Le camping est à la mode…

Posté par vincy, le 28 juillet 2008

Vive le Camping titrait Le Parisien samedi. Lundi, le quotidien, grand adepte des comédies de Onteniente et du comique Franck Dubosc (Le Canard avait répertorié la centaine d'articles consacrés à Disco en quelques mois...), annonce que le réalisateur et l'acteur donneront une suite à Camping.

La comédie beauf avait réuni 5,4 millions de spectateurs en 2006. Pathé devrait sortir l'épisode 2 eau printemps 2010. Le site de rencontre Meetic et le footballeur Bixente Lizarazu seront les guest-stars pour essayer d'oublier le semi-échec de Disco.

Youssef Chahine, fils du Nil, s’en va… (1926-2008)

Posté par vincy, le 27 juillet 2008

chahine.jpgSes Pyramides et sa signature introduisaient tous les films de son distributeur français, Pyramide. Youssef Chahine, le plus grand cinéaste d'Egypte, et sans doute l'un des plus grands du monde arabe, vient de mourir, le 27 juillet, des suites d'une longue maladie, à l'âge de 82 ans. Une hémorragie cérébrale l'avait plongé dans le coma depuis plusieurs semaines.

Né le 25 janvier 1926 à Alexandrie, il étudiera le cinéma en Californie juste après la seconde guerre mondiale. Il réalise son premier film, Papa Amin, en 1950. Son dernier, Chaos, a été produit en 2007.

Dès 1951, il entamera une grande histoire d'amour avec le Festival de Cannes (six sélections). Si Berlin lui offre un Ours d'argent pour Alexandrie, Pourquoi ? (1978), c'est avec Le destin (1997) qu'il atteindra sa reconnaissance mondiale quand la présidente du jury, Isabelle Adjani, lui remettra le prix du 50e anniversaire du Festival de Cannes pour l'ensemble de son œuvre. Ce film, aux allures de fresque populaire, est inspiré de la vie du philosophe arabe (et tolérant) Averroès. Chahine, très fortement engagé politiquement, n'avait pas pu empêcher la censure de son film dans son propre pays. Le destin dénonce justement l'intégrisme et les conséquences de l'ignorance et de l'aveuglement. A l'époque, nous écrivions sur "cette poésie optimiste et révoltée" : "Ce film plein de vie bascule entre l'exubérance des sages, et la dureté froide des puissants. N'y cherchons aucune fidélité historique dans les paysages, retenons juste l'universalisme des messages, et fatalité des visages."
Notablement opposés au régime d'Hosni Moubarak, perpétuel président égyptien, mais surtout aux islamistes et aux fanatiques, rêvant d'un monde arabe éclairé et démocratique, ses films heurtaient la censure et provoquaient des embrasements dans son pays. Youssef Chahine dénonçait la bêtise et l'impasse de l'intégrisme.

Surtout ses films faisaient preuve, malgré, parfois, le manque de moyens, d'une véritable audace dans la forme, et surtout d'une fraîcheur revigorante. Il aimait les mélos et les musiques, flirtant ainsi avec un côté Bollywood dans certaines de ses œuvres. A l'instar de ces chanteurs de variété qui collent des rythmes dansants sur des textes graves... Cela ne l'empêchait pas de faire de grandes reconstitutions historiques (Adieu Bonaparte). De ses quarante films qui évoquent l'Egypte sous toutes ses coutures, de la misère à l'indépendance politique, on retiendra surtout sa trilogie autobiographique, tel un roman sur une Egypte disparue, d'avant guerre : Alexandrie, pourquoi ? (1978), La mémoire (1982) et Alexandrie encore et toujours (1989).

Figure de proue du cinéma égyptien, Youssef Chahine était davantage reconnu à l'étranger que dans son propre pays. La télévision égyptienne n'a fait que le strict minimum lors de l'annonce de sa mort, passée en deuxième plan dans la hiérarchie des informations. Il avait pourtant eu les honneurs d'une rétrospective complète à Locarno en 1996. Il avait même mis en scène Caligula d'Albert Camus à la Comédie Française en 1992.

Mythe du monde du cinéma arabe, marié à une française, honni par les "censeurs" de son pays, les artistes égyptiens n'ont pas hésité à louanger Chahine, rappelant qu'il avait découvert l'autre monstre sacré du cinéma égyptien : Omar Sharif. Il l'avait fait jouer dans Les eaux noires (1952). Il avait aussi magnifié Dalida peu de temps avant sa mort dans Le sixième jour (1986).

