Vesoul : Trois questions à Li Yang

Posté par MpM, le 15 février 2009

li yangLe réalisateur chinois de Blind shaft et Montagnes oubliées (Blind moutain) fait partie du jury international du festival de Vesoul. Aux côtés de la présidente Fatemeh Motamed-Arya, de Jeffrey Jeturian et d'Indu Shrikent, il a la lourde tâche de remettre le cyclo d'or de cette 15e édition. L'occasion de revenir sur son oeuvre de cinéaste et sa vision du cinéma.

Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
L'an dernier, j'ai voulu faire un film sur les enfants qui quittent la campagne pour la ville et se retrouvent dans la rue, sans nulle part où aller. Le titre aurait pu en être "Blind exode"... mais le sujet a été censuré, donc je ne pourrai pas le faire. Du coup, j'ai trouvé un autre sujet et je suis en train d'écrire le scénario. Cette fois-ci, cela n'a rien à voir avec quoique ce soit de "blind" : trois fois, ça suffit ! Même si, comme il s'agit d'une histoire d'amour, j'aurais pu l'intituler Blind date... (il rit). Jusque-là, je m'intéressais aux problèmes sociaux, mais l'amour aussi est d'ordre social.

Qu'aimez-vous dans le cinéma ?
Je cherche une bonne histoire dans un bon film.Seule une belle histoire peut transmettre ce que le réalisateur veut dire au public. Mais bien sur, une belle histoire ne suffit pas : il faut aussi la bonne façon de la transmettre. Personnellement, j'aime les metteurs en scène européens en général, mais je n'ai pas d'idole en particulier. Ce qui m'a influencé, c'est la manière dont les films européens rendent compte de la réalité sociale. La nouvelle vague français, le néo-réalisme italien, des cinéastes allemands du renouveau comme Wenders ou Fassbinder... Si mes films ressemblent parfois à des documentaires, c'est pour raccourcir la distance qu'il y a entre le cinéma et le public, pour qu'il pense que les choses montrées à l'écran ont vraiment lieu dans la vie. C'est ce à quoi j'aspire, montrer la réalité.

Pensez-vous comme l'invité d'honneur Mohsen Makhmalbaf que le cinéma peut changer le monde ?
Non, je ne pense pas. Par contre, il peut faire réfléchir les gens. Créer de nouveaux regards sur les choses. Pour moi, un film, c'est avant tout un moyen de communication entre un réalisateur et un public.

Lire l'intégralité de l'interview de Li Yang

Petit retour sur le festival A hauteur d’enfant

Posté par denis, le 15 février 2009

Fort d’une bonne santé, le festival A hauteur d'enfant a bien démarré depuis le 9 février, l’organisateur de cet évènement Alain Kasanda continue d’insuffler à ce jeune festival tout l’oxygène nécessaire au bon déroulement des activités.

Afin de dissoudre les cloisonnements culturels, le festival est cette année réparti dans tout Sevran (Seine Saint-Denis), manière de toucher à un plus large public possible.

Ainsi l’atelier réalisation dirigé par Pierre Primetens s’attache à explorer l’intimité de jeunes sevranais au sein de leur domicile, manière une fois de plus de briser des frontières et d’amener les adolescents à déconstruire leur représentations visuelle du monde. Au centre social s’élabore des on côté l’atelier programmation où se forgera de la part des participants un esprit critique et un apprentissage de la lecture des images. L’atelier scénario quant lui, dirigé par Thibaud Oscar à l’@telier, initie le public à la manière de raconter une histoire avec des images. Enfin l’atelier bruitage joue la carte de l’amusement ludique où Jean-Carl Feldis, multi-instrumentiste, demande au public suite à al projection de films muets de récréer bruitage, voix et musiques.

Ce mélange des genres se retrouve aussi dans les ciné-concertos animés par le pianiste Jacques Cambra, où la musique pure est associée au traditionnel ciné concert, le tout entrecoupé par des improvisations pianistiques. Ou comment le piano à travers l’œuvre de grands compositeurs créé des images pour les petits et les grands.

On n’oubliera pas pour autant la superbe programmation de courts et longs métrages qui, on le souhaite, donneront peut être envie à certains petits créateurs en herbe.

Alors profitez-en, le festival dure jusqu’au 24 février !

