Court mais bon

Posté par vincy, le 31 mars 2008, dans Bourges, Festivals, Prix.

La remise des prix du Festival des scénaristes de Bourges a récompensé essentiellement deux jeunes auteurs, qui se sont partagés toutes les récompenses, par trois jurys distincts. Deux scénarii écrits en 48 heures autour du thème de l'obésité. "24 heures dans la vie d'un gros." Le grand prix, Agathe Colbert n'épargnera personne (ou presque), de Sandrine Chauvin, est une histoire relativement classique d'une femme pondéralement surchargée, guichetière dans une banque et aux goûts douteux pour les chemises. L'écriture est fluide même si rien ne surprend vraiment dans cette petite chronique de la vie ordinaire, qui égratigne au passage cette société de consommation et d'apparences. Lorsque les (formidables) comédiens de l'Adami le lisent, on s'imagine ce qu'une telle histoire de personnage complexé pourrait donner entre les mains des Frères Coen ou de Jean-Pierre Jeunet...

L'autre scénario est beaucoup plus audacieux. Comme un plume, d'Aymeric Fromentin, traite de la perception du poids (ce qui visuellement donnerait l'inverse du film des frères Farrelly, L'amour extra-large) et ses dialogues sont parfois proches de Audiard. Peut-être trop référencé mais indéniablement subtil et bien trouvé, surtout dans des conditions créatives extrêmes. On faisait remarquer à l'aspirant scénariste qu'il avait des petits yeux. "C'est pas seulement à cause du marathon." Ce jeune homme a un sens inné de la réplique.

Les deux repartent avec un encrier en cristal de Baccarat. Un "Mathias" du nom du designer. Attention, ça casse...

Tags liés à cet article : , , .

Les commentaires sont fermés.