"Un cinéaste du tiers-monde n'est jamais assez engagé", racontait-il en 2007 dans Le Monde. "Chaque fois qu'il fait un film, il écrit trois scénarios: l'histoire qu'il veut raconter, l'éloge du gouvernement qui le commandite et le combat qu'il mène contre les adversaires politiques."

Espérons qu'il ait des héritiers, en Egypte et ailleurs...

En Asie, les films locaux sont rois

Posté par vincy, le 26 juillet 2008

Tandis que le dernier Miyazaki domine allègrement le box office japonais, un Chinois et un Sud Coréen font de même, respectivement, dans leur pays.

Pour son retour sur le sol chinois, John Woo et son épopée historico-patriote et guerrière, Red Cliff, a remporté la bataille. C'est la première fois, cependant, que Woo produit et réalise un film en Chine "continentale". En mettant K.O. le pourtant populaire Kung-Fu Panda, il a battu les records de recettes pour un premier jour (2,5 millions d'euros) et pour un week-end de démarrage (10 millions d'euros en 4 jours, contre 4,8 pour Kung-Fu Panda).

Dans la voisine Corée du Sud, dont le marché est bien plus mature, le jouissif Le Bon, La Brute et le Cinglé, sorte de western-dumplings ou western-noodles, selon les goûts, présenté hors-compétition à Cannes, a réalisé un démarrage tout aussi tonitruant. 400 000 spectateurs le jour de sa sortie, soit le double du précédent record, détenu par... Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal. En moins de deux mois, le record est donc tombé. 2,2 millions de spectateurs se sont précipités en trois jours pour voir cette épopée divertissante, battant ainsi le record de Public Ennemy 2 et ses 2 millions de fans... en huit jours!

3 euros, 3 jours, plein de possibilités

Posté par vincy, le 26 juillet 2008

Il n'y a pas que les Ch'tis qui sont à trois euros. Cette semaine, Pathé, afin de se rapprocher du score de Titanic, fait du dumping avec la comédie de Dany Boon en offrant la place à 3 euros (du 23 au 29 juillet). Il en faudra plus pour faire sombrer le paquebot de James Cameron...

Comme tous les ans, la Mairie  de Paris, en collaboration avec la Fédération nationale des cinémas français, va permettre aux spectateurs de s'offrir des séances à trois euros durant trois jours. Ce sera les 17, 18 et 19 août. Une opération qui attire bon an mal an près de 300  000 spectateurs.

Ce week-end là, qui prolongera le jour férié du vendredi 15 août, devrait faire cartonner les films tout juste sortis comme Batman Le chevalier noir, Gomorra, L'empreinte de l'ange, Solitaire et ceux un peu plus anciens tels que La Momie 3.

La Momie 3 se soucie peu de la réalité

Posté par vincy, le 25 juillet 2008

mummy3.jpgLa série des Momies n'est que de catégorie B. Du divertissement un peu décalé, sans trop de profondeur, et proche du cartoon. Parfois un peu poussif, parfois complètement burlesque.

Le troisième opus ne faillit pas à la réputation de ce "sous-Indiana Jones". Des bémols cependant : la relation père-fils est chaotique, Maria Bello n'est pas Rachel Weisz, et les duels Michelle Yeoh / Jet Li ont des airs de déjà (maintes fois) vus.

Cependant pour conquérir la Chine, il ne fallait pas lésiner. Flirtant outrageusement avec le Temple Maudit (et de temps en temps avec La dernière Croisade), cette Momie chinoise caresse l'Empire du milieu dans le sens du poil. Tout juste repère-t-on une vague subversivité dans certains propos. Mais La Momie 3 ne doit pas fâcher.

On sera cependant perplexe sur la véracité historique de la légende, sur les mélanges des mythes et surtout sur la réalité archéologique de l'Armée de terre cuite enterrée et de la Grande Muraille, ici largement exploités. Et par conséquent revisités. Rien de ce qui est conté n'est vrai. Peu importe pourvu que ça assure le divertissement? Le révisionnisme choquera quelques chinois et sinologues. Le spectateur, lui, redemandera sans doute une suite. Pour la 4, ils semblent en vouloir aux Incas, ce qui le met sur la piste d'Indiana Jones, encore et toujours.

