Universal commande un remake de Videodrome

Posté par vincy, le 30 avril 2009

videodrome.jpg26 ans après la sortie du film culte de David Cronenberg, Videodrome, avec James Woods et la chanteuse de Blondie, Universal a demandé à Ehren Kruger d'écrire un remake. Grâce à ce film, Cronenberg avait gagné son premier Prix Génie (les Oscars canadiens) du meilleur réalisateur. Il enchaînait avec The Dead Zone et La Mouche...

Universal avait déjà distribué la version originelle. La nouvelle version actualisera les récentes évolutions scientifiques comme les nano technologies et devrait s'apparenter à un film de science-fiction plus grand public. Le scénariste Egren Kruger a notamment écrit les scripts de Scream 3, Piège fatal, The Ring, et le prochain Transformers.

L'époque n'est plus ce qu'elle était puisque David Cronenberg prépare une adaptation littéraire, Le cercle Matarese, grand public avec Denzel Washington et Tom Cruise dans les rôles principaux.

Cannes : malgré la Crise, les Russes seront sur la Croisette

Posté par vincy, le 30 avril 2009

Si la crise s'est déjà invitée dans le lexique cannois de l'année, elle n'a pas découragé les professionnels russes de venir au Marché du film.  Avec un seul film sélectionné (Le Tsar, dans Un Certain regard), et un Rouble très dévalué, la présence russe n'était pas acquise. Pourtant le pavillon russe sera deux fois plus important que l'an dernier, au Marché.

L'idée est de séduire les distributeurs (de films indépendants) et les producteurs (pour des montages financiers ou des lieux de tournage). Débats, colloques, sessions de pitchs, ateliers auront lieu sous la tente, près du village international. Les organisateurs veulent en faire l'ambassade culturelle de la Russie.

Blockbusters 2009 : Wolverine, Star Trek, Terminator…?

Posté par geoffroy, le 29 avril 2009

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Le mois de mai 2009 commence donc sous les chapeaux de roues avec pas moins de six films en concurrence directe. Voici notre première liste de favoris et notre seconde d’outsiders, en attendant le vainqueur du mois.

1) X-Men Origins Wolverine de Gavin Hood avec Hugh Jackman, Liev Schreiber

Sortie USA le 01 mai / France le 29 avril

Pour : Reprise du personnage sans doute le plus charismatique de la saga X-Men ; Hugh Jackman ; premier film de l’été ; polémique sur le net suscitant plus d’intérêt que de rejet ; bonne santé des super-héros en ce moment ; attente réelle des fans.

Contre : Qualité baclée des franchises produites par la Fox (les 4 Fantastiques, Elektra, Dardevil, le troisième X-Men) ; utilité des spin-off ; capacité de Gavin Hood à réaliser un tel blockbuster ; campagne marketing illisible depuis la circulation d’une version non finie sur la toile.


2) Star Trek de JJ Abrams avec Chris Pine, Zackary Quinto

Sortie USA le 08 mai / France le 06 mai

Pour : Univers culte Outre-atlantique ; relance d’une franchise en perte de vitesse ; sens de la formule chez Abrams ; space opera plutôt rare au cinéma ; attente considérable de nombreux fans ; volonté d’ouvrir Star Trek à un public plus large ; esthétique résolument plus moderne.

Contre : Accueil des Trekkies ? ; Abrams et son univers TV ; respect du matériau de base ; qualité intrinsèque très moyenne ; sortie programmée entre Wolverine et Anges & Démons.

3) Anges & Démons de Ron Howard avec Tom Hanks, Ewan Mc Gregor

Sortie USA le 15 mai / France le 13 mai

Pour : Présence du bankable Tom Hanks ; Défauts du premier gommés ? ; Adaptation du super best-seller de Dan Brown ; public plus adulte ; peut-il réaliser un meilleur bouche à oreille que le Da Vinci Code ; Période de forte férquentation.

Contre : Ron Howard ; préquel du moyen Da Vinci Code ; buzz a priori moins prononcé que pour Wolverine, Star Trek et Terminator ; public plus exigent.

4) Terminator Renaissance de McG avec Christian Bale, Sam Worthington

Sortie USA le 21 mai / France le 03 juin

Pour : Univers mythique du film de Cameron ; traitement plus réaliste et bourrin ; sort un bon mois avant Transformers la revanche ; passe derrière un troisième opus carré mais pas transcendant ; Christian "Batman" Bale.

