Les 100 plus beaux films du cinéma au Reflet Médicis

Posté par vincy, le 18 novembre 2008

citizenkane.jpgLe critique Claude-Jean Philippe a initié cette programmation insolite intitulée Les 100 plus beaux films du cinéma. Ainsi, cent personnalités du 7e Art - scénaristes, critiques, cinéastes, producteurs, ... - ont désigné leur Top 100.

Du 17 novembre 2008 au 6 juillet 2009, le cinéma parisien Le Reflet Médicis diffusera deux à trois de ces classiques en version originale.

Ouvrant avec Lola de Jacques Demy, le festival enchaînera evc Citizen Kane, La règle du jeu, Mulholland Drive, Les temps modernes, Les 400 coups, Parle avec elle, La mort aux trousses...

Parmi les cinéastes plusieurs fois cités, et donc projetés, on notera la présence de Federico Fellini, Kenji Mizogushi, Jean Renoir, Alfred Hitchcock, Vincente Minelli, Charlie Chaplin, Max Ophuls, Jean-Luc Godard, Jacques Tati, Howard Hawks et Francis Ford Coppola. L'absence de films venus d'Amérique latine, d'Afrique ou même de Chine, montre cependant que le patrimoine cinématographique se concentre autour de cinq grandes cinéphilies : Etats-Unis, Russie, Italie, France et Japon.

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Au Reflet Médicis
3-5, rue Champollion 75005 Paris

Tout le programme
Tarifs. Plein : 8 euros 90, réduit : 6 euros 80, scolaire : 4 euros 30, matinée : 5 euros 90 ; Tarif réduit pour étudiants, chômeurs, + de 60 ans et familles nombreuses, du lundi au vendredi jusqu’à 17h30, - de 18 ans et carte imagin’R, tous les jours.
Cartes Les Ecrans de Paris, UGC illimité et Le Pass acceptées.

Le silence avant Bach : mystérieux ou soporifique ?

Posté par MpM, le 18 novembre 2008

blog_silencebach.jpg L’histoire : Johan Sebastian Bach était un homme modeste. Cantor dans la prestigieuse école de Santo Tomas à Leipzig, il s’est inlassablement tué à la tâche sans en tirer la moindre gloire. Il fallut même attendre les siècles suivants pour que sa musique et son talent soient enfin reconnus. Au travers de reconstitutions, de performances et de reportages, Pere Portabella transforme cette anecdote en réflexion sur la création musicale et l’importance de la musique dans nos sociétés.

Ce qu’on en pense : Deux réactions semblent possibles face à ce film extrêmement aride et ambitieux : soit on adhère inconditionnellement à sa manière éparse et ténue de mettre en perspective le destin de Bach et le mystère de la musique, soit on s’ennuie ferme devant cette succession de saynètes tantôt reconstituées, tantôt réelles, qui ne nous touchent pas vraiment. Sur le principe pourtant, la démarche de Portabella interpelle. On est intéressé comme lui par la discipline absolue nécessaire à l’exercice d’un instrument ou le plaisir presque physique que peut provoquer une mélodie. On s’interroge avec ses personnages (au cours d’une conversation hélas trop brève) sur le pouvoir que peut avoir la musique sur l’esprit et le corps et les proportions que cela a pu prendre par le passé, notamment dans les camps de concentration nazis.

Mais l’absence d’intrigue, ou au moins de ligne directrice, couplée à quelques séquences purement formelles (musique de chambre dans le métro, clavecin solitaire dans un appartement désert…), perd tous ces concepts en route. Le réalisateur a beau faire la démonstration de l’inébranlable supériorité des notes sur la maladresse chronique du langage parlé, il n’en imagine pas moins un film purement intellectuel pour évoquer ce qui est avant tout sensuel et éminemment intime. Au lieu d’une rêverie généreuse autour de l’œuvre du grand musicien, Le silence avant Bach est comme une mystique fermée à laquelle il ne serait pas donné à tout le monde de participer.