Arte défend un certain cinéma

Posté par MpM, le 10 septembre 2008

La belle personneEntre Arte et le cinéma, c’est souvent plus qu’une histoire d’argent. La grande époque de Pierre Chevalier, directeur de l’unité fiction de 1991 à 2003, nous a habitué à voir la petite chaîne culturelle coproduire des œuvres d’auteur, exigeantes et personnelles, qui, souvent, connaissaient en salles (même après une diffusion télé pourtant jugée dangereuse) un joli succès populaire. Le péril jeune de Cédric Klapisch, Lady Chatterley de Pascale Ferran, Ressources humaines de Laurent Cantet, Beau travail de Claire Denis… c’est elle !

En ces temps de rentrée, la chaîne franco-allemande ne déroge pas à la tradition et propose de nouveaux rendez-vous pour cinéphiles avertis ou tout simplement curieux. Vendredi 12 septembre, c’est Christophe Honoré qui s’y colle avec la diffusion de La belle personne, adaptation moderne de La princesse de Clèves, en salles le mercredi suivant. Puis Bamako, la cour, du Malien Abderrahmane Sissako, (version télé de Bamako, Grand prix du public lors de sa présentation au festival Paris cinéma 2006), New wave, inédit de Gaël Morel avec Béatrice Dalle, ou encore Nés en 68 d’Olivier Ducastel et Jacques Marineau, sorti en mai dernier.

A cela s’ajoute une programmation plus classique : un cycle "Star à 20 ans" (les débuts de Romy Schneider, Brigitte Bardot, Catherine Deneuve…), un cycle "nouveau cinéma allemand" (avec l’oscarisé La vie des autres, mais aussi Head-on de Fatih Atkin, ours d’or en 2004, et Good-bye Lenin !), un cycle Depardieu (chez Truffaut, Blier, Pialat…)… et de nombreuses sorties en salles de qualité comme le très beau film de Béla Tarr L’homme de londres (présenté à Cannes en 2007), le film à sketches Tokyo ! qui réunit Michel Gondry, Bong Joon-ho et Leos Carax, Stella de Sylvie Verheyde, coup de cœur du festival de Venise, et Il divo de Paolo Sorrentino (Prix du Jury à Cannes en 2008), tous coproduits par Arte.