Iron Man, champion US du premier semestre

Posté par vincy, le 1 juillet 2008

Six mois de Box office et l'occasion de faire un pré-bilan des affaires hollywoodiennes, tandis que la grève des acteurs menace de plomber la saison estivale.

Deux films ont dépassé les 200 (et même 300) millions de $ en Amérique du Nord, et au total seulement sept œuvres ont franchit le cap des 100 millions de $. Sans surprise les trois démarrages supérieurs à 60 millions de $ sont les trois champions du semestre.

De justesse, et pour quelques jours encore, c'est Iron Man lancé vingt jours avant Indiana Jones 4, qui a la médaille d'or avec 309, 18 millions de $ de box office. Belle performance quand on compare avec Hulk qui peine à atteindre les 115 millions de $.

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal continue de persévérer dans le Top 10 et a passé la symbolique somme des 300 millions de $ le dernier jour du semestre.

Enfin, Kung Fu Panda a réussi à doubler Horton, pourtant le seul film avant mai à avoir ramassé plus de 100 millions de $. Le Panda a cumulé 179,28 millions de dollars.

On note des gros fiascos : Narnia, Hulk, 10 000, Zohan, Jumper, Spiderwick, Phénomènes, Speed Racer... Et quelques surprises : Sex & the City, Las Vegas 21 et Cloverfield.

1. Iron Man

2. Indiana Jones 4

3. Kung Fu Panda

4. Horton

5. Sex & the City

6. Le Monde de Narnia chapitre 2

7. L'incroyable Hulk

8. 10 000

9. Rien que pour vos cheveux (... Zohan)

10. Las Vegas 21

Marion, future Marianne?

Posté par vincy, le 1 juillet 2008

Triplé gagnant pour l'actrice Marion Cotillard. Elle rentre dans Le Petit Larousse 2009, aux côtés de Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Pierre Arditi, Brad Pitt et même Al Gore.

Elle entre aussi dans le collège électoral des Oscars (6 000 membres). 105 personnalités y font leur entrée, de Josh Brolin à Jet Li, de Sergei Bodrov à Jason Reitman. Jean-Claude Carrière, Philippe Pollet-Villard, Didier Lavergne rejoignent aussi ce collège qui compte, entre autres, Deneuve, Adjani, Aimée...

Enfin selon un sondage paru dans Sélection du Reader's Digest, elle est la personnalité féminine qui incarne le mieux la France (selon 27% des 1000 personnes interrogées, de 15 à 64 ans). Elle devance ainsi les comédiennes Sophie Marceau et Catherine Deneuve. Côté hommes, c'est Dany Boon qui arrive en tête, largement devant Jamel Debbouze, Gérard Depardieu et Alain Delon.

Festival de la Rochelle, chapitre 1 : Héroïque !

Posté par Martin, le 1 juillet 2008

larochelle_affiche2008.jpgAu festival de La Rochelle, se créent parfois des raccords inattendus de film en film, comme des correspondances secrètes entre les cinéastes. Ainsi Amère victoire de Nicholas Ray était suivi de Fitzcarraldo de Werner Herzog. Ils réfléchissaient tous les deux une vision du héros sortant des chemins battus. Deux époques, deux pays et deux morales, pour une conception du héros opposée mais tout aussi mythologique.

Dans Amère victoire, Johnny Leith (Richard Burton) a tout pour être le parfait héros de guerre. On est en 1943 dans le désert de Libye où il doit récupérer avec un bataillon des documents nazis. Cela débute mal pour lui : il est sous les ordres de Commandant Brand dont il a connu – et aimé – la femme quelques années plus tôt. Un héros qui n’a pas su profiter de l’amour ? Lors de la mission, Brand reste figé l’arme à la main, n’arrivant pas à se jeter sur l’ennemi, c’est Leith qui plonge. Mais plutôt que de jouer la fierté silencieuse, il avoue immédiatement qu’il a eu peur… Cet aveu, c’est celui de tous les grands personnages masculins de Nicholas Ray : les hommes sont fragiles et ne prennent même plus la peine de le cacher. C’est comme si Leith avait conscience qu’il n’y avait plus d’héroïsme possible si ce n’est dans le renoncement. Sa mélancolie contamine tout le récit puisque même l’orgueilleux Brand accroche à la fin sa glorieuse – mais ô combien amère – médaille sur la poitrine d’un pantin d’entraînement. Et c’est ainsi que le héros est mort.

