27 robes : le spectateur pas à la noce

Posté par MpM, le 21 avril 2008, dans Critiques, Films.

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Sortie : 23 avril 2008 

 L'histoire : Jane aime tant les mariages qu'elle écume ceux des autres, en témoignent les 27 robes de demoiselle d'honneur qu'elle conserve pieusement chez elle. Mais quand il s'agit d'organiser les noces de l'homme qu'elle aime avec sa propre sœur, c'en est trop.

Critique : A l'heure où même les studios Disney ont compris que les contes de fées à l'ancienne ne font plus rêver personne, à moins d'être revisités et détournés (cf Il était une fois), que vient donc faire cette bluette pseudo-romantique sur nos écrans ? A l'horizon, aucune intention parodique et pas une once de second degré, mais au contraire un ramassis de clichés et de stéréotypes tous plus désolants les uns que les autres. Heureusement que la libération de la femme a eu lieu, car à voir l'héroïne du film soupirer devant le mariage des autres et attendre sans bouger que son prince charmant vienne la chercher, on se croirait presque catapulté au 17e siècle… dans un conte de Charles Perrault ! Tout le reste est à l'avenant, donnant des rapports amoureux en général et des femmes en particulier une vision archaïque et niaise.

Ce qui se présente pourtant comme une comédie sentimentale s'avère alors n'être ni drôle, ni romantique. Pire, à force de ne jouer que sur les ressorts mécaniques du genre (le faux "prince", le duo mal assorti et même la vilaine rivale), Anne Fletcher livre une caricature boursouflée dégoulinant de bons sentiments et dénuée du moindre intérêt. Loin de nous l'idée d'accuser la réalisatrice Anne Fletcher et sa scénariste Aline Brosh McKenna de sexisme, mais curieusement, on a l'impression de voir en 27 robes la vision que certains hommes aimeraient retrouver chez les jeunes femmes d'aujourd'hui : douceur, abnégation, sentimentalisme et malléabilité. Les méfaits de la nostalgie ?

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