Moi, Kim Jong-il, dictateur, et Maître du cinéma de mon pays

Posté par vincy, le 15 février 2009

kimjongilLa Corée du Nord se dote d'une Commission du cinéma nationale.  Depuis son indépendance en 1948, le cinéma était considéré avant tout comme un outil de propagande. Ceci dit, en rattachant la Commission au Présidium de l'Assemblée populaire suprême, la Commission sera toute aussi "démocratique" que celle de l'Iran ou de Cuba.

Ainsi c'est le Président éternel (ça ne s'invente pas), Kim Jong-il, un fan de cinéma, qui en sera le chef. Jusque là tout ce qui avait un lien avec le 7e Art (y compris le Festival du film de Pyongyang, créé en 1987) était sous l'égide du Ministre de la Culture.

Cela ne changera pas grand chose pour les cinéastes puisque l'Etat garde toujours une main mise totale sur l'outil de financement et de diffusion. Tout est nationalisé. Le cinéma nord coréen a produit jusqu'à cinquante films par an dans les années fastes. Désormais, les studios se concentrent sur les films de l'armée et ceux éducatifs, quand ils ne servent pas de sous-traitants pour des dessins animés internationaux.

Ces dernières années, le régime a préféré investir plus d'argent dans moins de films. En 2006, les spectateurs internationaux ont découvert le Journal d'une Nord-Coréenne de Jan In-Hak, qui avait déjà réalisé Myself in the Distant Future en 1997. Cela faisait des années qu'un film nord-coréen n'était pas sorti de ses frontières. La même année, Phyo Kwang et Maeng Chil-min réalisaient Pyongyang Nalpharam. Il aurait attiré 6 millions de spectateurs (sur 23 millions d'habitants  présumés) dans les salles du pays. En 2008, Phyo Kwang a récidivé, avec Kim Hyon-chol, en réalisant Les cerf-volants volent dans le ciel, seul film national présenté au 11e Festival de Pyongyang.

Cette dictature qui pratique le travail forcé, l'exportation de drogue, et subit une sérieuse famine n'a rien d'autre à faire qu'annoncer ce type de "réforme", dans un pays malade de ses tyrans successifs. Nous en sommes éberlués.

Blockbusters 2009 : Qui est Emma Roberts ?

Posté par MpM, le 15 février 2009

Emma robertsDans Palace pour chiens, Emma est une orpheline rebelle prête à braver tous les dangers pour sauver les chiens errants de la ville. Elle y apparaît en garçon manqué indépendant et responsable, mais aussi, l’espace d’une scène, en très jolie fille parfaitement à l’aise quand il s’agit de surfer sur la corde romantique. Pas très étonnant pour cette fille d’acteur (Eric Roberts) qui n’est autre que la nièce de Julia Roberts et tourne pour le cinéma depuis ses dix ans.

Née le 10 février 1991, cette "petite" (1m57) commence sa carrière en fille de Johnny Depp et Peneloppe Cruz (excusez du peu !) dans Blow du défunt Ted Demme. Elle a tout juste dix ans. Trois ans plus tard, elle décroche le premier rôle de la série télévisée "Allie singer" ("Unfabulous") où elle révèle ses talents de chanteuse. Un très gros succès auprès du public adolescent et un disque à la clef, "Unfabulous and more", qui reprend des morceaux interprétés dans la série. Pas révolutionnaire, mais la voix est jolie et bien posée.

On la voit en parallèle dans des films indépendants comme Grand champion de Barry Tubb et Spymate de Robert Vince, puis Aquamarine d’Elisabeth Allen. En 2007, elle incarne la détective Nancy Drew dans l’adaptation que fait Andrew Fleming des célèbres histoires pour enfants. On la découvrira prochainement dans Lymelife de Derick Martini, qui a remporté le prix FIPRESCI lors du dernier festival de Toronto, où elle joeu la fille de Cynthia "Sex & the City" Nixon et Timothy Hutton. Dans Wild child de Nick Moore, elle joue les bimbos de Malibu envoyée dans une école anglaise ultra-stricte. Dans The winning season de James Strouse, elle incarne la fille d'une ex-star du basket 'Sam Rockwell) ayant sombré dans l'alcool. Le film a été présenté au dernier festival de Sundance.

En attendant qu’elle ne rencontre le réalisateur qui fera d’elle sa "pretty woman" en lui offrant un vrai et beau premier grand rôle.