Kusturica a trouvé son révolutionnaire : Pancho Villa

Posté par vincy, le 6 février 2009

Après le Che de Soderbergh, Pancho Villa par Emir Kusturica. Le cinéaste serbe projette de réaliser un "biopîc" sur le révolutionnaire mexicain. Le scénario est en cours d'écriture, avec Gordan Mihic, son collaborateur habituel, et s'intitule : Sept amis de Pancho Villa et la femme aux six doigts. Il s'agit de l'adaptation du livre de James Carlos Blake (Les amis de Pancho Villa, Rivages). La société de production française Fidelité prépare actuellement le tournage, qui aurait lieu au Mexique, en Espagne et en Serbie à la fin de l'année. La sortie n'est donc pas prévue avant fin 2010.

Kurturica espère pouvoir convaincre Javier Bardem d'endosser le costume du révolutionnaire, une trentaine de fois incarné au cinéma. Antonio Banderas, Yul Brynner, Telly Savalas, Raoul Walsch, Wallace Beery (dans Viva Villa, cité à l'Oscar du meilleur film en 1934) font partie de la longue liste d'interprètes. Pedro Amendariz Jr l'a joué quatre fois depuis 1957 dans Asi era Pancho Villa, Pancho Villa y la Valentina, Cuando viva Villa! es la muerte, la série "Aqui esta Pancho Villa" et Old Gringo, film où se côtoyaient Jane Fonda et Gregory Peck en 1989.

Pour Kusturica, après son documentaire sur Maradona, il s'agira de son premier film de fiction depuis Promets-moi, présenté à Cannes en 2007. Ce fut son premier gros échec public, et la première fois qu'un de ses films n'a été primé nulle part.

Sex & the City, la suite est en phase préliminaire

Posté par vincy, le 6 février 2009

C'est officiel. C'était d'ailleurs trop tentant. Malgré un script faiblard, la version cinéma de la série culte "Sex & the City", a rapporté 415 millions de $ dans le monde. Cela en fait la deuxième comédie la plus populaire de l'année 2008, et aux Etats-Unis, il s'agit même du leader dans le genre.

La suite est donc dans les tuyaux. Les quatre comédiennes - Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon et Kristin Davis - ont signé leur engagement, tout comme le réalisateur et scénariste Michael Patrick King. Pour New Line, l'idée serait de sortir le film pour l'été 2010.

Le festival des Scénaristes croise les regards de Jean Gruault et Pascal Ferran

Posté par vincy, le 6 février 2009

jean gruault francois truffaut lPascal Ferran (Lady Chatterley) est son invitée d'honneur cette année. Le 12e Festival international des scénaristes de Bourges (25-29 mars 2009) vient de confirmer sa présence à deux séminaires. D'une part l'analyse comaprative de deux versions de Lady Chatterley, d'autres part une rencontre avec Jean Gruault, bientôt 85 ans.

Il s'agira aussi d'un hommage à ce scénariste qui a collaboré à des films aussi mythiques que Jules et Jim, l’Histoire d’Adèle H., La chambre verte, La vie est un roman... Outre Truffaut et Resnais, il a travaillé avec Jean-Luc Godard , Jacques Rivette, Chantal Akerman… C'est Roberto Rossellini qui l'avait poussé à devenir scénariste. Il a aussi été dialoguiste pour Téchiné et les frères Dardenne.

Grâce à Mon oncle d’Amérique, il avait été nommé au César et à l'Oscar du meilleur scénario. Les Donatello italiens l'avaient primé comme meilleur scénariste pour ce film de Resnais, et les critiques de New York avait récompensé son travail avec Truffaut pour L'histoire d'Adèle H. Il a aussi écrit des pièces de théâtre, des livres (dont une autobiographie).

Lié à l'origine à la bande des Cahiers du Cinéma, Jean Gruault est l'un des initiateurs dans l'ombre de la Nouvelle Vague, après avoir été l'interprète de quelques films, dans la lumière. Pour chaque scénario, il rassemble des centaines de notes et de documents, cherchant toujours une forme de sincérité et de naturalisme plutôt qu'une forme littéraire ou un style.

(photo : Gruault et Truffaut sur le tournage de L'enfant sauvage)

Berlin : une ouverture « internationale » dans l’air du temps

Posté par MpM, le 6 février 2009

clive owen berlinaleLa 59e Berlinale aurait-elle besoin, année après année, de continuer à affirmer son identité forte de festival engagé et politique, toujours à l’affût de la manière dont le cinéma traite les préoccupations et questionnements actuels ? Toujours est-il que, pour cette édition, elle a réussi le coup médiatique de proposer en guise de film d’ouverture un thriller politique, The International, d’ores et déjà qualifié de "visionnaire" parce que traitant de la corruption mondialisée du milieu bancaire.

A l’issue de la projection réservée à la presse, Tom Tykwer (Cours, Lola, cours, Le parfum) et Clive Owen (son acteur principal) ont ainsi eu à répondre à de nombreuses questions portant sur la crise économique actuelle et le monde de la finance en général… mais aussi sur leur capacité à mettre en route un tel projet bien avant que la situation réelle ne rejoigne la fiction. "Nous avons commencé à travailler sur ce film il y a six ans", a patiemment expliqué le réalisateur allemand. "Lorsque l’on m’a proposé de faire un thriller paranoïaque dans lequel une banque serait le méchant, j’ai tout d’abord trouvé ça extravagant et exotique… même si l’on pourrait dire que cela tombe sous le sens. Mais bien sûr, nous n’avions pas de boule de cristal pour prévoir ce qui allait arriver. De toute façon, le film ne parle pas de la crise bancaire actuelle mais du système sur lequel repose notre vie. La crise bancaire est seulement une illustration de l’état critique dans lequel ce système nous a mis. Ce que l’on voit dans le film se passe depuis longtemps déjà."

Justement, que se passe-t-il dans ce film rebaptisé L’enquête en français, et que l’on pourra découvrir sur les écrans le 11 mars prochain ? S’inspirant du scandale de la faillite de la banque of credit and commerce international qui avait ruiné 6 000 épargnants en 1991, le scénariste Eric Singer a imaginé un divertissement standard (efficace mais dénué d’originalité) où Clive Owen et (dans une moindre mesure) Naomi Watts traquent une banque suspectée de trafics d’armes, de blanchiment d’argent et même de meurtres. Toutefois, la composante "politique" ne dépasse guère l’anecdotique, et l’on pense plus à James Bond ou Jason Bourne qu’aux Hommes du président ou aux 3 jours du Condor… Tykwer s’avère en effet bien plus à l’aise dans les scènes d’action (notamment une réjouissante fusillade dans la rotonde du Musée Guggenheim de New York) que dans le polar proprement dit, avec intrigue foisonnante et implications vertigineuses.

Le film ne joue d’ailleurs pas à fond la carte du complot tentaculaire et s’en sort par une pirouette un tantinet facile. Peut-être en raison de l’absence totale d’épaisseur accordée aux personnages, et principalement à celui de Naomi Watts, étrangement contrainte de jouer les faire-valoir, les dialogues ont même tendance à être lénifiants et les explications bâclées. Pourtant, on peut incontestablement mettre au crédit du film son dénouement ultime, qui démontre une volonté d’aborder ces délicats problèmes financiers de façon non angélique... tout simplement parce qu’il n’existe pas de solution simple pour les résoudre définitivement ?!