LOUIS DE FUNES

IL ÉTAIT UNE FOIS SERGIO LEONE




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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Juillet 2003

COMME UN VOL DE VAUTOURS
Du rififi chez les Rrom

Comme un vol de vautours ; J. Giovanni
Ed. Fayard, 283 p.p.

Ce livre annoncé comme un " roman " devrait être plutôt classé comme un " policier noir ".
Mis à part quelques passages un peu embrouillés sur le déroulement des faits, le livre se lit assez facilement. Le style de l'auteur esr clair et la phraséologie dépouillée de toute intention philosophique ou psychologique. Par contre on se rend très bien compte que l'auteur est un démocrate convaincu.
Le lecteur tient à savoir comment les trois frères Rrom vont passer au travers des embûches au cours de leur saga. Car, mis à part l'homme qui les commandite en regardant évoluer des vautours (d'où le titre), policiers et mafieux de toutes sortes restent désemparés face au but que se sont assignés les trois frères. Ils rêvent de devenir propriétaitres d'une immense hacienda en Argentine afin d'y élever les chevaux arabes " shagya " en souvenir de leur père originaire des Carpates.
Cependant l'histoire est assez conventionnelle. Il est, en effet, difficile de renouveler le roman noir. Tous les ingrédients de la Série Noire, de Simonin et autres s'y retrouvent. Même le language semble parfois être pris (mais en moins truculent) à F. Dard. Cependant les personnages sont bien campés, même s'ils ressemblent à ceux évoluant il y a déjà 50 ou 60 ans. Même les méthodes du grand gangstérisme parraissent identiques. Si les moyens sont plus modernes, les milieux décrits restent glauques avec des idées (dominer la pègre) et des buts (le grisbi) similaires. Ceci prouve que rien n'a changé en ce bas monde.
En conclusion, les actions décrites avec sobriété, les méthodes et les moyens utilisés par les protagonistes, la trâme du rêve des trois frères, permettent au lecteur de ce type d1ouvrage de ne pas avoir de temps morts (mis à part évidemment les cadavres qui s'amoncellent au cours des 283 p.p.).

- harry stote