Lucas continue de vouloir cloner Indiana Jones

Posté par vincy, le 4 août 2008

Il faut se méfier des annonces, même les plus tentantes. George Lucas, dans le journal anglais Sunday Times, a confirmé qu'un cinquième épisode des aventures de Indiana Jones était mis en chantier.

A demi-mot, entre les lignes, rien n'est pourtant gagné. Certes Steven Spielberg, à Cannes, attendait de voir les résultats du box office avant de se décider à reprendre du service. 750 millions de $ plus tard, le champion mondial du premier semestre du box office (Batman The Dark Knight va évidemment ne lui laisser que la seconde marche du podium), l'attrait pour le héros est toujours vivace. Ce n'était pas gagné tant les suites ont eu des fortunes diverses cette année : Si Batman et Indiana Jones s'en sortent, Narnia 2, le remake de Hulk, Hellboy II, X-Files 2, et même La Momie 3 ont largement déçu les attentes.

Lucas met une première condition : "Si Steven et moi trouvons une bonne idée qu'on aime, nous en ferons un autre." C'est aussi cette condition qui a retardé d'une quinzaine d'années le quatrième épisode...

La seconde est beaucoup plus "inquiétante" de la part du producteur et idéateur. Habitué à tout cloner, transformer, adapter au goût du jour, on sent une division entre Lucas et le cinéaste Spielberg. "Nous devons encore nous mettre d'accord sur la direction à suivre. Je suis résolument axé vers l'avenir, tandis que Steven se tourne plutôt vers le passé. Il tente de conserver l'esprit "serial" d'Indiana alors que j'essaie de le pousser vers d'autres territoires. Le quatrième film porte d'ailleurs les traces de cette tension."

Pas sûr que le point de vue de Lucas soit le meilleur (il suffit de comparer son parcours de réalisateur et de scénariste pour comprendre qu'il n'a pas forcément une vision d'auteur mais plutôt d'entrepreneur et de producteur). Et dans ces conditions, nous ne sommes pas certains de vouloir revoir Indiana Jones ou son fils. Ce qui fait le charme des films qui ont fonctionné cet été, c'est bien le point de vue du cinéaste, qui d'ailleurs n'est pas forcément très optimiste...