Fitzcarraldo, à l’inverse, serait l’histoire d’une résurrection. Leith est définitivement ailleurs, mais il reste tout de même une pierre dans l’armée. Brian Sweeney Fitzgerald n’appartient plus à rien. Il est seul au milieu des banquiers et apprend à diriger sa propre troupe composée d’Indiens trouvés en chemin. Personne ne croit en lui et pour cause, il est complètement illuminé : porté par un vrai grand rêve de grandeur, il veut faire construire un opéra au milieu de la forêt amazonienne. Le personnage de Klaus Kinski commence par se réinventer un nom de héros d’opéra, Fitzcarraldo, et pourrait d’ailleurs sortir d’un opéra wagnérien. C’est un héros romantique comme il n’en existe plus, ce que semble indiquer la durée du film, celle d’une épopée (2 h 37). Il en a l’énergie solaire ; une force mystérieuse le pousse à avancer et à conquérir tout paysage qui s’offre à lui : remonter le fleuve furieux, traverser la terre même en bateau… C’est absolument impossible, et pourtant il le fait. Dès la première scène, Fitzcarraldo entre dans un opéra après avoir ramé pendant deux jours. Pour qu’on le laisse entrer, en retard, sans billet, il montre ses mains meurtries : c’est la prouesse physique qui lui ouvre les portes, toutes les portes. L’avancée du héros herzogien est filmée comme une montée au ciel : il contemple son œuvre de la cime d’un arbre. Au milieu de la forêt amazonienne, il est vêtu de blanc, cheveux au vent couleur soleil, avec ce regard fou que seul peut avoir Klaus Kinski : voilà le portrait du héros, puissant de sa seule volonté.

Lire le reste de cet article »

AFI (6). Western : John Wayne en son pré

Posté par vincy, le 1 juillet 2008

searchers.jpgLe genre est particulier. Il naît avec John Ford et John Wayne (La chevauchée fantastique, 1939, 9e), atteint son summum avec John Ford et John Wayne (La prisonnière du désert, 1956, 1e), et meurt avec Clint Eastwood (et Gene Hackman) avec Unforgiven (1992, 4e).  Si John Wayne place trois de ses films dans le top 10 (il faut ajouter Red River, 1948, 5e, film de Howard Hawks avec Montgomery Clift), le genre était assez ouverts aux belles gueules et grands gaillards. Gary Cooper (Le train sifflera trois fois, 2e), William Holden (La horde sauvage, 6e), Robert Redford et Paul Newman (Butch Cassidy and The Sundance Kid, 7e), Warren Beatty (McCabe & Mrs Miller, 8e). Derrière la caméra on retrouve Altman, Pekinpah, Roy Hill…

Car le western fut cinématographiquement plus riche à la fin des années 60. Paradoxe du classement qui a voulu mettre le duo Ford / Wayne, en guise de symbole, en haut de la liste, c’est Le train sifflera trois fois qui cumule les lauriers depuis dix ans dans les classements de l’AFI. Et si l’étrange Shane est préféré à Danse avec les Loups, on notera surtout qu’un western sans Natalie Wood, Grace Kelly ou Jean Arthur, c’est un peu moins intéressant. Un seul film met une femme en premier rôle, Cat Ballou (1965, 10e). Avec Jane Fonda. Ironiquement, son père, Henry Fonda, a vu tous ses Westerns passer à la trappe

Notre avis : Toutes les stars ont eu droit à un grand Western. Mais ce genre appartient à John Wayne, emblème masculin du Grand Ouest filmé par John Ford.

Prochain épisode : les films sportifs boxent en première catégorie

Paris Cinéma : c’est parti! (les sélections)

Posté par Morgane, le 1 juillet 2008

Le Festival Paris Cinéma ouvre ses portes demain avec Entre les murs, Palme d’or cannoise, en film d’ouverture. Les 12 jours de festival (du 1er au 12 juillet) promettent d’être riches en émotions.

La compétition connaîtra 10 longs et 20 courts :

Longs métrages :

- Dernier maquis de Rabah Ameur-Zaïmeche

- Dorothy d’Agnès Merler

- In love we trust de Wang Xiaoshuai

- Kabei (Notre mere) de Yoji Yamada

- Lake Tahoe de Fernando Eimbcke

- Mange, ceci est mon corps de Michelange Quay

- Milky Way de Benedek Fliegauf

- Tribu de Jim Libiran

- Versailles de Pierre Schoeller

- Young@Heart de Stephen Walker

Courts métrages :

Alexandra, As I lay dying,  Boulevard de l’océan, Les couillus, Cargo, Invitation to dine with, Journey to the forest, Plot point, Rolyo, La saint-festin, Saturday’s shadow, Le serment, The shooter, Sonia and her family, Surface, Tide of love, Une leçon particulière, La vie lointaine, Weekend, When I become silent.

Le festival sera également l’occasion de découvrir de nombreux films en avant-première:

Le bruit des gens autour de Diastème, Les bureaux de Dieu de Claire Simon, Christophe Colomb, l’énigme de Manoel de Oliveira, La frontière de l’aube de Philippe Garrel, Hunger de Steve McQueen, Komaneko le petit chat curieux de Tsuneo Goda, Kung Fu Panda de John Stevenson et Mark Osborne, Night and day de Hong Sang-Soo, Serbis de Brillante Mendoza, Souvenir d’Im Kwon-Taek, Tokyo ! de Michel Gondry, Leos Carax et Bong Joon-Ho, La vie moderne de Raymond Depardon et tant d’autres encore…