FFGLP ’08 : le mystère Keith Haring

blog_keitharing.jpgAprès une exposition / rétrospective fascinante au Musée d'art contemporain de Lyon au printemps dernier, Keith Haring est l'une des vedettes (posthumes) du Festival de films gays & lesbiens de Paris cette année. Le plasticien mort du SIDA à l'âge de 31 ans en 1990  est le sujet du documentaire de Christina Clausen, The Universe of Keith Haring (Keith Haring, le petit prince de la rue) , diffusé aujourd'hui au Festival. La réalisatrice, dont c'est le premier film, sera présente.

On y croise ses amis - Madonna, Yoko Ono, Andy Warhol, David LaChapelle... - mais surtout on retrace les origines de l'art urbain et du graffiti, de ses débuts dans le métro new yorkais à son institutionnalisation warholienne (produits dérivés et boutiques, fresques murales sur des édifices publics, ...).

A Lyon, nous pouvions découvrir l'étendue de son registre pictural, dessinant ses bonshommes sur n'importe quel support. On pouvait surtout être surpris par la cohérence de son oeuvre, obsédé par le sexe, l'apocalyspe sécologique, les effets néfastes des mass medias.

Mais, à l'heure des bipics, on s'interroge évidemment sur l'absence de projets autour de cet artiste innovateur et marginal, symbole d'une époque. Avant ce documentaire, la télévision avait commandé en 1990, de son vivant, un portrait de lui (Drawing the Line). Mais nulle fiction à l'horizon, alors que ses toiles sont de plus en plus sollicitées par les collectionneurs. En France, on peut admirer son travail à l'hôpital Necker à Paris (1987) et à la maternité Princesse Grâce de Monte Carlo (1989).

Véritable pop star et icône de la rue, celui qui a vu émerger le rap et à imposer le "tag" comme art, méritait assurément un documentaire, qui a fait le tour des festivals : Tribeca, le FIFA à Montréal, l'Outfest, le festival de Denver ou encore celui de Rome.

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