LOUIS DE FUNES

IL ÉTAIT UNE FOIS SERGIO LEONE




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Juillet 2006

HOLLYWOOD UN RÊVE EUROPEEN
Tant de cerveau disponible?

« Hollywood – Un rêve européen », de Jean-Loup Bourget
Eds. Armand Colin Cinéma – 2006 – 286 pages

Ce livre est surtout destiné aux passionnés de l’histoire du Cinéma. En fait, il apparaît comme une compilation des cours professés par l’auteur à l’Ecole Normale Supérieure. Malheureusement, et, comme je l’avais déjà formulé dans une critique précédente, la transposition écrite est difficile à ingérer et à digérer. Trop de répétitions et de mots peu usités (il faut un dictionnaire) auraient pu être évité. (Comme dans toutes les autres disciplines, où ils font loi, les caciques de l’ENS devraient penser à être plus proche des réalités concrètes, plutôt que de rechercher systématiquement l’élite. Celle-ci surgira d’elle-même !).
En fait, tout est à peu-près exposé dans les 3 premiers chapitres. Les immigrés européens du 17ème et 18ème siècle ont fabriqué une identité américaine faites d’emprunts européens. Ce qui, en réaction, aux 19ème et 20ème siècles, a amené un désir d’émancipation. Concernant le cinéma, l’auteur explique que 3 modes de réalisation ont été avalisés : les normes hollywoodiennes, la naturalisation (sujets, personnages, décors naturalisés par transposition) et l’hybridation (osmose entre esprit européen et grand spectacle). Vertigo serait l’illustration des 3 modes. L’analyse suivante est relative aux trois grandes vagues d’Européens (surtout les Allemands) venus « conquérir » l’Amérique. Depuis le muet (1ère vague), puis au parlant (1930-1940) et aux années 60 avec les Italiens, Anglais, Suédois. Il ne faut cependant pas oublier les reflux vers l’Europe soit d’après guerre, soit durant le maccarthysme (Chaplin par exemple) ; ou encore l’implantation d’Américains surtout en France. Selon l’auteur, l’ensemble de ces mouvements, a surtout été dominé par l’apport de l’ expressionnisme allemand et des pays de culture allemande (Murnau, Lang). Ainsi, Ford, Scott et Vidor par exemple, ont été fortement influencés par cette vision peu conforme à l’esprit américain.
L’ensemble du livre traite des principaux acteurs, réalisateurs, photographes, producteurs, … venus aux Etats-Unis. Il s’agit, outre des Allemands, des Scandinaves, des Anglais, des Italiens, des Mexicains et de quelques Français. Tous les genres de films sont abordés (et parfois disséqués), film noir, historique, western, cirque, péplum, … Il faut ajouter une très bonne Bibliographie (140 titres de livres, revues, essais, …) et un Index substantiel de 25 pages. Par contre, le nombre de photos (8 pages ) est assez réduit.

- Harry Stote    


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