast Club, toujours avec Ringwald, un drame qui fit l'enthousiasme de la critique et reçu un réel engouement public ; puis il produisit Rose Bonbon, avec encore Ringwald et réalisa le bizarre Weird Science.

En 1986, il misa sur un comédien beaucoup plus âgé que le rôle, Matthew Broderick, pour incarner son héros Ferris Bueller. Un fumiste qui fait les 400 coups et berne ses parents, sa soeur, son proviseur, tout en se prenant pour les Beatles en pleine rue à Chicago. La folle journée de Ferris Bueller devient un film culte. Broderick, non content d'avoir soufflé le rôle à John Cusack, Johnny Depp, Jim Carrey, Michael J. Fox et Robert Downey Jr, reçu en plus une citation aux Golden Globes. Le film sera le plus grand succès du cinéaste. Le scénariste fera largement mieux avec les Maman j'ai raté l'avion.

Pourtant son script le plus abouti reste Un ticket pour deux avec le grand Steve Martin et l'un des chouchous de Hughes, le regretté John Candy. Cette comédie sentimentale de 1987 est une suite de quiproquos et de sketches sur les habitudes grossières des Américains. Et le plus grossier des deux n'est pas celui qu'on croit.

Ses trois dernières réalisations - Une vie en plus, Oncle Buck, La p'tite arnaqueuse (qui signe la première apparition d'un certain Steve Carrell) - ne séduisent pas le public et en s'éloignant de ses sujets de prédilection, il perd de son désir de filmer. Il s'occupera alors de sa femme dans le Midwest.

Lui qui pouvait écrire un script en un week end - et qui détestait faire des réécritures  - a influencé les Wes Anderson et autres Judd Apatow.

Son coeur a laché en plein été. Cela faisait huit ans qu'il n'avait rien écrit ou produit.

Tags liés à cet article : , , , , , , .

commentairesUn commentaire
  1. Posté par PETSSSsss-, le 7 août 2009 à 5:27

    Ferris Bueller for ever…

>>> S'abonner aux commentaires
exprimez-vous
Exprimez-vous

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.