Contre : Le réalisateur ; possible gros ratage artistique ; absence de Schwarzenegger même si une présence en 3D est prévue ; sa classification (PG-13 ou R ?) ; ose s’attaquer à l’origine d’une franchise initiée par le maître Cameron.
5) La nuit au musée 2 de Shawn Lévy avec Ben Stiller, Owen Wilson

Sortie USA le 22 mai / France le 20 mai

Pour : Suite d’un premier film sympathique, original et qui a cartonné Outre-atlantique comme dans le reste du monde ; le trio Ben Stiller-Owen Wilson-Robin Williams ; seule comédie de cette envergure ; gros délire en perspective ; public familial ; en France, la présence d'Alain Chabat en Napoléon.

Contre : Choix de sa date de sortie pour un film familial (l’année dernière Narnia 2 s’est planté à la même période) ; risque de trop plein visuel ; problème de redite ; qualité souvent plus faible des suites.

6) Là-haut (UP) de Peter Docter et Bob Peterson

Sortie USA le 29 mai / France le 13 mai à Cannes et le 29 juillet

Pour : Il s’agit d’un Pixar ; histoire singulière ; poésie encore au rendez-vous ; fluidité et beauté de la synthèse ; deuxième incursion dans le monde des hommes après Les Indestructibles ; avant-première mondiale à Cannes ; peut-il être un échec ?

Contre : Pas de voiture, de robot, de monstre ou de poisson clown pour émerveiller la planète mais un vieil homme. Allez ! On vous dit que ça va marcher…

Les outsiders de la rédaction :

- Battle of Terra (sortie USA le 01 mai et France indéterminé). Film d’animation produit par Lionsgate avec Luke Wilson et Denis Quaid en casting vocal. Conflit interplanétaire en 3D. Vu le résultat de Titan A.E et récemment de Clones War le doute est permis.

- Ghosts of girlfriends past (sortie USA le 01 mai et France le 17 juin). Comédie romantique un brin fantastique avec Matthew McConaughey et Jennifer Garner. Contre programmation à Wolverine. Peut tirer son épingle du jeu.

- Management (sortie USA le 15 juin et France indéterminé). Deuxième comédie en six mois pour Jennifer Aniston après le succès de Marley & Me. Présence rare de Woody Harrelson et ton tragi-comique à suivre.

- Dance Flick (sortie USA le 22 mai et France le 28 octobre). Nouvelle folie des frères Wayans. Mais qu’attendre après White Chiks et Little man ? On ne sait jamais !

- Drag me to hell (sortie USA le 29 mai et France le 27 mai). Le retour sur la scène horrifique du génial Sam Raimi. On attend une bonne dose de trouille le tout emballé dans un film survitaminé dont il a le secret. Pourra-t-il titiller les 129 millions du Cercle version Verbinski?

et pour vous quel devrait être le vainqueur du mois?

Blockbusters 2009 : à l’heure des pronostics…

Posté par geoffroy, le 29 avril 2009

terminator4.jpgCette année Ecran Noir a décidé de vous présenter chaque mois, et ce jusqu’à juillet, une liste non exhaustive des sorties les plus attendues de l’été US (elle prendra la forme d’une énumération en pour et contre). D’autre part, l’équipe se prêtera volontiers au jeu des pronostics en proposant son « favori » box-office des mois de mai, juin, juillet et août.

Sans cesse avancée depuis des années, l’été des blockbusters commence désormais dès le mois de mai. Alors que certains films tirent plutôt incroyablement bien leur épingle du jeu en ce premier semestre 2009 – on pense au Taken de Besson (142 millions de dollars rien que sur le sol américain !) –, des gros bras comme le Watchmen de Zack Snyder ont mordu la poussière. Si le dessin animé Dreamworks cartonne comme un Dreamworks (Monstres contre Aliens a toute les chances de dépasser les 180 millions de dollars de Madagascar 2) et le Vin Fast Diesel rugit des mécaniques, la première salve de l’été sera lancée par le polémique mais très attendu X -Men Origins : Wolverine.

Avant d’aborder le cœur de notre affaire, pointons du doigt un phénomène devenu, au fil des ans, aussi préjudiciable pour les studios que pour le public. Avides de billets verts et de possibles franchises à décliner, les studios n’hésitent plus à sortir dès le mois de mai leurs poids lourds supposés (du moins financièrement) quitte à provoquer un embouteillage monstre proche de la saturation. C’est bien simple, cette accumulation de films week-end après week-end s’accompagne de la dose habituelle, mais fort lassante, d’un marketing à tout va et d’une surenchère d’images pas très loin du mauvais racolage.