Deauville fait le show

Posté par MpM, le 24 juillet 2008

deauvilleusa08.jpgAprès Locarno, et en attendant Venise et Toronto, c’est au tour de Deauville de dévoiler sa sélection. Le 34e festival de cinéma américain se tiendra du 5 au 14 septembre prochains. Il présentera onze films en compétition parmi lesquels Ballast de Lance Hammer, découvert à Berlin, Snow Angels de David Gordon Green (déjà en compétition en 2004 avec L'autre rive) ou encore Towel Head, le premier film d'Alan Ball, le créateur de la série culte Six feet under.

Mais comme toujours, ce sont surtout ses prestigieuses avant-premières qui risquent de faire tout le spectacle. On y découvrira en effet projetés le deuxième volet des aventures de Hellboy (Les légions de l'ombre, dirigé par Guillermo del Toro), l'adaptation de la série Max la menace (créée par Mel Brooks) avec Steve Carrell et Anne Hatthaway et surtout les derniers films de Clint Eastwood (L'échange, sélectionné à Cannes), Ed Harris (Appaloosa), Neil Labute (Harcelés), Bill Plympton (Des idiots et des anges), Spike Lee (Miracle à Santa Anna) et Jonathan Levine (The wackness). Enfin, c'est la comédie musicale Mamma Mia ! qui aura les honneurs d'ouvrir le "show".

Sont donc susceptibles de défiler sur les planches Angelina Jolie (en famille ?), Kate Beckinsale, Juliette Binoche, Viggo Mortensen, Meryl Streep, Pierce Brosnan, Colin Firth, Mary-Kate Olsen (très connue des lecteurs de presse people), Kevin Spacey, Samuel L. Jackson...

Le jury, très euro-méditerranéen, offrira lui aussi sa part de glamour, ne serait-ce qu'avec sa présidente Carole Bouquet et la magnifique actrice et réalisatrice israélienne Ronit Elkabetz (Les sept jours), fort bien accompagnées par Edouard Baer (J'ai toujours rêvé d'être un ganster), Pierre Jolivet (Je crois que je l'aime), Cédric Kahn (L'ennui), Bouli Lanners (Eldorado), Cristian Mungiu (4 mois, 3 semaines, 2 jours), Leonor Silvera (l'actrice fétiche de Manoel de Olivera) et Dean Tavoularis (décorateur et directeur artistique de Francis Ford Coppola).

Une profusion de stars et de paillettes qui ne devra pas faire oublier le meilleur, la sélection "Les docs de l'oncle Sam", qui propose 7 documentaires parmi lesquels le Tyson de James Toback, ainsi que les"nuits américaines" permettant de (re)découvrir une soixantaine de classiques de la science-fiction, de la comédie musicale, du mélodrame, de la comédie et du film noir américains. Mais, une fois encore, le cinéma américain a-t-il vraiment besoin qu'on lui offre une telle vitrine ???

Miyazaki récidive en première place

Posté par vincy, le 23 juillet 2008

ponyo.jpgLe nouveau film d'animation d'Hayao Miyazaki laisse les spectateurs partagés. Comme nous l'indique la plus francophile de nos lectrices japonaises, Akari, "certains disent que le dessin est trop primitif et loin du monde de Chihiro, et les autres disent que cette simplicité est plutôt bien." Sur Yahoo! Japan, la note moyenne des spectateurs varie entre 3,5 et 4 étoiles, loin des standards habituels des films du Maître.

Sorti vendredi 19 juillet, Ponyo sur la falaise (Gake no ue no Ponyo) est le dixième film de Hayao Miyazaki, le premier depuis quatre ans. L'histoire d'un petit poisson qui rêve de devenir femme. Le film, dans son style, est très différent. Dessiné à la main, avec des crayons pastels, cela donne un film composé de 170 000 planches de papier.

Il est arrivé en première place du box office ce week end. Comme d'habitude. Sans battre de records, il a quand même cumulé 14,64 millions de dollars de recettes. Soit 1 251 107 spectateurs (sur moins de 500 écrans) ! Le principal est qu'il ait battu le 11e épisode des Pokémon (982 000 spectateurs tout de même), qui, contrairement au Miyazaki, fait l'essentiel de sa carrière en trois semaines.

La plus grosse recette du box office japonais est toujours détenue par Le voyage de Chihiro (282 millions de $).

Lancement des Trophées du monde noir

Posté par vincy, le 22 juillet 2008

blacks.jpgToute tentative pouvant accentuer le sentiment de communautarisme pourrait être critiquable. Cependant, on peut comprendre que la réalité de la discrimination soit bien plus pénible à combattre.
En créant les Trophées du monde noir, le Cran (Conseil représentatif des associations noires) veut, le 23 septembre, récompenser les artistes issus des cultures afro-caribéennes de la littérature, de la musique et du cinéma. Ils auront lieu au Théâtre du Châtelet, lieu d’accueil des récents César.

