2008 : L’échec de la cause homosexuelle

Posté par vincy, le 26 décembre 2008

brokebackmountain gyllenhaal ledgerC'est en Italie. En 2008. Il y a une semaine, la principale chaîne de télévision publique ampute deux scènes d'un film nommé aux Oscars, Lion d'or à Venise, considéré par beaucoup comme un "classique", Brokeback Mountain. Rien de choquant : juste deux séquences où Heath Ledger et Jack Gyllenhaal s'embrassent, s'enlacent, font l'amour. Une censure inacceptable dans un pays où le sujet reste tabou.

C'est aux Etats-Unis. En 2008. Les Américains se sont déplacés en masse pour voter en faveur de Barack Obama. Les mêmes électeurs en Californie ont rejeté l'officialisation du mariage homosexuel. On peut accepter un métis à la Maison Blanche mais pas deux hommes ou deux femmes sous un même toit. Du coup, l'Etat le plus riche et le plus peuplé du pays a subit une grève (un jour sans gays). La communauté se mobilise, fort de ses soutiens, notamment hollywoodiens, pour refaire le vote par voie référendaire. Cette proposition 8 (voir actualité du 26 septembre) a des incidences réelles sur l'industrie du cinéma puisque le Festival de Sundance, en plein état Mormon et homophobe (mais polygame) est menacé de boycott. Nombreux sont ceux qui sont en désaccord avec ces formes de protestations. beaucoup préfèrent aller voir Harvey Milk, de Gus Van Sant : l'histoire du premier politicien ouvertement gay aux USA. Le film est dans les dix favoris de l'année et remplit son parc de salles, pourtant limité

C'est à l'ONU. En 2008. Rama Yade, qui a souvent plus de couilles que son patron Bernard Kouchner, va faire face à 192 nations dont seulement 66 ont signé l'appel à la dépénalisation de l'homosexualité. 77 pays punissent même l'acte sexuel entre deux personnes de même sexe. Dans sept pays, la peine de mort est possible. Juste parce que deux filles, deux mecs se font plaisir, ne font pas de mal.

C'est en cela où le film de Ang lee est universel, et n'est ni homo, ni hétéro, ni même sexuel. Juste une romance, avec ses sentiments, ses émotions, ses souffrances.

2008 : le top 5 de Claire

Posté par Claire Fayau, le 26 décembre 2008

claire fayau1. Wall-E : mon chouchou toute catégorie (d’ailleurs c’est la sonnerie de mon téléphone portable, c’est dire.). Pour la prouesse visuelle. Pour l’histoire avec des robots attachants (autant que les voitures de Cars ou les rats de Ratatouille). Pour le message  philo-écolo mais pas culpabilisant.

2. Be kind rewind : Surprenant, réconfortant tout en étant nostalgique, avec une BOF qui fait envie  et un Jack Black impayable. En prime, une petite réflexion sur la création et le cinéma, qui donne envie de faire ses propres films "suédés". Le meilleur Gondry !

3. Be Happy : Son titre explicite en fait une ode à la joie de vivre. Le personnage de Poppy (qui veut dire coquelicot ou pavot dont provient l’opium…) déclenche des crises de rire. Super instit un peu "fofolle", Sally Hawkins fait rire, sourire, s’émouvoir et réfléchir, aidée par des second rôles sont excellents .

4. Batman The Dark Knight : Mega blockbuster, reussi, sombre et faisant réfléchir aux concepts philo-sociologiques  sur le bien et le mal. On s'en prend plein les yeux.

5-Mamma mia : Fan des comédies musicales, et du groupe ABBA, je vois le film comme une gourmandise… avec deux  belles cerises sur le gâteau : Colin Firth et Pierce Brosnan. Ou un remake de Muriel’s Wedding  pour le coté mariage et… ABBA. D’accord, certaines scènes sont de la pure guimauve, l’histoire est réduite au strict minimum, les acteurs ridicules chantent faux (préférez l’original). Mais les acteurs - et du coup  les spectateurs - s’amusent comme des petits fous !

Coté film français, celui qui m’a marquée : Bienvenue chez les Chtis. Un film qui fait du bien en temps de crise.
En accessit, je rajouterai l’univers déjanté d’ A bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson.

Le film le plus attendu de 2009 :  L'Etrange histoire de Benjamin Button :  La Nouvelle-Orléans, F. Scott Fitzgerald, Brad Pitt et Cate  Blanchett (déjà réunis dans Babel).