Certes, il faut bien rentabiliser les sommes investies (aux recettes d’exploitation en salles s’ajoute les droits TV, la vente de DVD et Blue-Ray et le marchandising entourant les films), mais certainement pas au détriment d’une respiration nécessaire ente les films qui est, sans doute possible, désirée par le public. Alors quand on placarde pour le seul mois de mai pas moins de six films méga attendus (Wolverine, Star Trek, Anges & Démons, Terminator renaissance, la Nuit au musée 2 et Là-haut), il ne faut pas s’étonner d’engendrer des conséquences parfois très préjudiciables. Baisse de la qualité cinématographique (la date de sortie devient plus importante que la qualité intrinsèque du film, le marketing faisant le reste), mauvaise date de sortie (Speed Racer, Le monde de Narnia : chapitre 2), succès public en deçà des objectifs fixés (Hulk, X-Men 3, Mission Impossible III), syndrome de « cannibalisation » entre les films (Spider-Man 3, Shrek 3 et Pirates des Caraïbes 3 sorties à seulement trois semaines d’intervalle au cours de l’été 2007).

Arc boutés sur leur position les studios créent l’évènement (sorte d’assurance vie pour exister dans ce monde du tout image), se tirent dans les pattes, se battent pour placer Le film ouvrant la saison, produisent un marché de blockbusters dont les coûts de production dépassent l’entendement (Pirates des Caraïbes 3 aurait coûté 300 millions de dollars) et prient pour que leurs champions se placent sur le podium du box office de l’année. Bien sur tout n’est pas si sombre et des films comme The Dark Knight,The Bourne Ultimatum, les Pixar et bien d’autres encore continuent de nous faire aimer ce cinéma spectacle parfois si foisonnant d’invention et d’évasion.

Cannes classics : douze chefs d’oeuvre restaurés

Posté par MpM, le 28 avril 2009

accidentDepuis 2004, la section Cannes Classics propose une sélection de classiques restaurés ou retrouvés, dans le cadre de leur ressortie en salle ou en DVD. Cette année, on croisera notamment Godard, Tati et Visconti ainsi que plusieurs films restaurés par la World Cinema Foundation qui, sous la présidence de Martin Scorsese, aide les pays en voie de développement à sauvegarder leur patrimoine cinématographique.

Classiques en copies neuves et restaurées
Les Chaussons rouges de Michael Powell et Emeric Pressburger
L’Enfer retrouvé, souvenirs d’Henri-Georges Clouzot
L'Avventura de Michelangelo Antonioni
An uns glaubt Gott nicht mehr d’Axel Corti
Loin du Vietnam de Joris Ivens, William Klein, Claude Lelouch, Agnés Varda, Jean-Luc Godard, Chris Marker, Alain Resnais
Pierrot le fou de Jean-Luc Godard
Prince Yeonsan de Shin Sang-ok
Senso de Luchino Visconti
Les vacances de M. Hulot de Jacques Tati
Victime de Basil Dearden
Réveil dans la terreur de Ted Kotcheff
Les yeux sans visage de Georges Franju

Dans le cadre de la World Cinema Foundation 2009
A brighter summer day d’Edward Yang
La Momie de Shadi Abdel Salam
Redes d’Emilio Gomez Muriel et Fred Zinnemann

Documentaires sur le cinéma
Les deux de la vague d'Antoine de Baecque et Emmanuel Laurent.
Pietro germi, il bravo, il bello, il cattivo de Mario Bondí

Dans le cadre du centenaire Joseph Losey
Accident de Joseph Losey (photo)

Cannes : la sélection de la Cinéfondation

Posté par MpM, le 28 avril 2009

cannes_blog.jpgParmi les neuf films qui concourront pour la Palme d'Or du court métrage cette année, un seul n'a pas été produit en Europe ! Pour autant, on aura malgré tout la possibilité de découvrir des cinématographies peu diffusées comme celle de Lettonie, de Croatie et du Portugal.

Le jury chargé de décerner la Palme, ainsi que le prix de la Cinéfondation, réunit les réalisateurs Bertrand Bonello (France) et Ferid Boughedir (Tunisie) ainsi que les actrices Leonor Silveira (Portugal) et Zhang Ziyi (Chine) sous la présidence du grand cinéaste britannique John Boorman.