Aux Etats-Unis, différentes cérémonies segmentent les Afro-américains des autres. Ainsi au cinéma, il y a les Black Reel Awards et surtout, les Image Awards. Ces derniers, à l’origine destinés aux Afro-américains s’est ouvert aux autres minorités. Même si les Latinos ont aussi leur propre cérémonie. Les Image Awards existent depuis 39 ans et sont diffusés en prime time depuis 12 ans. Ils récompensent aussi auteurs, musiciens, artistes du cinéma et de la télévision.
Ainsi des films comme Ali, Ray ou Crash ont été primés, ainsi que des actrices comme Angela Bassett, Morgan Freeman, Whoopi Goldberg, Denzel Washington, Halle Berry, Djimon Hounsou, Kerry Washington, Forrest Whitaker, Queen Latifah ou Jamie Foxx.

« Est-ce un film de Noirs ? »
Pour le Cran, la tâche va être dure. Le cinéma français a peu de stars afro-caribéennes. L’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, l’Acse, qui a développé avec le CNC une aide dédiée à favoriser la diversité dans la production audiovisuelle, constate que, si la production comprend l’enjeu, ce n’est pas le cas de la diffusion, notamment télévisée.
Le manque de visibilité de cette minorité est réel. Il n’y a aucun Will Smith français… Pire, comme dit le président du Cran, Patrick Lozès, « où sont les fictions où l’on voit un cadre noir déjeuner avec sa femme et ses enfants avant d’aller au travail » à l’image d’un Cosby.

Ceci dit, ne nous leurrons pas. Le chemin est difficile. Comme le dit Queen Latifah dans Hairspray : « un pas après l’autre ». Danny Glover, autre récipiendaire d’un Image Award, grande figure d’Hollywood (La couleur pourpre, L’arme fatale, La famille Tenenbaum), confessait cette semaine : « Vous n’imaginez pas le nombre de producteurs que je suis allé voir, aux Etats-Unis et en Europe. Ils ont dit « C’est un superbe projet », puis « Est-ce un film de Noirs ? » ».
Glover a annoncé qu’il allait réaliser un film sur le révolutionnaire haïtien Toussaint-Louverture. « Ils pensent tous qu’un film sans héros blancs ne marchera ni en Europe, ni au Japon… » Il a dû réunir un budget de 22 millions d’euros, dont plus de la moitié proviendra d’un organisme culturel vénézuélien créé par le président Hugo Chavez. Il réunira Don Cheadle, Mos Def, Wesley Snipes et Angela Bassett.

Mais, même si les Trophées du monde noir sont légitimes, quel sera leur impact sur le seul indice qui compte pour les producteurs : la popularité d’un artiste ou les recettes d’un film... ?

P.S. L'illustration parle d'elle-même. D'un côté le Cosby Show, programme mondialement connu dans les années 80 ; de l'autre Plus belle la vie, programme très populaire des années 2000.

Et si Nicolas Sarkozy allait voir Hunger?

Posté par vincy, le 21 juillet 2008

Nous apprenons, très matinalement, que l'actrice et réalisatrice Valeria Bruni-Tedeschi, soeur de Carla Bruni Sarkozy et donc belle-soeur du Président de la République Française, a rendu visite à Marina Petrella, ancienne membre des Brigades rouges, vivant en France depuis 15 ans et arrêtée l'an dernier.

Cette femme avait refait sa vie, en tant que mère et assistante sociale, et vivait tranquillement à l'abri de la parole donnée par François Mitterrand, qui s'était engagé à ne pas extrader ceux qui ont renoncé aux armes.

Nicolas Sarkozy a décidé de rompre cet engagement. Comme Jacques Chirac avant lui avec l'affaire Cesare Battisti.

Or, sa belle-soeur vient rendre visite à cette femme. Politiquement, ce n'est pas anodin. D'autant que les soeurs Bruni sont venues en France pour se protéger d'un éventuel enlèvement dans la famille. Bruni-Tedeschi confie au Corriere della Sera : "Je préfère ne pas parler de la rencontre car la situation est très délicate et ce n'est pas à moi de faire des déclarations publiques. Je peux seulement dire que cette personne va très mal, son poids est descendu à 40 kilos, elle ne mange plus depuis avril et elle a été placée sous perfusion."

