Etoiles d’or : graines de César?

Posté par vincy, le 20 février 2008

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Les Etoiles d'or ont rendu leur verdict. Les journalistes de cinéma ont fait un triomphe à La graine et le mulet : meilleur film, réalisateur, scénario, révélation féminine.  Deuxième gagnant, le festival de Cannes qui à travers sa sélection, emporte le meilleur premier film (Persépolis), le meilleur documentaire (L'avocat de la terreur), le meilleur acteur (Mathieu Amalric dans Le Scaphandre et le Papillon), la meilleure musique (Les chansons d'amour).

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Après l'Etoile d'or d'honneur à Jeanne Moreau (précédée par une Frédérique Bel sautillant sur "J'ai la mémoire qui flanche..."), la cérémonie (trop classique pour être percutante) a décidé de célébrer le centenaire de la musique de films ("c'est à dire les cent ans..." comme le signalait l'animatrice) avec un ciné-concert sur le premier film doté d'une trame musicale (L'assassinat du Duc de Guise, 1908) et un concert à six autour des musiques d'Alexandre Desplats (au piano).

Bon training pour les César, Abdellatif Kechiche a pu tester trois discours. Celui du scénario est beaucoup plus élaboré que celui du réalisateur. On propose un gigantesque couscous pour celui du meilleur film. La plus belle phrase revenait cependant à Andy Gillet, très joli Céladon chez Rohmer, et meilleure révélation masculine. "Je tâcherai de ne pas faire de cette étoile une étoile filante..."

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Un peu d’EDO pour le Musée Guimet

Posté par Raphaël, le 20 février 2008

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Pour célébrer le 150ème anniversaire des relations franco-japonaises, le Musée Guimet, spécialiste des Arts Asiatiques, propose un cycle de films sur le pays du soleil levant du 12 mars au 25 juin. Une programmation éclectique qui réunit des grands classiques de Akira Kurosawa ( Rashômon, Les Sept Samouraïs, Ran, etc. ) ou Kenji Mizoguchi ( Les Contes de la lune vague après la pluie, Les amants crucifiés, etc. ) et des documentaires, parfois rarissimes, notamment cinq films sur l’histoire du Japon réalisés par Jean Antoine. Le Musée Guimet sera donc sous le signe de l'EDO...

Ce terme désigne une des 14 subdivisions traditionnelles de l’histoire du Japon. Cette période débute vers 1600 avec la prise de pouvoir de Tokugawa Leyasu et se termine vers 1868, avec la restauration meiji. EDO est aussi le nom de la capitale Tokyo à cette période-là.

Cette époque se caractérise notamment par une fermeture du pays sur lui-même. Le Japon ne conserve que quelques liens diplomatiques avec la Corée. Seules la Chine et la Hollande ont le privilège d'entretenir des relations commerciales avec lui.

Ecran Noir, partenaire de cet événement, proposera à ses abonnés de gagner des laissez-passer valables pour la totalité des projections ! Il suffit de s’inscrire à la newsletter pour participer au prochain jeu-concours.

L'intégralité des projections a lieu à 12H15 ! Par ailleurs, depuis le début de l'année, le Musée national des arts asiatiques est gratuit (excepté pour les expositions temporaires).

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Evénement sur Ecran Noir

C’est parti pour une grande semaine chilienne !!!

Posté par Morgane, le 20 février 2008

19 février, le cinéma Le Latina ouvre ses portes à la 2ème édition du festival du documentaire chilien dont la sélection est signée Patricio Guzman. Cette année, trois D donnent le ton : Documentaire, Dictature, Démocratie.

Le travail de mémoire annoncé commence dès l’ouverture du festival sur un air révolutionnaire avec le film Actores Secundarios de Pachi Bustos et Jorge Leiva. Malgré un mode télévisé où les images se succèdent sur un rythme effréné et où la musique prend parfois trop de place, ce petit bijou reste exceptionnel de par son propos, notamment son travail de mémoire sur la culture politique. Le film revient dans les années 80, sur les traces de ces jeunes lycéens (qui étaient pour certains à peine plus âgés de 12 ans) qui ont contribué « à la chute de la dictature ». Cette génération s’est « appropriée la rue toute seule » sur fond de slogans tels que Seguridad para estudiar, Libertad para vivir.

Les réalisateurs ont retrouvé certains acteurs de cette époque qui reviennent avec beaucoup d’humour sur une période qui fut très dure. On regarde ces personnages se regarder eux-mêmes 20 ans auparavant, revenir sur les pas de leurs mémoires. Certains d’entre eux gardent un goût amer, d’autres, au contraire, ont continué la lutte et sont fiers d’appartenir à cette génération. Ils ont en tout cas tous un point commun : un grand recul sur la politique actuelle et leur propre engagement.

La Nuit Américaine

Posté par Morgane, le 20 février 2008

Dans le cadre de sa programmation « les métiers du cinéma », le festival CinéJunior propose, entre autres, La Nuit Américaine de (et avec) François Truffaut. Le concept est simple et à la fois original : le spectateur est placé derrière la caméra et assiste par ce film au tournage d’un autre film, en l’occurrence celui de Je vous présente Paméla.

François Truffaut tient donc le rôle qui est le sien, celui de réalisateur. La Nuit Américaine donne alors l’occasion au spectateur de voir également l’envers du décor, de se glisser au sein d’une équipe et d’en apprécier tous les divers acteurs. Ceux qui dans la lumière ou dans l’ombre permettent au film de voir le jour.

Mais La Nuit Américaine n’a pas seulement un but pédagogique. Le génie de François Truffaut trouve ici l’art et la manière de créer le film dans le film, perdant ainsi le spectateur à la frontière entre les deux...
Un grand moment de cinéma, à voir et à revoir.