The six dollar fifty man de Mark Albiston et Louis Sutherland (Nouvelle Zélande)

Larsog Peter de Daniel Borgman (Danemark)

Rumbo a peor d'Alex Brendemühl (Espagne)

Missen de Jochem de Vries (Pays Bas)

L'homme à la Gordini de Jean-Christophe Lie (France)

Ciao Mama de Goran Odvorcic (Croatie)

Klusums de Laila Pakalnina (Lettonie)

Arena de Joao Salaviza (Portugal)

After tomorrow d'Emma Sullivan (Grande Bretagne)

Wolverine a peur de la grippe porcine

Posté par vincy, le 28 avril 2009

Trop fort, le porc. Cette bête a la grippe, menace la planète entière avec son virus et même le superhéros mutant, Wolverine, a préféré ne pas l'affronter... Si la pandémie est réellement dramatique, on reste toujours surpris de voir des nouvelles insolites se glisser entre les décès, les mesures et la panique entretenue par pur goût du sensationnalisme. La sortie de Wolverine au Mexique, là où la grippe a démarré et compte le plus grand nombre de victimes, a été retardée. Le film devait sortir jeudi et la Fox a préféré la décaler sans précision. Les cinémas de Mexico City étant fermés actuellement, il ne servait à rien de sortir le film dans le pays, sans le diffuser dans la capitale.

L'avant-première qui devait avoir lieu mercredi a aussi été annulée. Le communiqué de la Fox est un modèle de douceur pour un super-héros censé être assez sauvage : "Nous ne sommes pas seulement inquiets du bien-être de Hugh (Jackman), et nous n'enverrions jamais quelqu'un dans une zone de danger (...) cela n'avait pas de sens d'organiser (la première) dans ces conditions."

De quoi gâcher le début de la saison des blockbusters. Car rien ne dit que cette grippe ne touchera pas les états frontaliers du Mexique comme la Californie ou le Texas. Pour l'instant, les autres studios concernés n'ont rien annoncé concernant Star Trek (prévu le 8 mai) ou Anges & Démons (le 15 mai). Si la grippe se propage dans le pays, le Festival international de cinéma d'Acapulco (3-9 mai) pourrait aussi être menacé.

Cannes : Almodovar, entre revisitation et résurrection

Posté par vincy, le 27 avril 2009

abrazosrotos-es.jpgVu en Espagne avec trois semaines d'avance sur le programme cannoisLes étreintes brisées, nouveau mélo plus tragique que comique de Pedro Almodovar, y est sorti le 20 mars, avec un succès relatif, (pour l'instant il a ramassé moins de 5 millions d'euros de recettes).

La signature du cinéaste est présente dès les premiers plans. Un regard singulier sur un tête à tête banal. L'histoire s'avérera pourtant complexe en trahisons, passions, meurtre et tromperies. Mais, ici, Almodovar en profite pour revisiter son oeuvre, se créant un double (Mateo Blanco / Harry Caine, interprété par Lluis Homar). Il s'autocite, en se concentrant essentiellement sur une partie de sa filmographie qui s'étend de 1988 à 1997 avec Angelina Molina (qui voit en Penelope Cruz, sa fille, ce qu'elle était dans En chair et en os), la présence d'un éditeur (La fleur de mon secret), de talons aiguilles (ici très vermillons) ou d'un caméraman obsessionnel (Kika), dérivé homo et pervers de ce qu'aurait pu être Pedro A. Le réalisateur reste ainsi dans le carcan de son scénario, qui fait des allers-retours dans le temps:  l'histoire se déroule entre la première moitié des années 90 et aujourd'hui. En puisant dans ses souvenirs, il restitue une époque qui semble bien lointaine : une Espagne arriviste, peuplée de nouveaux riches. Il s'agit surtout, et la scène finale est anthologique pour cela, d'un film miroir à Femmes au bord de la crise de nerfs, son film emblématique (qu'il pense d'ailleurs adapter pour la télévision américaine). Penelope Cruz en double de Carmen Maura nous refait le coup du lit brulé, du gaspaccio qu'il ne faut pas boire, ou de la valise prête à partir. On y croise avec jubilation les protagonistes féminines de cette comédie, et le doublage joue là aussi un rôle primordial dans l'énigme.

Mais le film n'est pas qu'une remise en question, une interrogation de son travail. Toujours sur sa voie exploratrice des nuances de la rédemption, Almodovar fouille un peu plus les chemins de la résurrection. On peut survivre, et renaître différent. On peut aussi mourir, et rester éternel grâce au cinéma. Ces étreintes brisées sont ces impossibilités d'aimer, de laisser l'autre libre, de respecter cet élan qui nous échappe, de se casser en deux parce que l'autre nous sert trop fort. Le maître de la movida espagnole signe ainsi une oeuvre noire, romantique (dans son sens littéraire), pas forcément chaleureuse, mais n'oubliant pas d'être drôle. 

