La mémoire qui se souvient

Posté par Morgane, le 22 février 2008, dans Critiques, Festivals.

Le titre de ce documentaire parle de lui-même. La mama de mi abuela lo conto a mi abuela, traduisez, la mère de ma grand-mère l’a raconté à ma grand-mère. Dans ce film, il est question de mémoire, celle qui passe et se transmet de génération en génération. Celle que la compagnie de théâtre Camino tente de réveiller au sein de Villa Alegre, village situé à 300km de Santiago, perdu entre vignes et collines.

Le projet de cette compagnie de théâtre est le suivant : monter un spectacle avec l’aide des villageois comme sources de l’histoire, mais aussi acteurs de celle-ci. Tous sont alors conviés à confier les secrets de Villa Alegre. Nombreuses légendes refont surface. Ainsi, le diable qui vole l’âme côtoie la boulangère jetée dans son four et la légende du taureau aux cornes d’or et à la queue argentée vivant dans un nuage de brouillard. D’autres, en revanche, s’attardent plutôt sur la réalité, leur réalité, leurs conditions de vie, leur exploitation par les grands propriétaires et leur abandon par le gouvernement actuel.

La caméra suit le parcours de chacun dans les dédales de sa mémoire. Après le spectacle, chaque villageois revient sur cette expérience pas comme les autres. Le film avance, se déroule suivant un fil pas toujours très clair. Le documentaire tombe parfois dans un style un peu brouillon, mais le film n’en ressort que plus humain.

Tags liés à cet article : , , , .

Les commentaires sont fermés.