Lorsqu'on lit ça, on ne peut pas s'empêcher de revoir les images de Hunger, le film de Steve McQueen présenté à Un Certain Regard cette année à Cannes. Une histoire de prisonnier politique faisant la grève de la faim. Des images insoutenables sur un corps en désincarnation. Le film avait reçu la Caméra d'or (meilleur premier film).

Maintenant que le décret d'extradition est signé, Nicolas Sarkozy peut toujours s'ingérer dans les affaires italiennes et demander sa grâce, cela risque de se terminer de manière fatale, avec un arrière-goût amer dans la bouche. Epidermiquement de gauche, voulant se lancer dans l'humanitaire, Carla Bruni devrait lui montrer ce film qui ne laisse pas insensible à la souffrance d'un homme, ou d'une femme, qui n'a plus rien à perdre.

The Dark Night en pleine lumière

Posté par geoffroy, le 21 juillet 2008

batman2.jpgThe Dark Night (la suite de Batman Begins) de Christopher Nolan s'octroie le meilleur démarrage US (en dollars courants) de tous les temps, devant Spider-Man 3.

Après un premier jour exceptionnel à plus de 67 millions de dollars (record absolu pour un premier jour, loin devant les 59 millions de Spider-Man 3), le deuxième opus du super héros en noir culmine ce dimanche à 155,340 millions de dollars selon les dernières estimations. Soit un peu plus que notre ami l'araignée et ses 151,116 millions ramassés en 2007. Sorti sur 4 366 copies (record également), le film avec Christian Bale totalise une moyenne de 35 579 dollars par copie et devance encore une fois (mais d'un pouce seulement) les 35 540 du tisseur sortit sur 4 324 copies l'an dernier. Il a notamment été "boosté" par le remplissage des salles Imax (certaines diffusaient le film 72 heures "non-stop"). Le film est doté de six séquences filmées entièrement avec des caméras Imax.

Un chevalier en or
Score fabuleux pour un film qui l'est tout autant (Vincy et moi-même avons été soufflés par la puissance et la profondeur de cet opus), The Dark Night "atomise" tout simplement le démarrage de Batman Begins (48 millions sur trois jours). Plusieurs raisons peuvent expliquer un tel engouement. Tout d'abord, la mise en place d'une campagne marketing savamment orchestrée délivrant au compte-goutte les images du film, suscitant une attente des plus palpables par un site super bien foutu et des bandes annonces puissantes, mystérieuses et alléchantes. Ensuite, la disparition malheureuse de Heath Ledger dont la prestation en Joker était considérée bien avant la sortie du film comme prodigieuse. Si l'on rajoute à cela une concurrence des plus minces (Mamma Mia!, Les chimpanzés de l'espace), des critique dithyrambiques (comme la nôtre le sera), un succès important de Batman Begins au cinéma et en DVD relançant ainsi la franchise et la qualité intrinsèque du film (souvent signe d'un bon bouche à oreille), le succès rencontré ne pouvait lui échapper.

Dernière interrogation. Jusqu'où peut-il aller? Sachant que le film est sorti en juillet et qu'il suscite de très bonnes réactions, nous pouvons raisonnablement penser qu'il fera une carrière similaire à Pirates des Caraïbes 2 (premier week-end à 135,6 millions pour un final à 423 millions). Or, The Dark Night est plus sombre, plus dur et plus complexe que son homologue flibustier. Il est donc un peu moins familial, ce qui voudrait dire que ses réserves de spectateurs sont peut-être un peu plus faibles. Si les 300 millions de dollars semblent déjà acquis, les 400 millions restent à atteindre. Spider-Man avec ses 403 millions de dollars (478 si nous étions en 2008 en prenant en compte l'inflation) restera-t-il le film de super-héros le plus populaire de l'histoire?

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Chiffres des dix meilleurs démarrages US (week-end de trois jours) :

  1. The Dark Night : 155,3 (2008)
  2. Spider-Man 3 : 151,1 (2007)
  3. Pirates des Caraïbes 2 : 135,6 (2006)
  4. Shrek 3 : 121,6 (2007)
  5. Spider-Man : 114,8 (2002)
  6. Pirates des Caraïbes : 3 114 (2007)
  7. Star Wars : La revanches des Sith : 108,4 (2005)
  8. Shrek 2 : 108,0 (2004)
  9. X-Men 3 : 102,7 (2006)
  10. Harry Potter et la coupe de feu : 102,6 (2005)