Peut-être inégal, sans aucun doute précis, artistiquement fidèle, le film, tacheté du rouge sang, expose les croix (cruz) comme autant de signes intangibles mais bien visibles de ce qu'il veut révéler : l'existence d'un fantôme, comme dans Volver (où il a repris de nombreuses comédiennes), mais qui hante plutôt les souvenirs et les images. Cette croix que tout le monde porte est évidemment le destin de cette secrétaire et actrice jouée par Pénélope Cruz (croix).  Il s'amuse avec elle comme on joue à la poupée (perruquée, déshabillée, maquillée). Une star piégée dans un bal (trappe), dont la beauté étourdit d'amour le réalisateur (le faux et le vrai) les rendant ainsi aveugles, aveuglés.

Le spectateur lui est resté bien clairvoyant, aspiré par cette embrassade passionnelle. Depuis La mauvaise éducation, Almodovar n'en a pas finit avec son passé.

Soeur Sourire : pas de quoi avoir la banane !

Posté par Claire Fayau, le 27 avril 2009

soeursourire.jpgL'histoire : "Dominique, nique, nique..." Ce refrain entêtant connut un immense succès international dans les années soixante. Rares sont les Dominique à qui on ne l'a pas chantonné. Mais qui connait la vie de la créatrice, Sœur Sourire (la mal nommée), alias Jeannine Deckers?Le film raconte le destin hors du commun de cette jeune belge, de son ascension dans les charts à sa descente suicidaire aux enfers.

Notre avis: Après Piaf, Mesrine, Sagan, Chanel, voici donc la  biographie filmée de Soeur Sourire, qui avait déjà eu droit à un film sur sa vie et son oeuvre en 1965. Le film s'appelait Singing Nun (La nonne chantante) avec Debbie Singin'  in the Rain Reynolds.

A l'époque, Jeanine Deckers était en état de grâce, et ce film hollywoodien ne devait montrer que le côté plaisant de Soeur Sourire. En 2009, le point de vue est plus réaliste et la reconstitution plus simpliste. Le film 100% belge de Stijin Coninx aborde son homosexualité, ses problèmes de drogue et d 'argent, et sa fin, misérable. On est loin du rêve Hollywoodien.

S'il y a au moins une qualité dans ce film, c'est en effet de ne pas avoir canonisé Jeannine Deckers. En se concentrant sur sa personnalité fragile et ses crises identitaires, il accroche le spectateur avec des facettes cachées, qui compensent l'étirement de cette vie étrange. La  "Star Sourire", Cécile de France, qui prend le voile et la guitare avec ferveur, se sent  possédée par son personnage, aux côtés de Sandrine Blancke, formidable amoureuse - ange gardien, de Marie Kremer, jolie confidente... et la pas si sénile Tsilla Chelton , en doyenne des dominicaines.

Malheureusement, le film est un fourre-tout. Cette valise en carton ne tient pas ses promesses et s'essouffle sur la longueur. On ne vibre (pas) ô ma soeur. Cette réalisation aussi plate que le pays d'orgine ne met pas en relief kes motivations de Jeannine, tellement impulsive qu'on a du mal à la suivre. Certains passages ont recours aux grosses ficelles, effets appuyés pour arracher un sourire ou soutirer une larme. Sans parler des erreurs historiques. Film imparfait, personnage méconnu et attachant, on vous recommande d'appeler un exorciste à la fin pour vous enlever de la tête ce satané refrain Dominique , nique, nique...

Déclarations d’amour du cinéma pour l’architecture

Posté par vincy, le 26 avril 2009

Le Centre Wallonie-Bruxelles (Paris, 4e) organise un cycle cinéma et architecture ("Lieux communs") du 27 au 30 avril. Les deux arts sont plus que reliés. Que serait Playtime sans la ville imaginée par Tati ou encore Lost in Translation sans l'hôtel design de Tokyo choisi par Coppola? Le cycle présentera des films comme L'arche russe de Alexander Sokourov ou Le Centre Georges Pompidou vu par Roberto Rossellini. Une conversation avec différents documentaristes spécialisés aura lieu le lundi 27 avril. de quoi comprendre comment un cadreur, un chef opérateur, un réalisateur abordent des lieux, des décors vivants, différents. Une manière de voir le cinéma.

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site internet du CWB