A la carte

Posté par mp, le 28 mars 2008, dans Bourges, Festivals.

Ce qui devait à l’origine être le portrait de l’un des comédiens de l’ADAMI (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes) s’est finalement transformé en portrait de groupe. Quoi de plus normal pour illustrer l’ambiance qui règne au sein de cette fine équipe. Les cinq comédiens, Elise Bertero, Selim Clayssen, Julien Goetz, Virginie Guillou et Brice Ormain, se sont rencontrés par le biais de l’ADAMI. Bien que leurs parcours se croisent au festival de Cannes, ils ont tous un cheminement différent et revendiquent leur éclectisme. “En France, on aime mettre les gens dans des cases. Mais nous sommes assez polyvalents”, affirme Selim. Le festival est l’occasion pour eux de jouer de cette diversité en utilisant toutes les ressources du spectacle vivant : chant, danse, musique… pour interpréter un script prévu pour le cinéma. Ainsi, “la multitude des pensées et de leurs langages s’accorde”, constate Elise. D’ailleurs, pour Julien, “une bonne histoire, c’est la clé de tous les rêves. Qu’on parle de théâtre, de cinéma, d’animation ou de bouquins”.
Devant le 22 d’Auron, la pause clope est l’occasion de se défouler. Ca chambre gentiment : “On est les rois de la formule”, déclare Brice. Et Julien de renchéri : ”Ouais la formule entrée-plat-dessert à 10€ !”

Leur mot d’ordre : “Ne pas se prendre au sérieux et garder les pieds sur terre.” Car, comme l’explique Brice, “le métier de comédien est précaire, et pour ne pas perdre la tête il faut garder du recul et pratiquer l’autodérision”.
Quand tu veux faire quelque chose, il y a ceux qui sont contre toi, ceux qui sont avec toi, mais la majorité s’en fout”, annonce Selim. Pas blasé pour un sou, celui-ci justifie l’importance d’aller de l’avant et de garder la soif d’apprendre, sans se soucier du jugement des autres.
L’aspect le plus important de leur démarche est, selon Virginie, de “cultiver l’éveil des enfants, leur donner envie de retourner au théâtre, de voir que le spectacle vivant peut être simple, pas forcément élitiste”. Cette volonté de simplicité est une véritable ligne directrice. Le travail, certes, “mais avant tout du plaisir”.

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